Classe L'Adroit (torpilleur)

La classe L'Adroit est une série de quatorze torpilleurs de la marine nationale française (tranche 1925) mis en service de 1928 à 1931. Ces torpilleurs sont très proches des 12 torpilleurs de la classe Bourrasque qui les ont précédés.

Pour les autres classes de navires du même nom, voir Classe L'Adroit.

Classe L'Adroit

L'Adroit à son neuvage.
Caractéristiques techniques
Type Torpilleurs
Longueur 107.20 m
Maître-bau 9.84 m
Tirant d'eau 4.30 m
Déplacement 1 356 tonnes Washington
À pleine charge 2 000 tonnes
Propulsion 2 turbines à vapeur
3 chaudières
Puissance 34 000 ch
Vitesse 33 nœuds (61 km/h)
Caractéristiques militaires
Armement 4 canons de 130 mm
2 canons de 37 mm AA
6 TLT de 550 mm
Rayon d’action 2 150 milles marins (3 980 km) à 14 nœuds (26 km/h)
(335 tonnes de mazout)
Autres caractéristiques
Équipage 7 officiers
137 officiers mariniers, quartiers-maîtres et matelots
Histoire
A servi dans  Marine nationale
Commanditaire Marine nationale française
Période de
construction
1928-1931
Période de service dès 1928

Caractéristiques

Construite après les 12 unités de la classe Bourrasque, elle fait partie d'un plan de modernisation de la flotte française après la Première Guerre mondiale. Elle a le même armement et la même vitesse que la classe précédente, mais avec un déplacement légèrement plus élevé.

Modernisations à la fin des années 1930 de tous les navires de la classe : remplacement du canon de 75 mm/50 et des 2 mitrailleuses de mm par 2 canons en 2 affuts simples AA de 37 mm M1925 et 4 mitrailleuses de 13,2 mm en 2 affuts doubles AA. En 1940, tous (sauf La Railleuse qui a subi une explosion le , et L'Adroit, coulé le ), ont vu un canon de 130 mm supprimé. En 1943, L'Alcyon, Le Fortune, Basque et Forbin sont modernisés par les alliés : suppression d'une plateforme triple de tubes lance-torpilles 550mm et ajout d'un canon antiaérien de 40 mm Bofors Mk 1/2, de 4 à 6 canons anti-aériens de 20 mm Oerlikon Mk 4, d'un radar et d'un sonar.

Nom Chantier naval Lancement Mise en service Fin de service
L'Adroit Ateliers et chantiers de France-Dunkerquecoulé le
L'Alcyon Forges et chantiers de la Gironde, Bordeauxdéclassé le
Basque Ateliers et chantiers de la Seine-Maritime, Le Traitdéclassé le
Bordelais Forges et chantiers de la Gironde, Bordeauxsabordé le
Boulonnais Chantiers navals français, Caen1928coulé le
Brestois Société de travaux Dyle et Bacalan, Bordeaux1928coulé le
Forbin Forges et chantiers de la Méditerranée, La Seyne-sur-Mer1929déclassé le
Fortuné Chantiers navals français, Caendéclassé le
Foudroyant Société de travaux Dyle et Bacalan, Bordeaux1930coulé le
Fougueux Ateliers et chantiers de Bretagne, Nantes1929coulé le
Frondeur Chantiers navals français, Caen1929coulé le
Mars Chantiers navals français, Caen sabordé le
Palme Chantiers Dubigeon, Nantes1927sabordé le
Railleuse Chantiers Dubigeon, Nantes1928explosion le

Au combat

Les 14 bâtiments de cette classe ont tous participé à la Seconde Guerre mondiale, 10 ont été perdus : 1 accidentellement, 2 au combat contre les Allemands et 4 contre les Alliés. 3 se sont sabordés à Toulon. 4 enfin ont continué la guerre aux côtés des Alliés.

  • La Railleuse est la première victime de cette guerre. Elle est détruite le , dans le port de Casablanca par l'explosion accidentelle d'une de ses torpilles.
  • L'Adroit est coulé par un bombardier allemand Heinkel He 111 le près de Dunkerque.
  • Le Foudroyant coule dans les mêmes circonstances le .
  • Le Basque, le Forbin et le Fortuné, mouillés dans le port d'Alexandrie (Égypte), sont saisis par les Britanniques le (opération Catapult). Réarmés et modernisés en , ils participent aux combats de la Libération avec les Alliés.
  • Le Boulonnais, le Brestois, le Fougueux et le Frondeur sont coulés par le feu des cuirassés et des croiseurs de l'US Navy au large de Casablanca lors de l'opération Torch dans une lutte inégale, un baroud d'honneur. L' Alcyon échappe au massacre, rejoint plus tard les Alliés et poursuit le combat pour la Libération.
  • Le Bordelais, la Palme et le Mars se sabordent à Toulon le pour ne pas tomber aux mains des Allemands.

Cinéma

En 1938, le film de Léo Joannon Alerte en Méditerranée avec Pierre Fresnay, a été tourné en partie à bord du Fortuné.

Notes et références

    Annexes

    Bibliographie

    • Destroyers of World War Two de M.J. Whitley (Naval Insitute Press - 1982) (ISBN 0-87021-326-1)

    Articles connexes

    Liens externes

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