Chute d'eau (M. C. Escher)
Chute d'eau (en néerlandais : Waterval) est une lithographie de l'artiste néerlandais M. C. Escher, imprimée pour la première fois en . Elle représente une machine à mouvement perpétuel où un cours d'eau part de la base d'une chute d'eau en semblant descendre avant d'atteindre le sommet de cette chute.
Artiste | |
---|---|
Date |
1961 |
Type | |
Dimensions (H × L) |
38 × 30 cm |
Image externe | |
Chute d'eau, image protégée par droit d'auteur. | |
Alors que la plupart des artistes utilisent des proportions relatives pour créer une illusion de profondeur, Escher utilise ici des proportions contradictoires pour créer un paradoxe visuel. Le cours d'eau en aqueduc alimentant la chute d'eau a la structure de deux triangles de Penrose (un triangle de Penrose est une figure impossible conçue par Oscar Reutersvärd en 1934, et trouvée de manière indépendante par Roger Penrose en 1958[1]).
Description
L'image représente un moulin à aube avec un aqueduc se terminant par une chute d'eau. Les bords de l'aqueduc partant de la roue à aube font des créneaux descendants, ce qui suggère que l'eau descend. Mais il présente trois virages à angle droit, d'abord à gauche, puis à droite et de nouveau à gauche. Le deuxième virage à gauche est soutenu par des piliers posé sur le premier, et de même pour les deux autres virages, ce qui donne inversement l'impression que l'eau monte. Enfin, l'eau semble tomber de l'extrémité de l'aqueduc sur la roue à aube en un impossible cycle infini.
Dans ses notes sur son œuvre, Escher souligne que de l'eau doit être régulièrement ajoutée à cette machine à mouvement perpétuel pour compenser l'évaporation. Escher a aussi utilisé l'escalier de Penrose dans Montée et Descente (1960), où, au lieu de l'écoulement de l'eau, deux files de moines montent (ou descendent) sans fin sur quatre séries d'escaliers[2].
Les deux tours de soutien continuent au-dessus de l'aqueduc et sont surmontées de deux polyèdres composés révélant l’intérêt d'Escher pour les mathématiques en tant qu'artiste. Celui de gauche est un composé de trois cubes. Celui de droite est une stellation du dodécaèdre rhombique (ou un composé de trois octaèdres non réguliers) et est connu comme solide d'Escher.
Sous le moulin se trouve un jardin avec des plantes géantes étranges. C'est en fait une vue agrandie d'un amas de mousse et de lichen qu'Escher a dessiné à l'encre dans une étude de 1942[3].
L'arrière-plan semble être une succession de terrasses agricoles.
Références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Waterfall (M.C. Escher) » (voir la liste des auteurs).
- L. S. Penrose et R. Penrose, « Impossible objects: A special type of visual illusion », British Journal of Psychology, vol. 49, no 1, , p. 31–33 (PMID 13536303, DOI 10.1111/j.2044-8295.1958.tb00634.x)
- Doris Schattschneider, « The Mathematical Side of M. C. Escher », Notices of the AMS, American Mathematical Society, vol. 57, no 6, , p. 706–718 (lire en ligne)
- Locher, J. L., The World of M. C. Escher, Abrams, , p. 146
Liens externes
- Explications sur l'illusion dans le site "le Monde étrange d'Escher".
- (en) Solide d'Escher dans le site Wolfram MathWorld.
- (en) Solide d'Escher : comprend un grand nombre de données de mesure.
- (en) Les Polyèdres de M. C. Escher par George W. Hart.
- Portail de la gravure et de l'estampe