Scientologie

La scientologie est un ensemble de croyances et de pratiques dont les principes ont été développés aux États-Unis en 1952 par L. Ron Hubbard. L'Église de Scientologie fut fondée à Camden dans le New Jersey et ouvrit en . La Scientologie promeut une méthode pseudoscientifique appelée dianétique par son fondateur et propose plus largement un ensemble de croyances et de pratiques relatives à la nature de l'être humain et de sa place dans l'Univers, enseignant que les humains sont des êtres immortels qui ont oublié leur véritable nature.

Ne doit pas être confondu avec Scientisme.

Scientologie

Repères historiques
Fondation 1953[1]
Fondateur(s) L. Ron Hubbard
Lieu de fondation Camden (New Jersey)
États-Unis
Siège Gold Base (comté de Riverside, Californie[2])
États-Unis
Fiche d'identité
Dirigeant David Miscavige (président du Centre de technologie religieuse (en))
Site internet http://www.scientologie.fr/
Un immeuble de la Scientologie sur Hollywood Blvd à Los Angeles. Sur l'affiche, il est écrit : "Le jour où nous aurons entièrement confiance les uns en les autres, il y aura la paix sur Terre. - L. RON HUBBARD".

Elle est principalement considérée comme une secte ou comme une religion. De plus, certains pays reconnaissent l'Église de Scientologie comme étant une entreprise commerciale, d'autres comme étant une organisation à but non lucratif ou charitable. Sa classification fait parfois l'objet de contentieux.

Plusieurs organisations encadrant l'application de la Scientologie ont été créées, la plus notable étant l'Église de Scientologie. L'Église de Scientologie internationale (en), dont le siège est à Los-Angeles aux États-Unis, est considérée comme étant l'Église mère des organisations et des entités de la Scientologie.

La Scientologie est l'un des nouveaux mouvements religieux les plus controversés qui soient apparus au XXe siècle. Ses pratiques font l'objet de polémiques et des critiques la condamnent pour utiliser des techniques de lavage de cerveau et d'escroquerie, allant parfois jusqu'à des procès.

Historique

La fondation par Ron Hubbard

Lafayette Ronald Hubbard, mieux connu sous le nom de Ron Hubbard, était un auteur de science-fiction américain[3].

Le premier article de Ron Hubbard sur la dianétique parut en dans le magazine Astounding Science-Fiction dont il était un auteur habituel[4]. L'article avait été annoncé depuis plusieurs mois par le rédacteur en chef John W. Campbell qui le présentait comme un travail scientifique important[5].

En parallèle paraissait, le , le livre Dianétique : la science moderne de la santé mentale. Ron Hubbard y déclare avoir identifié la source des maladies psychosomatiques, après plusieurs années de recherches personnelles.

La méthode de dianétique connut un succès rapide. Dès juillet, le livre était un best-seller et des « clubs de dianétique » se créèrent un peu partout aux États-Unis pour expérimenter la méthode d'audition décrite par Hubbard[6]. À ce moment, l'American Psychiatric Association exigea que la dianétique soit soumise à une enquête scientifique[6].

En 1952, Hubbard élargit la dianétique en une philosophie laïque qu'il appela « scientologie » et la déclara comme une religion en , date à laquelle la première église de scientologie fut fondée à Camden au New Jersey.

Expansion et premières controverses

À la fin des années 1950, l'Église de scientologie s'implante progressivement dans d'autres pays, notamment en Nouvelle-Zélande, en Afrique du Sud et en France[7].

En 1958, le fisc américain remet en cause le statut de religion que la scientologie s'est attribué[8],[9].

Hubbard s'établit à cette époque en Grande-Bretagne et, en 1959, acheta le manoir géorgien de Saint Hill, situé près de la ville d'East Grinstead au Sussex, qui devint alors le siège mondial de la scientologie, au voisinage duquel a été construit, qui abrite notamment l'OSA ("Office of Special Affairs" de la Scientologie).

La scientologie devint sujet de controverses dans le monde anglophone vers le milieu des années 1960. Dans l’État de Victoria en Australie, après la constitution d'un rapport sur les activités de l'organisation, une loi sur les pratiques psychologiques mène à l'interdiction de la scientologie dans cet État en 1965. Deux autres États australiens feront de même, mais ces lois furent déclarées inconstitutionnelles en 1969[7].

À la même époque, la Grande-Bretagne tenta d'interdire l'accès du pays aux scientologues étrangers et donc l'accès au centre de formation du siège international après un rapport de la Chambre des communes britannique critiquant les méthodes psychothérapeutiques de la scientologie et la considérant comme nuisible à la société et à la santé des individus[10].

La Nouvelle-Zélande, l'Afrique du Sud et la province de l'Ontario au Canada menèrent également des enquêtes publiques sur les activités de la scientologie.

Réorganisations du mouvement

À partir de 1966, Hubbard commença à se désengager de la direction du mouvement. Il démissionna en 1967 du poste de directeur exécutif, et fonda la « Sea Organisation » (ou « Sea Org ») qui devint le groupe de gestion internationale de la Scientologie. L'« office du gardien », chargé de protéger les intérêts de l'Église de Scientologie, fut fondé en 1966.

La Sea Org fut jusqu'en 1975 une organisation maritime, paramilitaire (avec uniformes de marine) dirigée par Hubbard ; à cette date elle s'installa à Clearwater en Floride, qui devint le nouveau siège mondial de l'Église de scientologie.

En 1977 éclata aux États-Unis l'« affaire Snow White », révélant une opération montée par l'office du gardien pour purger les dossiers défavorables sur la scientologie et son fondateur L. Ron Hubbard. Ce projet aurait inclus une série d'infiltrations et de vols de 136 organismes gouvernementaux, ambassades et consulats, ainsi que d'organismes privés critiques à l'égard de la Scientologie, réalisée par des membres de l'Église dans plus de trente pays.

À cette occasion, le FBI découvrit des dossiers que l'Église constituait sur ses ennemis potentiels, afin de les mettre hors d'état de lui nuire[7].

Onze cadres haut placés de l'Église furent inculpés. Ils plaidèrent coupables ou furent reconnus comme tels par la Cour fédérale pour les délits d'obstruction à la justice, de cambriolage de bureaux du gouvernement, et de vol de documents et biens de l'État, et furent condamnés à des peines de quatre à cinq ans de prison, et à des amendes de 10 000 dollars[7],[11].

À la suite de l'affaire Snow White, l'office du gardien fut supprimé, et les scientologues impliqués dans l'affaire furent démis de leurs responsabilités dans l'organisation[7]. Le mouvement entreprit alors une restructuration : en 1981 est créée l'Église de Scientologie internationale (en), qui est l'organe de direction, et en 1982 le Centre de technologie religieuse (en), sa structure religieuse, à qui Hubbard céda ses droits sur les marques scientologues.

En 1978, trois dirigeants du siège français, ainsi qu'Hubbard, furent convaincus d'escroquerie par le tribunal de Paris[12], lors d'un procès qualifié de « procès du siècle » par l'Église[13]. Ce jugement a été annulé par trois décisions ultérieures, une de la cour d'appel de Paris le , et deux du tribunal correctionnel de Paris, le et le [14].

Statut religieux et risque sectaire

Dans les années 1980, après la tragédie de Guyana et les plaintes des associations de familles concernant l’Église de l'Unification, les États-Unis puis les États européens s’inquiétèrent des dangers des « nouveaux mouvements religieux »[15].

De nouveaux rapports étudiant les risques sectaires de divers mouvements furent alors produits, comme le rapport Vivien en France, qui pointait des pressions morales entraînant l'endettement des adeptes de la scientologie.

En 1993, la situation changea aux États-Unis où l'Église de Scientologie fut reconnue comme religion par les services fiscaux[16].

Cependant, en France, le rapport parlementaire de 1995[17] qui dressait une liste indicative des sectes[18] y désignait la scientologie comme une secte. Un rapport de 1999 de la MILS la classait comme secte « absolue » et recommandait sa dissolution[19].

Un rapport de la Chambre des représentants belge (proposition de loi de deux parlementaires) no 313/7-95/96 en date du la classe comme faisant partie des mouvements sectaires nuisibles.

En République fédérale d’Allemagne également, une commission d’enquête parlementaire fédérale sur les « sectes et psychogroupes » la considérait comme un « mouvement politique extrémiste » dont la forme de pensée totalitaire est explicitement rapprochée de la pensée nazie[15]. En 2008, en revanche l'Office fédéral de protection de la constitution rendit un rapport dans lequel était assuré que rien ne permettait de conclure que l'Église de Scientologie poursuivait un but répréhensible[20].

Les États-Unis réagirent en 1999 en publiant un « rapport sur la liberté religieuse dans le monde » très critique envers ces politiques nationales.

Un rapport du Parlement européen notait en 1997 que le reproche le plus répété envers la Scientologie est de tenter de noyauter les organes de l'État, mais qu'il n'avait pu être réellement prouvé. Il concluait que dans la plupart des pays d'Europe, les modifications de l'arsenal juridique n'étaient pas nécessaires. C'est le point de vue qui fut adopté par la plupart des pays, qui choisirent de ne pas créer de législation spécifique, mais de ne traiter le phénomène sectaire qu’au travers de l’atteinte à l’ordre public[21].

Croyances et pratiques

Doctrine

Dans ses écritures, la Scientologie se donne comme but : « Une civilisation sans folie, sans criminel et sans guerre, dans laquelle les gens capables puissent prospérer et les gens honnêtes puissent avoir des droits, et dans laquelle l’homme soit libre d’atteindre des sommets plus élevés[22]. » La Scientologie se considère comme une « philosophie religieuse appliquée ». En d'autres termes, elle se présente comme une religion, tout en offrant des « solutions pour les problèmes » de ses adeptes.

La Scientologie, qui se définit elle-même comme une religion traditionnelle, se fonde sur la croyance selon laquelle l'Homme a été créé pour travailler à son propre salut spirituel[23]. La Scientologie affirme aussi que l'humain est fondamentalement bon mais qu'à cause de son mental réactif, source d'irrationalité[24], il peut être conduit à agir de manière mauvaise. Ainsi, son « salut spirituel » dépendrait de sa relation avec lui-même, avec ses semblables et du fait d'arriver à une « fraternité avec l'univers »[25].

La Scientologie affirme donner à l'individu le moyen de résoudre par lui-même ses problèmes, mettre de l'« ordre dans sa propre vie » et également lui permettre d'aider efficacement les autres. Le résultat obtenu se manifesterait par des progrès concrets visant à débarrasser la société de ce que la Scientologie estime être ses fléaux (les drogues, l'illettrisme, le crime, la violence et l'intolérance). Les Églises de Scientologie constitueraient alors, selon elles-mêmes, des points centraux, dont émaneraient programmes et activités[26].

La croix à 8 branches de la scientologie.

La scientologie considère que l'homosexualité est une perversion sexuelle et une maladie[27],[28],[29],[30].

La scientologie considère que la motivation fondamentale de la vie est la survie, elle-même étant située sur une échelle graduée allant de la mort à l'immortalité potentielle. Cette motivation est appelée la dynamique. Cette dynamique ou impulsion fondamentale se sépare en 8 dynamiques (symbolisées par la croix à 8 branches de la scientologie). L'homme aurait une impulsion à survivre sur chacune d'entre elles.

  • La première dynamique serait l'impulsion à survivre en tant qu'individu.
  • La deuxième dynamique l'impulsion à survivre à travers l'acte sexuel, la procréation et la famille. Cela bien souvent sans le consentement de la femme.
  • La troisième dynamique l'impulsion à survivre en tant que groupe ou en tant que groupes.
  • La quatrième l'impulsion à survivre en tant qu'espèce ; en l'occurrence l'humanité.
  • La cinquième est l'impulsion à faire survivre la totalité des formes de vie : plantes, animaux, insectes, etc.
  • La sixième est l'impulsion à survivre en tant qu'univers matériel (les énergies, la matière, les rochers, les planètes font partie de cette impulsion).
  • La septième dynamique est l'impulsion à survivre en tant qu'esprits (la scientologie considère que la personne est un esprit « habitant un corps » et n'est ni son corps ni son mental).
  • La huitième dynamique étant la dynamique de l'infini. On l'appelle également la dynamique de Dieu.

Toutes ces dynamiques sont des divisions arbitraires de la dynamique fondamentale qui les englobe toutes[31].

Finalité

Selon les critères de cette organisation, la vie des scientologues est censée s'améliorer graduellement. De même, les scientologues affirment « progresser spirituellement » par étape. Ron Hubbard affirmait avoir développé une voie précise d'étude religieuse, consistant en une série d'étapes progressives et payantes, effectuées dans une séquence déterminée qui aiderait l'individu à atteindre un état d'« existence très élevée ». Cette « ascension » en scientologie permettrait à l'individu de comprendre progressivement ce que la Scientologie estime être « la nature spirituelle de l'homme » et sa relation avec ce que ce mouvement pense être « l'Être suprême » (à définir). Les adeptes sont censés « améliorer leur vie » grâce à la Scientologie. Ils seraient plus heureux et auraient des relations et une vie de famille plus « positives », et ils réussiraient mieux dans leur travail. Et à leur tour, grâce au prosélytisme scientologiste, ils apporteraient leur contribution à la société en « améliorant les conditions de vie ».

L'étude des textes

L'étude des ouvrages de Ron Hubbard fait partie de la vie des scientologues, qu'ils participent à des services religieux dans une église de scientologie ou qu'ils poursuivent leur étude des « Écritures » de la scientologie à domicile (en 2009, la collection complète des livres de R. Hubbard coûte 3 175 [32]). Ils les étudient dans toutes les Églises de scientologie, sous la surveillance de superviseurs de cours, et sont encouragés à continuer leur étude de la religion à domicile, en suivant des cours par correspondance par exemple.

La dianétique

La dianétique est une théorie d'éveil spirituel ou de développement personnel créée par R. Hubbard. Elle sert à l'identification et à la réduction systématique d'images mentales négatives inconscientes nommées engrammes[33].

Aucune étude scientifique, à ce jour, ne valide les présupposés et les pratiques de la dianétique[34],[35],[36].

L'audition

L'« audition » constitue, aux yeux des scientologues, une « technologie spirituelle » dont l'application permet d'« améliorer sa propre condition et son existence, ainsi que celles des gens de son entourage ». Selon les scientologues, l'audition constitue la pratique essentielle de la scientologie. Elle peut être dispensée à des groupes de personnes lors d'un office dominical ou lors d'autres rassemblements religieux, ou à une seule personne lors de séances dirigées par un ministre de scientologie, l'« auditeur ». Quand l'audition est donnée individuellement, l'auditeur, par des questions répétées, aiderait la personne auditée à examiner un moment particulier de son existence. Celle-ci deviendrait plus heureuse, plus confiante, plus consciente, plus maîtresse de sa vie. L'auditeur utilise un « électropsychomètre » ou « électromètre » (un ohmmètre en réalité, sur le principe du pont de Wheatstone, permettant de mesurer des variations de résistance de quelques micro-ohms)[37] qui est supposé pouvoir mesurer l'état ou les changements d'état spirituel de la personne. L'électromètre permettrait également à l'auditeur d'aider la personne à localiser des domaines de détresse ou d'angoisse. Lorsque ces moments sont localisés et examinés par la personne auditée, ceux-ci cesseraient d'avoir une influence indue sur leur vie présente et la personne y gagnerait soulagement et autodéterminisme. L'audition est aussi dispensée à des groupes lors d'offices du dimanche et lors d'autres rassemblements, selon le même principe : l'auditeur dirige les activités de toute l'assistance. L'église de scientologie affirme augmenter considérablement le niveau de communication, de conscience et d'aptitude de tous les membres de l'assistance. L'audition de groupe permettrait aux participants de bénéficier gratuitement et régulièrement des avantages de l'audition. En fait, l'audition de groupe est gratuite lors des offices du dimanche, et peut être payante en dehors de ce cadre.

Selon Arnaud Palisson[38], le caractère extrême de certains exercices place la scientologie à la limite de la légalité (exercice illégal de la médecine, droit de l'enfance, code du travail, etc.). Pour le psychiatre Louis Jolyon West, cette technique est surtout une forme d'hypnose apte à faire entrer le sujet en transe[39]. Certains détracteurs soutiennent que l'Église de Scientologie, contrairement aux psychothérapies, à la médecine ou à la confession catholique n'a pas de règles déontologiques lui interdisant d'exploiter les secrets que ses adeptes ont confiés lors d'auditions ou en remplissant des questionnaires[40]. L'organisation dément ces accusations et affirme considérer les communications entre un ministre de l’église et un paroissien comme sacro-saintes, ceci étant stipulé par le « Code de l'auditeur » qui régit toute séance d'audition[41].

Dans le jugement de 1978 condamnant Hubbard et des dignitaires français pour escroquerie, les experts mandatés par le magistrat instructeur ont indiqué que : « l'activité déployée aux cours et séances “d'audition” principalement constituée en réalité de séance de psychothérapie[42] ».

État « Clair »

Dans la dianétique et la scientologie, l'état Clair correspond à une condition dans laquelle une personne n'est plus soumise à des influences non souhaitées provenant de souvenirs passés, ni à des émotions et épisodes traumatiques passés. Une personne Claire est donc « débarrassée de ces influences néfastes ».

Le fondateur, L. Ron Hubbard, définit le stade de « Clair » comme celui d'une personne qui n’aurait plus son propre « mental réactif »[24] et qui ne souffrirait donc plus des effets que ce mental réactif peut causer. Ce stade de Clair serait atteint aux moyens de l'« audition » en dianétique et scientologie.

Un Clair serait rationnel dans ce sens qu’il formerait les meilleures solutions possibles à partir des données qu’il détient et de par son propre point de vue. Le Clair n’aurait donc plus d’« engrammes »[33]. Ceux-ci, lorsqu’ils sont « restimulés »[33], feraient dévier la justesse des raisonnements en y faisant entrer des données fausses et cachées.

Un incident fondateur

Il existerait un mythe fondateur[43],[44], controversé, à la doctrine du mouvement et à ses pratiques. Il s'agit d'une thèse généralement qualifiée de science-fiction. Les premières descriptions de conflits extraterrestres par Ron Hubbard datent de 1950, dans son livre « Avez-vous vécu avant cette vie ? » Elles auraient été adoptées par des scientologues pour soutenir l'existence de vies antérieures sur d’autres planètes[45]. Mais la thèse du conflit extraterrestre à l'origine des techniques de la Scientologie (comme l'audition pour la libération des engrammes) aurait été officiellement reprise, à la fin des années 1960, lors de la conception par Hubbard des niveaux Operating Thetan III de son mouvement. Certains événements, tels que l’histoire de Xenu jetant des êtres dans des volcans pour les détruire et dont les âmes nous influenceraient aujourd'hui, y seraient officiellement mentionnés sous le nom « incident II »[46]. Selon diverses sources, cette thèse serait secrètement enseignée aux niveaux les plus élevés de la progression des adeptes[47]. La position de l'Église de Scientologie sur ce sujet varie selon les interlocuteurs, certains présentant la thèse comme réelle et non secrète[48], d'autres minimisant son importance dans le mouvement[49] et d'autres encore prétendant qu'elle n'existe pas[50]. La raison de cette confusion, avancée par d'anciens membres, serait que le sens du mythe ne pourrait être compris sans avoir au préalable progressé spirituellement en scientologie et qu'il serait donc interdit d'en parler au grand public[51].

Les offices

Tous les dimanches, l'aumônier conduit des services du culte, ouverts à « tous les individus qui partagent l'espoir que l'homme vivra mieux et sera plus heureux dans le futur ». L'aumônier célèbre aussi des mariages, des baptêmes et des funérailles pour ses adeptes et les membres de leur famille[52].

Les fêtes

De nombreuses fêtes scientologues ponctuent l'année civile, parmi lesquelles :

  •  : Criminon Day commémore la fondation en 1970 du programme scientologue Criminon, qui vise à aider à la réhabilitation des prisonniers par la diffusion de copies libres d'ouvrages scientologistes tels que The Way to Happiness (Le chemin du bonheur).
  •  : Narconon Day
  •  : Celebrity Day (Fête de la célébrité) célèbre l'anniversaire de l'ouverture du Celebrity Centre International à Los Angeles en 1970, voué à la réhabilitation de la culture au travers de l'art, mais aussi au recrutement de célébrités (hollywoodiennes notamment, comme Tom Cruise) qui pourront promouvoir la scientologie auprès du grand public), dans le cadre du Projet Celebrity mis au point par Ron Hubbard dans les années 1950[53].
  •  : CCHR Day célèbre la Citizens Commission on Human Rights (Commission citoyenne sur les Droits de l'Homme).
  •  : Anniversaire de L. Ron Hubbard, fondateur de la Dianétique et de la Scientologie, est né le .
  •  : Student Day (Fête des étudiants) célèbre l'ouverture du cours spécial de Saint Hill en 1961.
  •  : L. Ron Hubbard Exhibition Day (Fête de l'exposition L. Ron Hubbard) célèbre l'ouverture en 1991 du L. Ron Hubbard Life Exhibition à Hollywood, en Californie.
  •  : Anniversary of Dianetics (Anniversaire de la dianétique)
  •  : Integrity Day (Fête de l'Intégrité) est une journée de réflexion sur l'étude réalisée en 1965 par Ron Hubbard concernant l'éthique scientologue.
  •  : Maiden Voyage Anniversary (Anniversaire du voyage inaugural du Freewinds)
  •  : Academy Day (Fête de l'Académie)
  •  : Sea Org Day
  •  : Clear Day célèbre l'inauguration de Hubbard's Clearing Course, en 1965.
  • Deuxième dimanche de septembre : Auditor's Day (Fête des Auditeurs)
  •  : Anniversaire de l'Association internationale des Scientologistes (AIS ou IAS en anglais)
  •  : Publications Day (Fête des Publications) commémore la journée Publications Worldwide (Publications mondiales) organisée à Saint Hill Manor en 1967.
  •  : Flag Land Base célèbre l'ouverture du Flag Land Base à Clearwater (Floride) en 1975.
  •  : Freedom Day (Fête de la Liberté) célèbre la reconnaissance officielle de l'Église de Scientologie aux États-Unis en 1974.
  •  : Réveillon du Nouvel An.

Il existe aussi des fêtes scientologiques locales qui célèbrent l'implantation de l'Église de Scientologie en différents lieux :

Dans le monde aujourd’hui

Née dans le monde anglophone, la scientologie a aujourd'hui une envergure mondiale. En 2008, elle tente de s'implanter en Afrique (l'Afrique du Sud notamment, où l'Église de scientologie est reconnue comme association d'utilité publique depuis le [54]).

Le statut juridique de la Scientologie diffère selon les pays où elle est installée : elle se présente selon les États comme une organisation commerciale, une religion, un centre culturel de dianétique ou bien une simple technique de développement personnel.

Frédéric Lenoir soulignait en 1998 la différence de statut entre certains pays d'Europe dont la France, où l'organisation était listée comme « secte absolue », et celle en Amérique du Nord, où l'Église de Scientologie a été reconnue comme religion par les services fiscaux des États-Unis en 1993[55],[56], et où s'affichent parmi ses membres des personnalités telles que les acteurs John Travolta et Tom Cruise, les actrices Juliette Lewis, Elisabeth Moss et Catherine Bell[57], sans oublier Katie Holmes (qui a aujourd'hui décidé de quitter le mouvement, devant l'ampleur que cela risquait de prendre pour sa fille)[58] ainsi que les musiciens Isaac Hayes, Chick Corea et Beck[59],[60]. Ces VIP bénéficient d'un traitement à part au sein de l'organisation qui a créé pour eux des Celebrity centers.[réf. nécessaire]

En , Nicolas Sarkozy, alors ministre du Budget, avait reçu à Bercy de façon très médiatisée l'acteur Tom Cruise, scientologue avéré[61]. Durant des interviews pour l'émission "90 minutes" diffusée le sur la chaine française canal+, Claude Guéant déclare que la scientologie ne représente pas un danger pour la population et Nicolas Sarkozy est encore hésitant sur le fait de qualifier ou non la scientologie de secte. En , « Emmanuelle Mignon, alors directrice de cabinet du président de la République, [...] s'était interrogée sur la pertinence de qualifier ce mouvement de “secte” »[62].

Depuis lors, les budgets des institutions chargé de l'étude des sectes ont diminué, notamment pour le Miviludes, puis dépourvu de président pendant six mois. Le groupe « sectes » a disparu de l'Assemblée nationale[63]. Les associations de ce domaine, comme l'Union nationale des associations de défense des familles et de l'individu (Unadfi), voient également leurs subventions diminuées. En 2010, les lois permettant de dissoudre les sectes pour « escroquerie en bande organisée », « recel aggravé », « extorsion » et « exercice illégal de la médecine » disparaissent du code civil, ce qui permet à la scientologie d'échapper à la dissolution malgré les condamnations définitives en 2013[63]. Le 2018, le président de la république Emmanuel Macron reçoit à son tour Tom Cruise discrètement au palais de l'Élysée[63],[64].

Obtention de statut religieux

L'Église de Scientologie a investi beaucoup d'efforts en relations publiques afin de se faire reconnaître comme une religion par les pays au sein desquels elle est présente. Sa catégorisation en tant que religion ou non diffère au travers du monde. La Scientologie a fait face à plusieurs oppositions. Plusieurs gouvernements reconnaissent maintenant l'Église comme étant une association religieuse ayant droit aux protections et aux exemptions d'impôt correspondantes tandis que d'autres continuent de la considérer comme étant une pseudoreligion (en) ou un culte.

Elle est reconnue en tant que religion aux États-Unis depuis 1993[65]. Elle est également reconnue comme telle en Australie, au Portugal[66], en Espagne, au Royaume-Uni, en Slovénie, en Suède, en Croatie, en Hongrie, au Kirghizistan et à Taïwan. En Nouvelle-Zélande, le ministère du Revenu intérieur (en) a classé l'Église de Scientologie comme étant une organisation charitable et a déclaré que ses revenus sont exempts d'impôt. Elle a également obtenu une reconnaissance juridique en Italie et a le droit de pratiquer des mariages en Afrique du Sud, au Mexique, en Nouvelle-Zélande, à Taïwan, en Tanzanie et au Zimbabwe. En , la plus haute cour du Royaume-Uni a officiellement reconnu la Scientologie en tant que religion[67],[68]. En Espagne, en , la plus haute instance juridique du pays a obligé le ministère de la Justice à l'enregistrer sur le registre des associations religieuses ; ce qu'il a fait le [69],[70],[71]. Aux Pays-Bas, où la scientologie était déjà reconnue comme une religion, mais ne bénéficiait pas de toutes les exemptions fiscales, la Cour d'appel fiscale d'Amsterdam a finalement accordé le statut d'organisation religieuse d'utilité publique à l'Église de scientologie dans une décision du .

Moscou refusant d'enregistrer l'Église comme association religieuse, la Cour européenne des droits de l'homme a considéré, à l’unanimité, en , qu'il s'agissait d'une violation de l’article 11 (liberté de réunion et d’association) de la Convention européenne des droits de l'homme combiné avec l’article 9 (liberté de pensée, de conscience et de religion)[72]. D'après l'arrêt, « Les autorités n’ont pas agi de bonne foi et ont manqué à leur devoir de neutralité et d’impartialité envers la communauté religieuse représentée par l’Église requérante ».

Elle a été reconnue légalement comme une religion authentique au Mexique le [73], en Colombie le [74] et en République de Macédoine le [75].

Elle n'a pas réussi à obtenir de reconnaissance en tant que religion au Canada[76] au niveau fédéral, même si les provinces de Québec[77], d'Ontario, de Colombie britannique, de Manitoba et d'Alberta l'ont reconnue comme religion.[réf. nécessaire] En 1997, l'Allemagne a considéré la Scientologie comme étant en conflit avec les principes de la constitution nationale et est considérée comme étant une secte anticonstitutionnelle[réf. nécessaire]. En revanche, la Cour fédérale administrative d'Allemagne lui a reconnu dès 1997 le droit à la protection de l'article 4 de la Constitution protégeant la liberté de religion et de croyance. En Suisse, plusieurs tribunaux lui ont refusé l'appellation « religion » et l'ont désignée comme exclusivement commerciale[78],[79],[80], tandis qu'en revanche, dans le canton de Bâle, elle est considérée comme une association religieuse[81].

Association sous surveillance

La situation de la scientologie présente des caractéristiques assez similaires en France et en Belgique, où elle est régulièrement qualifiée de secte depuis les travaux parlementaires respectivement en 1995 et 1997, sans que ce terme renvoie à une définition légale précise, et où elle est également poursuivie en justice dans des procès pour escroquerie depuis une dizaine d'années. En France les différentes organisations de scientologie ont le statut d'association à but non lucratif, certaines se déclarent association cultuelle mais n'ont pas demandé à bénéficier des avantages attachés à ce statut[82] définis par la loi de 1905 ; de même elles sont constituées en associations sans but lucratif en Belgique.

En 1997, la cour d'appel de Lyon a considéré que, pour juger des faits qualifiés d'escroqueries ou de complicités d'escroqueries, commis dans le cadre d'activités de scientologues, « il est vain [...] de s'interroger sur le point de savoir si l'Église de Scientologie constitue une secte ou une religion » tout en estimant que « l'Église de Scientologie peut revendiquer le titre de religion ». La Cour de cassation, sans pour autant casser l'arrêt, a estimé que ce motif était surabondant[83].

En Belgique, à la suite de perquisitions effectuées en 1999 dans le cadre d'un procès pour escroquerie, l'Église de Scientologie a fait appel en aux Nations unies pour intervenir dans ce qu’elle considère comme une « campagne d’intimidation et de harcèlement » que les autorités belges lui feraient subir, en prenant pour cibles ses paroissiens belges et son bureau européen des Droits de l’homme[84]. Dans ce même procès, le parquet fédéral a annoncé en le renvoi devant la justice de douze personnes physiques et de deux personnes morales : l'ASBL « Église de Scientologie de Belgique » et le « Bureau des droits de l'homme de l'Église de Scientologie »[85]. Le , après une enquête de 18 ans principalement menée par le parquet fédéral à l'encontre de l'Église de Scientologie et de 12 de ses membres dirigeants, le tribunal correctionnel de Bruxelles a déclaré l'ensemble des poursuites irrecevables pour violation grave et irrémédiable au droit à un procès équitable, en faveur des scientologues et de l'Église, qui ont tous été acquittés. Le tribunal a commencé par déterminer que l'Église de scientologie n'était ni une organisation criminelle ni une association de malfaiteurs, puis a vivement critiqué le dossier en affirmant que le parquet fédéral avait cherché à faire le procès d'une idéologie et que cela était intolérable[86].

En Allemagne, considérée comme une secte en 1997, l'Église de Scientologie inquiète le gouvernement fédéral qui l'accuse de chercher à « exercer une influence totalitaire sur les institutions et la société[87],[88],[89] ». Elle fut déchue par le gouvernement fédéral de son statut de communauté religieuse et placée sous la surveillance de l'État, celui-ci jugeant que certaines activités de l'organisation de la Scientologie pouvaient porter atteinte à la démocratie et aux droits de l’homme. Considérée comme une entreprise commerciale, toute mesure fiscale en sa faveur fut interdite et elle fut assujettie au régime des entreprises commerciales[90].

En 1999, la Dianetic Stuttgart eV, sous-organisation de l'Église de Scientologie, est reconnue par la cour administrative de Stuttgart comme une association à but idéaliste et non comme une entreprise commerciale[91].

En , le Bureau fédéral des finances a accordé aux neuf églises de Scientologie une exonération sur l'argent donné pour soutenir l'Église de Scientologie internationale (l'église mère basée à Los Angeles[92]). Ces exemptions fiscales partielles sont liées à sa reconnaissance d'utilité publique aux États-Unis. En effet, il existe un accord entre les deux pays qui permet d'éviter la double imposition[93].

Le , le tribunal administratif de Cologne a rejeté un recours de la Scientologie demandant la fin de cette surveillance[94],[95],[96]. À ce sujet, le , 3 scientologues perdent un procès intenté contre l'Allemagne devant l'ONU[97].

Le , l'ouverture d'une filiale de l'Église de Scientologie de six étages sur 4 000 m2 à Berlin suscite de vives réactions de la part du gouvernement et de la CDU, le parti de la chancelière Angela Merkel, concernant la politique du Sénat berlinois vis-à-vis des sectes. Le Land de Berlin est le seul des seize Länder à avoir refusé, depuis 2003, de surveiller les agissements de l'Église de Scientologie sur son territoire.

En 2008, la conférence des ministres de l'Intérieur de l'État et des Länder avait demandé à l'organisme chargé de la protection de la constitution une enquête sur la scientologie pour déterminer si elle représentait une menace à la constitution allemande[98]. Dans son rapport de 46 pages remis aux ministres de l'Intérieur, les protecteurs de la constitution ont parlé d’une « image de la situation pleine de lacunes » véhiculée par les anti-scientologues. Ils mettent en garde contre une « perte de réputation pour les organismes gouvernementaux concernés » lors d’une procédure contre la scientologie, et concluent que les statuts ni les autres prises de position de la scientologie « ne permettent de conclure que l'association poursuit des buts répréhensibles »[99].

Organisation

Église de scientologie

L'Église de Scientologie internationale (en) est, depuis 1978, l'organisation de direction de la Scientologie. Les Églises implantées dans les différents pays du monde sont rattachées à elle.

Le Centre de technologie religieuse (en) (Religious Technology Center ou RTC) est présenté comme la structure ecclésiastique de la scientologie. Il a été créé en 1982 et est dirigé depuis 1987 par David Miscavige.

L'Office des affaires spéciales (Office of Special Affairs ou OSA) est le service de communication de la scientologie.

Il succède à l'Office du gardien, impliqué en 1979 dans le scandale de l'opération Blanche Neige, une tentative d'infiltration du gouvernement américain pour laquelle plusieurs scientologues furent condamnés à des peines de prison.

Selon les organisations de lutte contre les sectes[100], il serait le bureau officiel de la propagande scientologiste et constituerait même des fichiers.

Un documentaire relatif à l'O.S.A, O.S.A - Les espions de la scientologie, a été diffusé sur la chaîne Arte le [101].

Activités annexes liées à la scientologie

Une des caractéristiques de l'église de scientologie est l'extrême diversification de ses activités : écoles de dessin, de musique[102] ou de management, groupes de pression à but humanitaire.

  • Le Bureau des droits de l'homme de l’église de scientologie, la Commission des citoyens pour les droits de l'homme et Des jeunes pour les droits de l'Homme
  • Narconon, un programme de lutte contre la drogue. À noter que le site web de cette offre ne mentionne nulle part son appartenance à l'église de scientologie.
  • Non à la Drogue Oui à la vie[103]
  • Le Collège Hubbard d'Administration International Diplômes de commerces et d'administration non reconnus par l'état américain[104]
  • L'école de l'éveil
  • La Commission d'enquête Permanente sur les violations des droits de l'Homme
  • La Coordination des Associations et des Particuliers pour la Liberté de Conscience
  • Le Centre Français des scientologues contre la discrimination
  • Espoir d'un futur
  • L'Association de l'étude de la nouvelle foi
  • Criminon
  • Le Groupement pour l'Amélioration des Méthodes Éducatives
  • Wise, (World Institute of Scientology Enterprises) regroupement de sociétés scientologues.

Des détracteurs[Qui ?] considèrent que l'Église de Scientologie fait feu de tout bois et change de statut en fonction des protections juridiques que cela lui offre : elle est une organisation commerciale lorsqu'elle peut attaquer pour violation de copyright ceux qui publient ses ouvrages confidentiels[105], elle est une religion dans les pays où la liberté de culte permet tout (et notamment des privilèges fiscaux), elle devient technique de développement personnel lorsqu'il s'agit d'approcher les entreprises ou dans les pays qui se défendent contre les sectes. Elle déclare aussi être une Association ou Centre culturel de dianétique (en Argentine, Colombie et Espagne), un Collège Hubbard d’indépendance personnelle (en Écosse), un Centre culturel de dianétique ou d’Amérique latine (au Mexique), et un Institut de philosophie appliquée ou de technologie de dianétique (au Mexique)[106].

Souvent, les noms choisis par l'organisation ressemblent aux noms d'autres organismes publics ou privés : pour les opposants à la Scientologie, ces noms sont destinés à faire passer les organismes scientologues pour des services officiels ou pour des organismes aux noms semblables et déjà connus du grand public, et ces activités sont soupçonnées de servir de tremplin pour le recrutement de nouveaux adeptes, qui s'engageraient dans une activité en ignorant les liens entre la Scientologie et ces organismes.

Dans une vidéo officielle, l'Église de Scientologie joue de ces ambigüités en présentant des personnes qui la soutiennent. Les légendes incrustées aux images mentionnent (sans jamais donner un nom) des fonctions vagues telles que « membre du cabinet du maire de Marseille » ou « Conseil des communautés européennes »[107].

Lobbying

Selon le Center for Responsive Politics, les dépenses de lobbying de l'Église de Scientologie aux États-Unis s'élèvent en 2020 à 50 000 dollars[108].

L'Église de Scientologie est inscrite depuis 2017 au registre de transparence des représentants d'intérêts auprès de la Commission européenne. Elle déclare en 2020 pour cette activité des dépenses d'un montant compris entre 25 000 et 50 000 euros[109].

Controverses

Le « test de personnalité »

Au travers de prétendus questionnaires de personnalité faisant peu ou pas de référence à la Scientologie (ex : test d'analyse de capacité d'Oxford)[110], distribués dans la rue ou le métro, etc. ou proposés aux internautes sur le site Web de l'église de scientologie, et ailleurs sur Internet, les « prospects » de la Scientologie amènent d'éventuels futurs adeptes à révéler des difficultés de leur vie privée. Ces données personnelles serviront de base à l'entretien personnel « d'analyse des résultats », au cours duquel le scientologue présentera les « cours » et autres « matériels » qui permettront d'adresser ces difficultés, moyennant paiement. Selon l’expert psychiatre Patrick Barillot : « les questions sont tournées de manière à créer un malaise et à l’exploiter »[111]. De fait, cet abordage permet d'identifier les personnes les plus faciles à recruter car les plus en souffrance et/ou les plus isolées et d'adapter le discours du « commercial » chargé de les convaincre d'acheter les premiers « services ». Dans la mesure où elle exploite les faiblesses des individus, cette démarche pose la question de la vente forcée et de l'abus de faiblesse[112][réf. nécessaire].

Le coût des « services »

Chaque centre ou Église de Scientologie, nommé en interne « org (-anisation) », met à la disposition de ses adhérents de nombreux services et ouvrages considérés comme des livres à caractère religieux selon les adeptes : cinq cent mille pages, trois mille conférences enregistrées, et une centaine de films, tous attribués au fondateur de la scientologie, Ron Hubbard. Les cours et ouvrages fournis constituent un ensemble de méthodes, censées permettre de devenir plus « apte », de méthodes pour faire survivre la Scientologie en tant que mouvement et de mythologie propre à la Scientologie (dont les textes sur Xenu et dont des versions sont diffusées sur Internet ou Usenet principalement par des détracteurs mais aussi par des défenseurs de la Scientologie).

La critique la plus commune est que la scientologie ferait miroiter à ses adeptes la possibilité d'atteindre un état qu'ils n'atteindront jamais, se contentant d'une progression perpétuelle. Les adeptes, pour passer d'un grade à un autre, doivent suivre des stages et acheter des documents. À titre d'exemple pour un premier contact, une série de quinze CD (conférences d'une heure par CD) datant de 1956, enregistrée en pleine guerre froide, Le Congrès de Washington sur les radiations et la confrontation est vendue actuellement environ 200 euros. Nombre de témoignages montreraient la surprise, une fois passé un niveau, de s'entendre dire que ce n'était qu'une étape alors que ce devait enfin être l'état d'illumination attendu. Le coût financier de l'étape suivante serait bien plus élevé.

D'après une enquête du mensuel Capital de [113], l'Église de scientologie incite aussi ses adeptes à acheter toute une série de produits et services à prix prohibitifs comme l'électromètre  qui n'est en fait qu'un ohmmètre  (3 800 euros), le stage de purification (1 464 euros) ou l'heure d'audition (jusqu'à 400 euros). Selon Gilles Tanguy, le journaliste de Capital qui s'y est inscrit pour les besoins de l'enquête, chaque Église de scientologie fait ses comptes le jeudi. Et « la paie des vendeurs dépend directement » du chiffre d'affaires qu'ils ont facturé aux adeptes. D'après un site antiscientologue, le coût financier imposé à une personne pour atteindre le niveau « OT8 », le plus élevé dispensé actuellement, pourrait être estimé grossièrement (2005) à 400 000 euros[114].

Le rejet de la psychiatrie

La Scientologie préconise l'abstinence de drogues et médicaments psychiatriques, et l'aspirine est déconseillée avant d'être audité. Cette attitude vis-à-vis de la médication correspond à une attitude plus large de rejet de certaines connaissances scientifiques conventionnelles, lesquelles sont remplacées par la doctrine scientologique.

Manifestation contre la psychiatrie.

La Scientologie rejette catégoriquement la psychiatrie et la considère comme étant une « industrie mortuaire ». Dans une exposition tenue à Jefferson City en , la Scientologie a accusé les psychiatres d'abuser sexuellement de leurs patients et d'être responsables de l'existence des attentats-suicide, dont ceux du [114].

La Scientologie affirme dénoncer depuis 1952 de nombreuses pratiques concernant le domaine de la santé mentale : lobotomie et électrochocs en particulier, mais aussi toutes les pratiques consistant à traiter des problèmes d'origine mentale simple avec des psychotropes ou des opérations chirurgicales au niveau du cerveau entraînant de graves troubles de comportement chez ceux qui les subissent. Ses adeptes arguent aussi que ces dénonciations continues auraient provoqué des réactions de défense de la part de groupes dont les intérêts étaient concernés.

Les idées de la Scientologie en la matière sont principalement diffusées par la Commission des citoyens pour les droits de l'homme (CCDH), organisation scientologue qui serait à l'origine de propositions parlementaires relatives à la santé mentale[115] ; ce qui explique que d'autres critiques de la psychiatrie tentent de se démarquer de la Scientologie[116]. L'Église de Scientologie dispose également, à Bruxelles, d'un Bureau européen des affaires publiques et des droits de l'homme. Le Collectif des médecins et des citoyens contre les traitements dégradants de la psychiatrie[117] est rattaché à la Scientologie. Il s'agit d'une association de médecins scientologues, non enregistrée officiellement. Les opposants à la Scientologie considèrent cela comme une guerre contre la psychiatrie et la psychologie de la part de la Scientologie. D'après eux, la Scientologie se positionne comme une concurrente de ces sciences, par le développement de compétences et de techniques d'analyse des pratiques de communication et de soin des problèmes mentaux des psychiatres. Ils l'accusent de mal plagier des techniques psychiatriques et d'utiliser des techniques dangereuses. Selon les scientologues, les psychologues et surtout les psychiatres cherchent à régler des problèmes mentaux en s'attaquant à la matière (médicaments qui entraînent des changements chimiques, opérations, etc.)[réf. nécessaire].

Ses détracteurs

Les détracteurs sont appelés dans le jargon de la Scientologie les « suppressifs ». Quand un adepte a un problème, les scientologues suspectent la présence d'un suppressif dans ses relations, cherchent à savoir qui par l'audition, et en général préconisent de ne plus rencontrer cette personne. De nombreuses histoires de séparations entre mari et femme, parents et enfants, liées à la scientologie en témoignent[réf. nécessaire].

D'un autre côté, un observateur se disant indépendant souligne que s'il existe de bonnes critiques, il en existe aussi de mauvaises ; Marco Frenschkowsky (universitaire allemand en sciences des religions[118]), a écrit qu'il y avait peu de marchés plus lucratifs en Allemagne que d'être un ex-scientologue et d'attaquer la scientologie[119]. D'après lui ces « apostats », après quelques semaines de scientologie et sans avoir, comme parfois les sympathisants, presque rien lu de ses enseignements, publient de longs exposés (pour le compte du « marché antisecte ») qui se ressemblent tous.

Des opposants à la scientologie s'expriment fréquemment à travers le monde. En France, Roger Gonnet, ancien membre de la scientologie et créateur d'un site antiscientologue[120] est un contradicteur notoire du mouvement à qui il reproche, entre autres, d'ériger la diffamation en principe de défense (propagande noire selon les termes de Ron Hubbard), ainsi que l'existence d'une société secrète et d'un pouvoir centralisé dont il juge la simple existence à la limite de la légalité. Il signale des condamnations pour escroquerie, comme dans le cas de contrats de travail d'une durée de 5 000 ans, les contrats ont parfois même une durée supérieure à un milliard d'années, qu'il apparente à une forme d'esclavage[121]. Roger Gonnet est régulièrement attaqué par l'Église de Scientologie à divers titres (diffamation sur des forums, absence de déclarations à la CNIL), il n'a jusqu'ici écopé que d'amendes. L'église de Scientologie a déjà été condamnée à indemniser Roger Gonnet après avoir été déboutée[122].

Manifestation Anonymous le à Londres.

Dans d'autres pays, des journalistes ou des chercheurs étudiant la Scientologie se sont plaints d'être l'objet de harcèlement et de graves menaces : Paulette Cooper, auteur du premier livre critique connu sur le sujet, aurait été harcelée dans le but de la pousser au suicide, de la faire interner ou incarcérer dans le cadre d'une opération appelée Freakout[123],[124] ; Paul Ariès, auteur en 1999 de La Scientologie, une secte contre la république, affirme avoir reçu des menaces de mort[125]. D'après les détracteurs, une fois passé un certain nombre d'étapes on pourrait se retrouver dans l'administration centrale de la scientologie, autrefois située sur un bateau[126]. Là, la scientologie entretiendrait une milice armée. Là aussi seraient centrés les organismes de police de la scientologie : espionnage, spécialistes de la diffamation. Ces organisations scientologiques auraient souvent recours aux cambriolages, aux vols de courrier[127]. On trouverait dans les textes d'Hubbard les ordres et la justification de tels actes[réf. nécessaire].

En 2006, la série animée américaine South Park diffusée sur Comedy Central diffuse un épisode nommé Piégé dans le placard, qui parodie notamment les préceptes de l'église concernant Xenu, ainsi que l'utilisation de stars au profit de l'image de la secte (ex : Tom Cruise, John Travolta, Jason Beghe...). L'épisode rappelle également que L. Ron Hubbard était auteur de science-fiction. La fin se réfère au caractère procédurier de l'église, et tous ceux qui ont participé à l'épisode sont crédités John Smith et Jane Smith.

Début 2008, à la suite des pressions et des menaces de procès de l'organisation pour faire retirer de YouTube une vidéo montrant Tom Cruise en train de s'exprimer devant une assemblée de scientologues, un groupe d'internautes international, sous le pseudonyme collectif « Anonymous », annonce déclarer la guerre à la scientologie[128]. Sous le nom de Projet Chanology, diverses attaques visant à perturber les sites Internet de l'organisation se sont succédé à partir du , en particulier des dénis de service, des google bombing[129] et la publication sur Internet de milliers de documents et rapports internes récupérés via le réseau. Certains hackers membres d'Anonymous cherchent à alerter le public en dénonçant ce qu'ils appellent les mensonges de la scientologie. Leurs méthodes sont basées sur le piratage informatique.

L'Église de Scientologie engage souvent des procédures judiciaires contre ses critiques. La série documentaire d'une ancienne scientologue Leah Remini Scientology and the Aftermath[130] qui fait témoigner de nombreux anciens scientologues est édifiante à cet égard.

Procès en France

Affaire de 1983

Une procédure a été ouverte en 1983 en France contre l'Église de Scientologie, et une autre en 1989 pour « escroquerie » et « exercice illégal de la médecine ». L'instruction de cette dernière affaire, confiée à la juge Marie-Paule Moracchini (dessaisie le ), avait tant traîné que les faits ont été déclarés prescrits par la juge d'instruction parisienne Colette Bismuth-Sauron en , soit 13 ans plus tard. Cette décision a été qualifiée à l'époque de « nouvelle victoire » par l'Église de Scientologie. L'État français a été condamné à l'époque pour faute lourde et inexcusable à l'égard des parties civiles en 2000[131],[132]. Au cours de cette instruction, un tome et demi de pièces du dossier avaient mystérieusement disparu en plein Palais de Justice de Paris[133]. Par la suite, les 16 scientologues accusés et finalement relaxés avaient eux aussi fait condamner en 2005 l'État pour faute lourde, pour n'avoir pas été jugés dans un délai raisonnable[134]. Les parties civiles ont fait appel et l'ordonnance de non-lieu en faveur des scientologues a été confirmée en appel en par la cour d'appel de Paris[78], puis par la Cour de cassation en [135]. Une deuxième condamnation de l'État pour déni de justice a été prononcée le par le tribunal de grande instance de Paris en faveur des scientologues. L'État français a été condamné à verser 3 000 euros de dommages et intérêts aux scientologues innocentés, pour avoir fait encore durer la procédure de 2005 à 2008 avec un délai déraisonnable estimé à quinze mois sur cette période[136].

Affaire de 1998

À la suite d'une nouvelle enquête commencée en 1998, deux structures proches de la Scientologie, l'Association spirituelle de l'église de scientologie-Celebrity Centre et la librairie Scientologie espace liberté (librairie SEL) ont été renvoyées en correctionnelle le par un juge parisien pour « escroquerie en bande organisée »[137],[138]. Le Parquet avait requis un non-lieu, estimant que « l’information n’a pas permis d’établir que les remises de fonds effectués par les plaignants aient procédé de démarches frauduleuses » et « qu'il ne peut être considéré que l’incitation à faire du sauna, prendre des vitamines et courir pour se « purifier » constitue un délit d’exercice illégal de la médecine »[139]. Ceci a été présenté par l'avocat des parties civiles comme une « attitude complaisante » laissant entrevoir des motivations politiques.

L'ordonnance de renvoi de l'association en tant que personne morale devant le tribunal comporte les accusations suivantes : « multiples manipulations bancaires », « surfacturations de produits vendus par les scientologues », « dissimulation de ses gains », et retient la circonstance de bande organisée concernant les dirigeants français de la scientologie. L'ordonnance cite également des documents internes de la scientologie qui, selon elle, « ne laissent aucun doute sur la finalité commerciale de l'action scientologue, dénotant une véritable obsession pour le rendement financier »[140].

11 ans plus tard, l'association spirituelle a été jugée en tant que personne morale pour « escroquerie en bande organisée » à Paris en [62]. Le jugement, rendu le , condamne l'association. Elle est reconnue coupable d'escroquerie en bande organisée et est sanctionnée par une amende de 600 000  mais l'Église peut poursuivre ses activités. L'Église de scientologie fait appel[141]. Elle est notamment reconnue coupable de faire des tests de personnalité dépourvus de fondement scientifique dans la seule perspective de vendre des produits et services, ainsi qu'une emprise psychologique sous couvert de l'application de la doctrine scientologique[142]. Le , la cour d'appel confirme les condamnations de l'association et de certains dirigeants. C'est la première fois que l'association est condamnée en tant que personne morale[143] pour escroquerie en bande organisée[144]. La Cour de cassation rejette le le pourvoi de l'église de Scientologie, laquelle annonce alors qu'elle portera l'affaire devant la Cour européenne des droits de l'homme[145].

Si, à l'époque de l'ouverture de la procédure, les personnes morales condamnées pour escroquerie encouraient la peine complémentaire de dissolution, la loi du [146] (votée à l'initiative du député UMP Jean-Luc Warsmann, et signalée par la Miviludes) a modifié l'article 313-9 du code pénal et a supprimé cette peine complémentaire. Cette modification législative, qualifiée d'accidentelle par le gouvernement de l'époque, a déclenché une polémique[147],[148]. La ministre de la Justice, Michèle Alliot-Marie, a invoqué à ce sujet le [149] une « erreur matérielle » qui sera « corrigée dès que possible », c'est-à-dire trop tard pour pouvoir l'appliquer à la Scientologie.

Affaire Arcadia

Douze salariés de la société Arcadia-Mégacombles ont déposé plainte le pour harcèlement moral et abus de faiblesse, visant l’Église de scientologie[150],[151]. Selon l'avocat des salariés, entre 1 et 2 millions d'euros auraient été détournés. La société a été placée en redressement judiciaire le suivant[152]. Les premières auditions par la police ont eu lieu en [152],[153], et le parquet de Versailles ouvre une information judiciaire en pour de multiples griefs (dont harcèlement moral et abus de biens sociaux)[154]. L'Église de Scientologie a intenté un procès à l'avocat adverse pour atteinte à la présomption d'innocence mais a été déboutée[155].

Dissolution en Russie pour cause de marque déposée

En , la cour de justice de la ville de Moscou ordonne la dissolution de l'Église de scientologie à Moscou. Le ministère public s'est appuyé sur le fait que le mot « scientologie » est une marque déposée aux États-Unis par l'organisation, qui a de son côté intenté de nombreux procès en matière de copyright. Il avait plaidé que ces faits lui conféraient un caractère commercial, et que l'organisation avait donc une activité illégale en propageant une religion, activité réservée aux organisations religieuses. L'Église de scientologie a annoncé son intention de faire appel, mais son appel est rejeté. L'Église de scientologie de Moscou a saisi alors la Cour Européenne des Droits de l'Homme, qui dans un jugement du , a condamné la Russie pour avoir violé la liberté de religion et la liberté d'association de l'Église de scientologie et des scientologues qui la fréquentaient en la dissolvant. La Cour a estimé que "l'église requérante était officiellement reconnue en tant qu'organisation religieuse depuis 1994, sa nature religieuse n'a pas été contestée pendant plusieurs années, même après de premières tentatives infructueuses de réenregistrement entre 1998 et les années 2000… Pendant toute la période de son existence légale, l'église requérante et les membres individuels n'ont jamais été reconnus responsables d'aucune infraction pénale ou conduite dangereuse. Rien ne prouve que la nature des activités de l'église requérante ait changé depuis cette époque."[156],[157]

Scientologie dans la fiction et la culture populaire

Notes et références

  1. (en) « ABC News: Scientology 101 » [archive du ], USA, ABC, (consulté le )
  2. (en) Associated Press, « Rural studio is Scientology headquarters », San Jose Mercury News, , p. 6B
  3. Site officiel de L. Ron Hubbard, Église de Scientologie, [lire en ligne]
  4. « Le cas L.Ron Hubbard », article de Francis Valéry paru dans Bifrost no 12
  5. Histoire de la science fiction moderne 1911-1984, Jacques Sadoul, 1984, (ISBN 2-221-04464-9) Pages 199-200. Selon J. Sadoul : « Campbell la présenta comme un travail scientifique de première importance et engagea toute son autorité morale pour la faire prendre au sérieux, se disqualifiant ainsi lui-même dans l'esprit des scientifiques véritables. La dianétique fut à Campbell ce que le "Shaver Mystery" fut à Palmer, à la différence que le rédacteur en chef d'Astounding n'y perdit pas sa place. »
  6. Ron Hubbard, le gourou démasqué, Russel Miller, 1994; Pages 87-88
  7. biographie issue du livre L'Église de Scientologie, par Gordon Melton, (ISBN 88-01-02362-6)
  8. Enquiry into the Practice and Effects of Scientology, Report by Sir John Foster, K.B.E., Q.C., M.P., Published by Her Majesty's Stationery Office, London December 1971. Cited at http://www.cs.cmu.edu/~dst/Cowen/audit/fosthome.html
  9. « http://www.ami.com.au/~bradw/cos/Wakefield/us-01.html »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?) (consulté le )
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  11. (en) Robert W. Welkos, « Burglaries and Lies Paved a Path to Prison », Los Angeles Times, (lire en ligne)
  12. Jugement du tribunal de Paris, 13e chambre correctionnelle, .
  13. Alain Woodrow, Les Nouvelles Sectes, Seuil, 1977.
  14. Analyse du Doyen Carbonnier
  15. Quelles politiques face aux sectes ?, Nathalie Luca, 2002.
  16. Sectes -Mensonges et idéaux Nathalie Luca, Frédéric Lenoir, Bayard Éditions, 1998 (page 121).
  17. Texte du rapport d'enquête no 2468 de l'Assemblée nationale
  18. Yves Bertrand, directeur général des Renseignements généraux à cette époque, et après avoir travaillé à fournir les renseignements qui ont permis la publication du rapport, a estimé que la scientologie n'aurait pas dû être amalgamée à un mouvement sectaire « Doit-on confondre en un même vocable, sectes et mouvements minoritaires, pratiquant le prosélytisme comme les témoins de Jéhovah ? Franchement je ne le pense pas. On a le droit de critiquer la scientologie ou les Témoins de Jéhovah, mais faut-il pour autant les transformer en diable ? Je pense même qu'à placer sur le même plan certaines sociétés de pensée et d'authentiques mouvements sectaires qui aliènent la liberté de leur membres, on aboutit à l'inverse du but recherché. » Je ne sais rien mais je vous dirai tout, d'Yves Bertrand, page 166, (ISBN 2-259-20295-0).
  19. MIVILUDES « Rapport MILS 1999 Texte intégral », Mission interministérielle pour la lutte contre les sectes, [lire en ligne] sur le site de la MIVILUDES
  20. (de) "Scientology verbot wird immer unwahrscheinlicher" sur focus.de
  21. Rapport A4-0408/1997 sur les sectes dans l'Union européenne Maria Berger, 1997
  22. Les buts de la Scientologie
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  24. « M Glossaire des termes - Qu'est-ce que la Scientologie? », sur archive.wikiwix.com (consulté le )
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  27. Dans "La Dianétique, Science Moderne de la Santé Mentale", L. Ron Hubbard écrit :Le pervers sexuel (en résumé, la Dianétique considère ainsi toutes les formes de déviation de la seconde dynamique [tendance dynamique à survivre par le sexe et la procréation, le couple etc] telle que homosexualité, lesbianisme, sadisme sexuel et tout le catalogue de Krafft Ebing. [L.Ron Hubbard, Dianétique, livre 2, chapitre 5] est en fait passablement malade physiquement.
  28. 360°, Antoine Gessling, , Comment la Scientologie casse ses adeptes gay
  29. 20 minutes :Qui est le vrai Tom Cruise ?
  30. Libération : Paul Haggis, scientologue auto-défroqué,
  31. Livre Les Fondements de la Vie, de Ron Hubbard
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  35. « À ce jour, aucune étude scientifique n'a établi la validité de ses théories sur la perception prénatale, les engrammes, la mémoire cellulaire, la rêverie dianétique ou les effets des auditions. La connaissance actuelle contredit les théories de Hubbard sur l'enregistrement des perceptions durant les périodes d'inconscience » Lee, John A. Sectarian Healers and Hypnotherapy, 1970, Ontario
  36. Le Hubbard Dianetic Research Foundation de Elizabeth dans le New Jersey publia : Dianetic Processing: A Brief Survey of Research Projects and Preliminary Results, Hubbard Dianetic Research Foundation, 1951 une brochure qui apportait les résultats de test psychométriques conduits sur 88 individus pratiquant la dianétique. Les critiques sont sceptiques au sujet de cette étude, à la fois à cause du biais de la source et parce que les chercheurs semblent attribuer tous les bénéfices à la dianétique sans considérer d'autres facteurs extérieurs possibles, en d'autres termes, les conclusions seraient dépourvues du contrôle scientifique requis
  37. Rue89Bordeaux J’ai testé l’électromètre de la scientologie à Bordeaux
  38. Arnaud Palisson, Le Droit pénal et la progression spirituelle au sein des sectes : l'exemple de l'Église de Scientologie, université de Cergy-Pontoise, 2002. Consultable en ligne : [PDF] antisectes.net
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  40. En 1959, Hubbard instaure la « vérification de sécurité », où les scientologues subissent un interrogatoire, avec obligation de fournir des réponses détaillées à une série de questions au sujet de leurs éventuelles transgressions morales. L'électropsychomètre sert de détecteur de mensonges tout au long de cette séance. Toutes les confessions sont notées par l'auditeur et soigneusement conservées par la secte. Ces archives peuvent être utilisées comme un moyen très efficace pour faire taire les dissidents. « Obtenez des données, obtenez tous les noms, dates, adresses, numéros de téléphone et autres renseignements qui pourraient être utiles à une investigation plus approfondie du cas si on en avait besoin. » Ron Hubbard. Bulletins techniques, vol. XII, New Era Publications source : prévensectes
  41. Qu’est-ce que la Scientologie - Les propos sont il toujours confidentiels? (sur le site de l'organisation). Même avec l’audition de Dianétique : « Un auditeur doit promettre au début de la thérapie qu’il ne divulguera jamais le moindre propos confidentiel et expliquer au patient le principe du « fait à, pas fait par » (?). » L. Ron Hubbard dans La Dianétique : La Puissance de la Pensées sur le Corps, Mécanisme et Aspect de la Théorie, Première Partie. (ISBN 87-7816-248-3). Et « Chaque scientologue professionnel est tenu par le Code du scientologue, qui est de loin plus strict que les codes auxquels sont liés les médecins ou psychiatres. La clause neuf du code est : “Refuser de divulguer les secrets personnels de mes préclairs.” Les secrets de chacun sont en sécurité avec la Scientologie jusqu'à ce que la personne elle-même ne considère plus cela important. » Source : CERTAINTY, la publication officielle de Dianétique et de Scientologie dans les îles Britanniques, 7e année, 1960. « Pourquoi certains combattent la Scientologie »
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    « The German government considers the Scientology organization a commercial enterprise with a history of taking advantage of vulnerable individuals and an extreme dislike of any criticism. The government is also concerned that the organization's totalitarian structure and methods may pose a risk to Germany's democratic society. »
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Voir aussi

Ouvrages

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  • Serge Faubert, Une secte au cœur de la République, 1993. (ISBN 2-7021-1947-6)
  • Paul Ranc, Une secte dangereuse : la Scientologie, Contrastes, 1993. (ISBN 978-2882110084)
  • Bryan Wilson, La scientologie, une analyse et comparaison de ses systèmes et doctrines religieux, Freedom Publishing, , 55 p. (lire en ligne) [PDF]
  • Jean-Paul Dubreuil, L'Église de Scientologie. Facile d'y entrer, difficile d'en sortir..., 1996. (ISBN 2-9804270-0-4)
  • José Lenzini, La scientologie. Vols au-dessus d'un nid de gourous, Avignon, Plein Sud, 1996.
  • Paul Ariès, La Scientologie, laboratoire du futur ? Les secrets d'une machine infernale, Lyon, Golias, 1998. (ISBN 2-911453-44-1)
  • Julia Darcondo, La pieuvre scientologique. Toutes les techniques de contrôle mental et de manipulation de l’église de scientologie, Paris, Fayard, 1998.
  • Roger Gonnet, La secte : secte armée pour la guerre : chronique d'une « religion » commerciale à irresponsabilité illimitée, Roissy, Alban Éditions, , 275 p. (ISBN 978-2-911751-04-2, lire en ligne), p. 275.
  • Russel Miller, Ron Hubbard. Le gourou démasqué, Paris, Plon, 1998.
  • Arnaud Palisson, « Le droit pénal et la progression spirituelle au sein des sectes : l'exemple de la scientologie »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?) (consulté le ), thèse de doctorat en droit, université de Cergy-Pontoise, 2002.
  • Pierre Henri, Louis Alloing, Dans la secte, La Boîte à bulles, 2005 (bande dessinée - témoignage d'une ancienne adepte) (ISBN 2-84953-009-3)
  • Bernard Blandre, Scientologie : procès pour escroquerie, Mouvements religieux, septembre- (édité par l'Association d'étude et d'information sur les mouvements religieux) - le numéro de décembre contient un droit de réponse d'Éric Roux, représentant de l'Association spirituelle de l'Église de scientologie - spirituality centre.
  • Thierry Lamote, La Scientologie déchiffrée par la psychanalyse. La folie du fondateur L. Ron Hubbard, Toulouse, Presses universitaires du Mirail, 2011.
  • Alain-Paul Fimbel, Les Prophètes d'aujourd'hui, Merry World, 2012.
  • Jenna Miscavige, Rescapée de la Scientologie, Kero, 2013, 409 p.
  • Éric Roux, Tout savoir sur la scientologie, collection Mystères et Religions, éditions Pierre-Guillaume de Roux, 2018 (ISBN 978-2363712349).
  • Lucas Le Gall, Un milliard d'années, Paris, Le Cherche midi, 2020, 256 p.

Articles connexes

Liens externes

Sites de l'Église de scientologie

Analyses et témoignages critiques

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