Chrysolina americana

Chrysolina americana, la chrysomèle américaine ou chrysomèle du romarin, est une espèce d'insecte de l'ordre des coléoptères et de la famille des chrysomélidés, aux élytres présentant des reflets métallisés verts et violets. Elle s'attaque aux lamiacées et plus particulièrement aux lavandes, thym, romarin...

Description

  • Les adultes mesurent de 5 à mm de long. Les élytres présentent des bandes longitudinales vert métallisé et violet métallisé, disposées en quatre doubles stries.
  • Les larves sont plutôt ivoirées à bandes noirâtres sur le vivant. Elles consomment, comme les adultes, la sauge officinale, le romarin, Lavandula longifolia Linné et la lavande papillon. Elles ne portent pas préjudice à ces plantes étant depuis plusieurs millions d'années en équilibre avec ces plantes.[réf. nécessaire] Dans la région méditerranéenne les femelles fécondées à la fin de l'été ou au début de l'hiver pondent et déposent les œufs sur les feuilles, chaque œuf étant légèrement collé par un mucus, par petits groupes ou isolément. Le développement larvaire se poursuit durant les mois d'hiver, avec arrêt durant les périodes froides. Pour se nymphoser, la larve au 4e stade s'enterre sous quelques centimètres ; la nymphose dure environ trois semaines. L'imago sort au printemps[1].

Cycle biologique

Tout commence au stade d'œuf, pondus par dizaines. Ils naissent et deviennent de jeunes larves[2]. Ils mangent la feuille sur laquelle ils sont nés puis se séparent pour continuer leur vie. Puis elles deviennent des adultes[3], se reproduisent[4], et créent un nouveaux cycle de vie.

Répartition et habitat

Pourtour méditerranéen étendu à la Belgique et à l'Angleterre[5].

Systématique

L'espèce a été décrite par le naturaliste suédois Carl von Linné en 1758, sous le nom initial de Chrysomela americana[6]. Contrairement à ce que laisserait supposer sa dénomination, ce coléoptère est originaire d'Afrique du Nord.

Synonymie

Taxinomie

Il existe un sous-genre, le nom complet est : Chrysolina (Taeniochrysea) americana (Linnaeus, 1758).

Dégâts

À l'instar des doryphores, les chrysomèles du romarin broutent littéralement les feuilles des lamiacées auxquelles elles s'attaquent. Cependant, les dégâts restent relativement discrets.

Moyens de lutte

Cet insecte a des prédateurs naturels : il existe des guêpes à pattes longues, orangées (des polistes[7], genre Polistes) qui sillonnent les branches du romarin et qui dévorent les larves. Ces guêpes recherchent activement les larves de Chrysolina americana ainsi que d'autres larves.

On a également observé des mésanges à longue queue manger les larves.

Un autre moyen d'endiguer leur prolifération est le ramassage à la main des individus (adultes, larves et pontes), avant la période de reproduction, c'est-à-dire avant la fin de l'été.

Références

  1. J.-C. Bourdonné, attaché au Muséum national d'Histoire naturelle de Paris
  2. Blog jardinoscope interrogé en juin 2014
  3. Linnaeus, C. 1758: Systema Naturae per regna tria naturæ, secundum classes, ordines, genera, species, cum characteribus, differentiis, synonymis, locis, Tomus I. Editio decima, reformata. Holmiæ: impensis direct. Laurentii Salvii. i–ii, 1–824 pp page 372
  4. Stumpf, « J'ai descendu dans mon jardin... », Insectes, (lire en ligne)

Liens externes

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