Chris Boardman
Chris Boardman est un coureur cycliste anglais né le à Hoylake. Il devient professionnel en 1993 avec l'équipe Gan, qui change de nom en 1998 pour devenir Crédit agricole, et arrête sa carrière en 2000.
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Championnats et Jeux olympiques Champion olympique de poursuite (1992) Champion du monde du contre-la-montre (1994) Champion du monde de poursuite (1994 et 1996) 3 étapes de grands tours Tour de France (3 étapes) |
Il a été recordman du monde de l'heure en 1996 et 2000. Il reste en 2015 le coureur le plus rapide avec 56,375 km dans l'heure. Il est introduit en 2009 au British Cycling Hall of Fame[1].
Biographie
Titres nationaux contre-la-montre
Chris Boardman remporte son premier titre national contre-la-montre en 1984, lors du championnat cadets des 10 miles George Herbert Stancer. En 1986, il remporte le championnat junior des 25 miles. Il bat également le record national junior des 25 miles en 1984.
En catégorie seniors, il remporte quatre championnats nationaux des grimpeurs consécutifs (de 1988 à 1991), cinq championnats nationaux des 25 miles consécutifs (de 1989 à 1993), le championnat des 50 miles en 1991 et 1992, et le championnat du Royaume-Uni contre-la-montre en 2000. Il bat le record des 25 miles en 1992 puis en 1993 avec 45 minutes et 57 secondes sur un parcours sur l'A34 près d'Oxford (il le conserve jusqu'en 2009)[2]. Il remporte également quatre fois le championnat de 100 km contre-la-montre par équipes, avec le Manchester Wheelers' Club en 1988, 1989 et 1991, puis avec le North Wirral Velo en 1993. Il contribue cette année-là au record de l'épreuve, en 2 heures et 7 secondes.
Champion olympique
Lors des Jeux olympiques de Barcelone en 1992, Boardman se sert d'un nouveau modèle de vélo pour la poursuite individuelle, le Lotus 108. Ce vélo, développé par Lotus Engineering et surnommé « l'essieu unique », incluait de nombreuses innovations. Lors de la finale, Boardman rattrape son adversaire, le champion du monde allemand Jens Lehmann.
Boardman choisit de ne pas défendre son titre aux Jeux olympiques d'Atlanta en 1996, se concentrant sur le contre-la-montre sur route où il obtient la médaille de bronze.
Champion du monde
En 1994, il remporte le titre de champion du monde de poursuite individuelle avec une évolution du vélo Lotus 108, le Lotus 110. En février 1995, à Manchester, il devance de deux secondes Tony Rominger, qui a battu quelques mois plus tôt son record de l'heure, confirmant sa suprématie sur la poursuite mondiale[3]. Il conserve son titre mondial en 1996.
Record de l'heure
Au cours des années 1990, Boardman se dispute avec Graeme Obree la suprématie du record du monde de l'heure, chacun battant tour à tour le record de l'autre sur des vélos révolutionnaires. L'Union cycliste internationale mit fin à cette rivalité en imposant l'utilisation d'un vélo de course classique. Chris Boardman fait une tentative de record de l'heure selon les nouvelles règles en 2000, et bat le record d'Eddy Merckx, vieux de 28 ans, de 10 mètres seulement.
Chris Boardman sera battu, en 2005, par le Tchèque Ondřej Sosenka avec 49,700 kilomètres soit 259 mètres de mieux. Depuis 2014, le règlement de l'UCI a changé.
Carrière professionnelle sur route
Spécialiste du contre-la-montre, Boardman commence sa carrière professionnelle sur route dans l'équipe Gan de Roger Legeay, qui deviendra Crédit agricole.
Sa première course professionnelle est le Grand Prix Eddy Merckx 1993, un contre-la-montre de 66 km qu'il remporte. L'année suivante, il remporte plusieurs étapes du Grand Prix du Midi libre et du Critérium du Dauphiné libéré, dont la dernière étape en ligne.
Boardman se fait connaître du grand public en 1994, lorsqu'il remporte le prologue du Tour de France avec la vitesse la plus élevée jamais enregistrée[4]. Il perd le maillot jaune lors du contre-la-montre par équipes. Il est alors considéré au Royaume-Uni comme un futur vainqueur du Tour, malgré ses récriminations. Il expliquera après son abandon que son profil hormonal ne lui permettait pas de récupérer assez bien lors des courses par étapes. « Ça toujours été comme ça, probablement depuis ma naissance, mais pour le type de courses auquel j'ai pris part auparavant, ce n'était pas un problème. »
Lors du Tour de France 1995, Boardman est le grand favori du prologue disputé à Saint-Brieuc sous la pluie, dont l'horaire a été choisi pour permettre aux téléspectateurs britanniques de suivre la course. Déterminé à l'emporter, Boardman chute dans un virage, se casse la cheville gauche et le bras droit, et est contraint d'abandonner[5].
Sur le Tour de France 1996, il termine deuxième du prologue remporté sous la pluie par Alex Zülle. Quelques semaines plus tard, il obtient la médaille de bronze du contre-la-montre aux Jeux olympiques d'Atlanta.
Boardman réussit son retour sur le Tour de France 1997 en remportant une nouvelle fois le prologue du Tour, mais une chute le contraint à l'abandon lors de la 13e étape, ses cervicales étant touchés.
Lors du Tour de France 1998, le Tour s'élance de Dublin, en Irlande. Boardman remporte à nouveau le prologue à une vitesse moyenne de 54,193 km/h, soit à l'époque la deuxième meilleure performance de tous les temps, derrière son exploit de 1994. Mais il chute à 55 km de l'arrivée lors de la 2e étape alors qu'il porte le maillot jaune, et que Erik Zabel le lui ait prit virtuellement lors du sprint intermédiaire suivant et doit abandonner, devenant le treizième porteur du maillot jaune contraint à l'abandon, succédant au français Stéphane Heulot, en 1996.
En 1998, il découvre qu'il est atteint d'une forme d'ostéoporose, qui ne peut être traitée que par une thérapie hormonale à base de testostérone. La prise de testostérone étant interdite aux cyclistes professionnels par le règlement antidopage, Boardman choisit de prolonger sa carrière de deux ans afin de la terminer sur un exploit aux Jeux olympiques de Sydney en 2000.
Au cours de sa préparation, Boardman manque le Tour de France 2000 à cause de problèmes aux sinus[6]. Boardman termine onzième du contre-la-montre des Jeux olympiques[7].
L'après-cyclisme
Dans une interview, Boardman reconnaît que les deux dernières années de sa carrière professionnelle auront été les plus difficiles, notamment du fait de ses problèmes de santé et conjugaux. Son ostéoporose lui est diagnostiquée alors qu'il n'a que 30 ans, ce qui est particulièrement jeune pour cette maladie. Il répond aux critiques sur son potentiel en affirmant : « Je ne me suis jamais considéré comme particulièrement doué, mais je suis parvenu à tirer parti de mes capacités, et ai trouvé une niche qui me convenait ».
Boardman vit avec sa femme et ses six enfants dans le Merseyside. Depuis la fin de sa carrière professionnelle, il a été commentateur cycliste pour ITV et possède désormais une marque de cycles et accessoires dénommée Boardman bikes[8],[9]. Il produit également des cycles de compétition sous la marque Boardman Elite[10].
Boardman est nommé conseiller technique de l'équipe du Royaume-Uni de cyclisme sur route et sur piste en 2004, et est manager technique de l'équipe britannique aux Jeux olympiques de Pékin en 2008 [11],[12],[13].
En 2009 Boardman participe au Flora London Marathon, qu'il termine en 3 heures 19 minutes et 27 secondes. Il est également admis au British Cycling Hall of Fame[14].
Palmarès sur route
Palmarès amateur
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Palmarès professionnel
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Tour de France
6 participations
Palmarès sur piste
Jeux olympiques
- Séoul 1988
- 13e de la poursuite par équipes
- Barcelone 1992
- Champion olympique de poursuite (nouveau record du monde)
- 5e de la poursuite par équipes
Championnats du monde
- Hamar 1993
- Médaillé de bronze de la poursuite
- Palerme 1994
- Manchester 1996
Jeux du Commonwealth
Championnats nationaux
- Champion de Grande-Bretagne de poursuite amateurs en 1989, 1991 et 1992
Notes et références
Notes
- Du 1er septembre 1993 au 2 août 1998
- Du 3 août 1998 au 31 décembre 2000
Références
- 50 Cycling Heroes Named in British Cycling's Hall of Fame
- « The National Governing Body for Cycling Time Trials in England & Wales », sur rttc.org.uk
- (en) « 12 February 1995 », sur cyclingews.com,
- « Le Tour en chiffres Les autres records », sur letour.fr
- (en) « Prologue - 7.3 km », sur cyclingnews.com,
- « Boardman: Illness forcing me to quit », sur BBC.co.uk,
- « Ekimov upstages the rest », sur Cyclingnews.com
- (en) « Boardman Bikes : Chris Boardman »
- (en) « Boardman Bikes at Halfords »
- (en) « Future bike revealed », sur SkySports.com,
- (en) Mark Appleton, « Boardman's technical quest for Beijing gold », sur Bike Radar.com
- (en) Patrick Sawyer, « Revolutionary skinsuit helps UK cyclists go for Olympic gold », sur Telegraph.co.uk,
- (en) Jeremy Whittle, « Chris Boardman frets over final preparations », sur timesonline.co.uk,
- (en) « 50 Cycling Heroes Named in British Cycling's Hall of Fame », sur BritishCycling.org.uk,
- « 32ème Circuit des Mines 1992 », sur memoire-du-cyclisme.eu
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Chris Boardman » (voir la liste des auteurs).
Liens externes
- (es) Site officiel
- Ressources relatives au sport :
- LesSports.info
- Mémoire du cyclisme
- (en) CycleBase
- (de) Munzinger Sport
- (en) Olympedia
- (en + nl) ProCyclingStats
- (en) Site du Cyclisme
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