Cire Trudon
Cire Trudon est une entreprise française œuvrant dans le domaine de la cire.
Pour l’article homonyme, voir Trudon.
Cire Trudon
C.I.R. | |
Création | 1643
1955 (société actuelle) |
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Fondateurs | Claude Trudon |
Personnages clés | Lawrence Mynott (illustrateur) |
Forme juridique | Société par actions simplifiée |
Slogan | Deo Regique Laborant |
Siège social | Paris France |
Direction | Dynacom (société holding représentée par Olivier Blondeau) |
Activité | Autres activités manufacturières |
Produits | Bougies parfumées |
Société mère | Dynacom (349-446-831) |
Sociétés sœurs | Pyrofeu (Apt)
Etablissements J-Blondeau (Saint-Denis) |
Effectif | 40 en 2018 |
SIREN | 552 057 002 |
Site web | www.trudon.com |
Chiffre d'affaires | 9 574 600 € en 2018 |
Résultat net | 629 300 € en 2018[1] |
Histoire de la Maison
Naissance de la manufacture
En 1643, Claude Trudon devient propriétaire d’une boutique rue Saint-Honoré. Il y développe une activité d’épicier et de cirier. Les bougies qu’il fabrique servent aux paroisses et à l’éclairage domestique.
Son fils Jacques devient ensuite un droguiste-cirier et est admis à la cour de Versailles, en 1687, sous le titre d'apothicaire-distillateur de la reine Marie-Thérèse.
XVIIIe siècle
L'entreprise utilise de la cire d’abeilles pour fabriquer ses bougies. Elle prend pour devise « Deo regique laborant », qui signifie en français « elles travaillent pour Dieu et le Roi » (« Elles » désignant les abeilles[2]).
Plus d'une centaine d'ouvriers œuvrent alors dans un vaste bâtiment d'Antony, inscrit aux monuments historiques[3], avant de continuer dans la commune voisine de Bourg-la-Reine jusqu'en 1971.
En 1737, l'héritier des Trudon, Jérôme Trudon, rachète l'une des fabriques de cire de l'époque, appartenant aux Péan de Saint-Gilles, la « Manufacture d'Antony pour le blanchissage des cires et la fabrique des bougies » créée en 1702. Brice Péan de Saint-Gilles est alors « cirier ordinaire du Roi ».
En 1762, dans L’Encyclopédie, l'ingénieur Duhamel du Monceau cite les chandelles de l'entreprise[réf. nécessaire]. Charles Trudon est anobli par Louis XVI et obtient le titre de « Comte Trudon des Ormes »[réf. nécessaire].
XIXe siècle
Sous Napoléon Ier, l'entreprise est fournisseur de la cour impériale. L’Empereur n’offre qu’un seul présent à son fils, l'Aiglon, le jour de sa naissance : un cierge Trudon incrusté de trois pièces d’or à son effigie[réf. nécessaire].
Honoré de Balzac cite la maison Trudon dans César Birotteau en 1837 : « et trois hommes allumaient les bougies. — Il faut cent vingt bougies, dit Braschon. — Un mémoire de deux cents francs chez Trudon, dit madame César dont les plaintes furent arrêtées par un regard du chevalier Birotteau. — Votre fête sera magnifique, dit Braschon[4]. » En 1889, l'entreprise est récompensée par une médaille d’or à l’Exposition universelle[réf. nécessaire].
XXIe siècle
En 2007, l’entreprise prend le nom de Cire Trudon et se spécialise dans la fabrication de bougies parfumées[réf. nécessaire].
Ouverte au début du XXe siècle, dans le quartier Saint-Germain-des-Prés, à quelques pas de l’église Saint-Sulpice, entourée de nombreuses boutiques religieuses, la première boutique Trudon propose une gamme de bougies parfumées ou éclairantes[réf. nécessaire].
En 2014, la Maison investit le 11 rue Sainte-Croix-de-la-Bretonnerie, dans le Marais, un quartier historique[réf. nécessaire].
En novembre 2015, Cire Trudon ouvre une nouvelle boutique à New York dans le quartier de Nolita, au 248 Elizabeth Street[réf. nécessaire].
L'entreprise Cire Trudon exporte la plupart de sa production. Les exportations totalisent près de 70 % du chiffre d'affaires, soit 7,9 millions d'euros[5].
En 2019, Cire Trudon possède des boutiques à Paris, Londres, New York, et Séoul.
Notes et références
- https://www.societe.com/societe/c-i-r-552057002.html
- « Bas-relief de la Manufacture de Cires », Association pour la promotion du patrimoine d'Antony, (consulté le ).
- Notice no IA00121241, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- César Birotteau, édition Furne, vol. X, p. 315.
- Julie Le Bolzer, « Cire Trudon, l’usine qui n’emploie que des femmes », Les Échos Business, (lire en ligne, consulté le ).