Christine Macel
Christine Macel, née le , est une historienne de l’art et commissaire d'exposition française, conservatrice générale du patrimoine, responsable du service Création contemporaine et prospective au sein du musée national d’Art moderne du Centre Pompidou. Elle a été directrice artistique de la 57e Biennale de Venise en 2017.
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Biographie
Jeunesse et formation
Christine Macel naît en 1969 à Paris. Son père est architecte et sa mère historienne. En 1977, âgée de 8 ans, elle assiste à l’ouverture du Centre Pompidou[1]. Après un passage en classe préparatoire littéraire, elle s’inscrit en histoire de l’art à l’université Paris-Sorbonne et à l’École du Louvre. À la suite des stages dans les musées de la ville de Marseille et au Guggenheim Museum de New York, elle réussit le concours des conservateurs du patrimoine territoriaux, puis celui des conservateurs nationaux, en 1994[2].
Débuts
En 1995, elle est recrutée par Alfred Pacquement comme inspectrice à la Direction des arts plastiques au sein du ministère de la culture. Elle s’occupe de la diffusion des collections du Fonds national d’art contemporain dans les musées français et de la commande publique[réf. nécessaire]. En 1997, elle présente à l’École des beaux-arts de Paris, l'exposition Transit, une sélection d’œuvres des collections du Fonds national d’art contemporain, créées par des artistes nés après 1960. Elle se voit ensuite confier la direction artistique du festival du Printemps de Cahors en 1999 et 2000. Elle y organise les expositions ExtraETOrdinaire en 1999, puis l'exposition Sensitive sur les frictions entre les sens et la pensée, en 2000[2],[3],[4].
Carrière au musée national d'Art moderne
En septembre 2000, elle rejoint le nouveau directeur du musée national d'Art moderne, Alfred Pacquement[5]. Elle y crée le service Création contemporaine et prospective, devenant ainsi une des figures clés et une des têtes chercheuses du musée pour l’art contemporain et la prospection parmi les artistes vivants[6].
Elle est commissaire de nombreuses expositions collectives au sein du musée : Dionysiac (2005)[7], Airs de Paris, mutations dans le ville et la vie urbaine (2007), Les Promesses du passé, l'art à l'Est de l'Europe (2010)[3], Danser sa vie en 2011, co-commissariat avec Emma Lavigne[8], Une Histoire - Art, architecture, design, des années 1980 à nos jours (2014) et Elles font l'abstraction (2021)[9]. Elle organise aussi la présentation de nombreuses monographies d'artistes, notamment celles de Raymond Hains, Nan Goldin, Sophie Calle, Philippe Parreno, Gabriel Orozco, Anri Sala, Franz West, Takesada Matsutani, Erika Verzutti et Jeremy Shaw. Elle fonde également l'espace 315, en y invitant de nombreux artistes comme Koo Jeong-A, Jeppe Hein, Tobias Putrih, Damian Ortega ou encore Navid Nuur[10].
Carrière internationale
Le projet de Christine Macel et l'artiste Eric Duyckaerts est choisi pour le Pavillon belge de la Biennale de Venise de 2007[11]. Sur le même modèle, en 2013, elle est commissaire de l'exposition Anri Sala du Pavillon français[12]. En 2016, elle est désignée directrice artistique de la Biennale de Venise de 2017[13], elle y présente l'exposition Viva Arte Viva[14]. Elle est seule femme française à avoir été choisie pour ce poste, occupé, en 1995, par l'historien de l'art Jean Clair[3].
Parallèlement, Christine Macel a mené plusieurs projets d'expositions. En 2015, elle est commissaire de Nel Mezzo del Mezzo. Arte contemporanea nel Mediterraneo au musée Riso de Palerme[15] et What We Call Love, from surrealism to today au musée irlandais d'Art moderne de Dublin[16]. Elle a également été commissaire de Collected by Thea Westreich Wagner and Ethan Wagner avec Elisabeth Sussman au Whitney Museum de New York, présenté également en 2016, au Centre Pompidou[17].
Publications
Christine Macel est l'autrice de nombreux essais et catalogues. En 2008, elle publie un essai intitulé Le Temps pris, réédité en 2020 par Flammarion[18], la notion de temps à l'œuvre et dans l'œuvre d'art[19]. Elle a également collaboré à de nombreux magazines, dont Artforum, Flashart, Parachute, Art Press, Parkett et Les Cahiers du musée national d'Art moderne[réf. nécessaire].
Décoration
- Officière de l'ordre des Arts et des Lettres. Elle est promue au grade d’officière le [20].
Références
- « Christine Macel, entre vie publique et vie privée », sur Marie Claire (consulté le )
- Sabine Gignoux, « Christine Macel, à la barre de la Biennale de Venise », La Croix, (lire en ligne)
- Emmanuelle Lequeux, « Christine Macel, une alchimiste de l’art à Venise », Le Monde, (lire en ligne)
- Brigitte Ollier, « Cahors, pleine de sens », Libération, (lire en ligne)
- Geneviève Breerette, « Alfred Pacquement, un conciliateur à la tête du Musée national d'art moderne », Le Monde, (lire en ligne)
- Emmanuelle Lequeux, « Les « Pompidou girls », trois femmes puissantes et rayonnantes », Le Monde, (lire en ligne)
- Hervé Gauvile, « « Dionysiac » sans plaisir », sur Libération, (consulté le )
- Nathalie Yokel, « Christine Macel et Emma Lavigne », La Terrasse, no 192, (lire en ligne)
- Bianca Cerrina Feroni, « Christine Macel, conservatrice en chef du Centre Pompidou: "L’art n’a pas de genre mais les artistes, si" », sur L'Echo, (consulté le )
- Emmanuelle Lequeux, « Koo Jeong-A : le monde emballé dans son vide », Le Monde, (lire en ligne)
- Sabrina Silamo, « Qui est Christine Macel, la nouvelle patronne de la Biennale de Venise ? », sur Télérama, (consulté le )
- « Christine Macel assurera le commissariat d’Anri Sala à Venise », sur Le Journal Des Arts, (consulté le )
- (en-US) « Christine Macel to Curate 2017 Venice Biennale », sur Artnet News, (consulté le )
- « Christine Macel dévoile la 57e Biennale de Venise », sur Connaissance des Arts, (consulté le )
- (it) Arianna Testino, « Intervista a Christine Macel | Artribune », (consulté le )
- (en) Aidan Dunne, « Crazy, big, surreal thing called love | Visual art », sur The Irish Times (consulté le )
- (en-US) Roberta Smith, « Wagner Collection at the Whitney, 25 Years of Astute Buying », The New York Times, (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
- Christine Macel, Le Temps pris, Flammarion, (ISBN 978-2-08-150806-4, lire en ligne)
- Anne-Cécile Sanchez, « Christine Macel : « Le calendrier "coronaviral" va dans le sens de ce temps du vivant remis au premier plan » », sur Le Journal Des Arts, (consulté le )
- Arrêté du 13 septembre 2016 portant nomination dans l'ordre des Arts et des Lettres.
Liens externes
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