Christiane Olivier
Christiane Olivier, née le à Le Verdier dans le Tarn en France et morte le à Aix-en-Provence[1], est une auteure et psychanalyste française[2].
Pour les articles homonymes, voir Olivier (homonymie).
Naissance |
Le Verdier, France |
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Décès |
Aix-en-Provence, France |
Nationalité | Française |
Profession | Écrivain ou écrivaine et psychanalyste |
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Elle fut l'une des premières à étendre la psychanalyse à la spécificité de la relation mère/fille, sans passer par le miroir de l'œdipe freudien et sans limiter la fille à ce que n'est pas le garçon. L'éditeur de son premier ouvrage Les Enfants de Jocaste le résume ainsi : « Voici l'autre psychanalyse, la part féminine, celle que Freud n'a pas pu écrire ».
Biographie et concepts
Après une psychanalyse auprès de Lacan puis Dolto, elle devient elle-même psychanalyste et développe un point de vue nouveau, notamment à travers un cours sur la femme à l'université d'Aix-en-Provence.
Elle expose son point de vue dans Les Enfants de Jocaste, à la fin des années 1970. Sans que soit nié le reflet père/fille de l'œdipe freudien, l'échange mère/fille y est présenté comme le pendant de l'échange mère/fils. Christine Olivier demande : « Pourquoi la fille est-elle allaitée en moyenne 25 minutes contre 45 pour le garçon ? ». Bien avant l'âge de l'œdipe, il existe entre les relations mère/fille et mère/garçon des différences fondamentales. Pourquoi ? D'où viennent-elle ? Et surtout : quelles sont-elles, qu'engendrent-elles dans la construction de chacun, et dans la société en général ?
Pour la première fois, la constitution du psychisme féminin envisage l'empreinte de la mère (sous-titre de son livre) ce qui en permet la double approche des effets et des causes, sans pour autant "accuser la mère".
Suivra l'ouvrage Fille d'Ève qui approfondira le sujet de la relation mère-fille, puis d'autres ouvrages sur la violence ou encore les enfants rois.
Les enfants de Jocaste
En résumé, la relation mère-fils est fusionnelle, tandis que la complémentarité sexuelle manque à la relation mère-fille. Il s'ensuit une dissymétrie dans le développement affectif :
- Le fils est arraché à un paradis fusionnel où tous ses besoins sont comblés.
- La fille ressent l'incomplétude et va chercher en dehors de la relation mère-fille la complémentarité qui lui manque.
- Le fils a vécu l'amour total et l'a perdu alors que la fille est à sa recherche.
Références
- « matchID - Moteur de recherche des décès », sur deces.matchid.io (consulté le )
- (BNF 11918099)
Annexes
Bibliographie
- Les Enfants de Jocaste : l'empreinte de la mère (1975, réédité chez Denoël en 2011)
- Filles d'Éve ou la relation mère-fille (1988, Denoël)
- Les Fils d'Oreste ou la question du père (1994, réédité chez Flammarion en 2010)
- L'Ogre intérieur. De la violence personnelle et familiale (1998, réédité en édition de poche chez LGF en 2001)
- Petit livre à l'usage des pères (1999, édité chez Fayard)
- Peut-on être une bonne mère ? (2000, édité chez Fayard)
- Les Parents face à la violence de l'enfant (2000, édité chez Fayard)
- L'enfant et sa sexualité ? (2001, édité chez Albin Michel)
- Il n'aime pas l'école (2001, édité chez Fayard)
- Enfants rois, plus jamais ça (2002, édité chez Fayard)
- Quand amour ne rime plus avec toujours (2004, édité chez Albin Michel)
- La psychafamille, avec des dessins de Dominique Olivier (2004, édité chez Denoël)
Liens externes
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- Christiane Olivier, « Les enfants de Jocaste » [archive du ] (consulté le )
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