Classe Saphir

La classe Saphir était une classe de sous-marins mouilleur de mines à propulsion classique diesel-électrique construits en France à l'Arsenal de Toulon dans les années 1930 pour la Marine nationale française et ayant servi durant la Seconde Guerre mondiale.

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Classe Saphir

Maquette du Saphir exposée au Musée national de la Marine à Paris.
Caractéristiques techniques
Type Sous-marin
Longueur 65,9 m
Maître-bau 7,1 m
Tirant d'eau 4,3 m
Déplacement Surface : 773 tonnes
En plongée: 940 tonnes
Propulsion Diesel-électrique
Puissance Diesel : 1 300 ch
Électrique : 1 100 ch
Vitesse Surface : 12 nœuds (22 km/h)
Plongée : 9 nœuds (17 km/h)
Profondeur 80 m.
Caractéristiques militaires
Armement 3 tubes lance-torpilles de 550 mm
2 tubes lance-torpilles de 400 mm
1 canon de 75 mm
1 mitrailleuse de 13,2 mm
2 mitrailleuses de 8 mm
32 mines
Rayon d’action 7 000 nautiques (13 000 km) à 7,5 nœuds
4 000 nautiques (7 400 km) à 12 nœuds
80 nautiques (148 km) à 4 nœuds (en plongée)
Autres caractéristiques
Équipage 42 hommes
Histoire
Constructeurs Arsenal de Toulon
A servi dans  Marine nationale
Forces navales françaises libres
 Regia Marina
Période de
construction
1926 - 1935
Période de service 1930 - 1949
Navires construits 6
Navires perdus 5

Conception

Les sous-marins de la classe Saphir avaient un déplacement en surface de 773 tonnes et un déplacement en plongée de 940 tonnes.
Ils mesuraient 65,9 m de long, 7,1 m de large et 4,3 m de tirant d'eau.
La propulsion en surface était assurée par deux moteurs diesel Normand-Vickers d'une puissance totale de 1 300 ch (969 kW) et en plongée par deux moteurs électriques d'une puissance totale de 1 100 ch (810 kW) par l'intermédiaire de deux arbres d'hélices, permettant une vitesse maximale de 12 nœuds (22 km/h) en surface et de 9 nœuds (16 km/h) en plongée.
Leur soute de 97 tonnes à gazole leur donnaient un rayon d'action en surface de 7 000 nautiques (13 000 km) à 7,5 nœuds (13,9 km/h), et de 4 000 nautiques (7 400 km) à 12 nœuds (22 km/h) et leurs batteries un rayon d'action en plongée de 80 nautiques (150 km) à 4 nœuds (7,4 km/h).
Ils avaient un équipage de 42 hommes[1],[2].
Les sous-marins de la classe Saphir pouvaient plonger jusqu'à 80 m (250 ft)[3].

Ces sous-marins étaient armés de 3 tubes lance-torpilles de 550 mm et de 2 tubes lance-torpilles de 400 mm.
Pour le combat en surface, ils étaient équipés d'un canon de 75 mm, d'une mitrailleuse double de 13,2 mm/76 AA et de 2 mitrailleuses Hotchkiss modèle 1914 de 8 mm.

Ces sous-marins étaient conçus pour mouiller des mines sans faire surface.
Les 32 mines à orin Sautter-Harlé HS 4, portant une charge de 220 kg de tolite et utilisables par 200 m de fond.
Ces mines étaient logées dans des puits, à l’extérieur de la coque épaisse, dans les ballasts.
Chacun des huit puits situés de chaque bord du sous-marin contenait deux mines, disposées l’une au-dessus de l’autre.
Arrivé au point de mouillage, le sous-marin larguait ses mines avec un système à air comprimé Normand-Fenaux (du nom de son inventeur Fernand Fenaux, ingénieur chez Normand).
Du fait de l’allégement ainsi causé, il fallait rééquilibrer rapidement la pesée, de façon à ne pas faire surface accidentellement.

Sous-marins

Nom Début de construction Mise à l'eau Opérationnel Destinée
Saphir 25 mai 1926 20 décembre 1928 30 septembre 1930 Désarmé à Bizerte, où il est capturé par les Italiens le 8 décembre 1942 qui le renomment FR 112. Le sous-marin a été capturé et sabordé le 15 septembre 1943 par les Allemands à Naples.
Turquoise 20 octobre 1926 16 mai 1929 10 septembre 1930 Désarmé à Bizerte, où il est capturé par les Italiens le 8 décembre 1942 qui le réarment. Il est coulé le 6 mai 1943 au large des côtes tunisiennes. Les Alliés l'ont renfloué plus tard, mais il n'a pas été réparé. Il a été rayé des listes de la flotte le 12 août 1947.
Nautilus 8 août 1927 21 mars 1930 15 juillet 1931 Désarmé à Bizerte, où il est capturé le 8 décembre 1942 par les Italiens. Le bateau a subi une attaque aérienne le 31 janvier 1943 à Bizerte et coula. L'épave a été renflouée plus tard, mais ne fut pas réparée. Il a été rayé des listes de la flotte le 12 août 1947.

Mis sur cale l'année du centenaire de la naissance de Jules Verne, il ne portera pas un nom de pierre précieuse comme ses 5 sister ships, mais celui de Nautilus, le sous-marin de "20.000 lieues sous les mers" du capitaine Némo.

Rubis 3 avril 1929 30 septembre 1931 4 avril 1933 Utilisé par les Forces navales françaises libres avec succès à partir de 1940, rayé des listes de la flotte le 4 octobre 1949 et coulé volontairement en 1958 en Méditerranée. Le Rubis a été fait Compagnon de la Libération par le général de Gaulle.
Diamant 21 juillet 1930 18 mai 1933 20 juin 1934 Sabordé le 27 novembre 1942, à Toulon, renfloué en mars 1943 par les Italiens. Le sous-marin a subi une attaque aérienne des forces alliées le 22 juin 1944.
Perle 21 juillet 1931 30 juillet 1935 1er mars 1937 Il a été utilisé après le débarquement allié en Afrique du Nord par les Alliés. Le sous-marin a ensuite été envoyé aux États-Unis et le 8 juillet 1944, sur la route du retour dans l'Atlantique Nord, sur la position de 55°27' nord, 33°50' ouest, il a été coulé par méprise par un avion britannique qui l'a pris pour un U-boot allemand.

Références

  1. Robert Gardiner et Roger Chesneau, Conway's All the World's Fighting Ships, 1906–1921, London, Conway, (ISBN 0851771467), p. 274
  2. Paul E. Fontenoy, Submarines: An Illustrated History of Their Impact, ABC-CLIO, (ISBN 9781851095636, lire en ligne), p. 188
  3. Spencer Tucker, World War II at Sea: An Encyclopedia, Volume 1, ABC-CLIO, (ISBN 9781598844573, lire en ligne), p. 717

Voir aussi

Source et bibliographie

  • (de) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en allemand intitulé « Saphir-Klasse » (voir la liste des auteurs).
  • (en) Robert Gardiner et Roger Chesneau, Conway's All the World's Fighting Ships (1922-1946), [détail de l’édition]
  • « Les flottilles amphibies : Le sous-marin Rubis », Marines internationales, no 3,
  • Jean Meyer et Martine Acerra, Histoire de la marine française : des origines à nos jours, Rennes, éditions Ouest-France, , 428 p. (ISBN 2-7373-1129-2)
  • Michel Vergé-Franceschi (dir.), Dictionnaire d'Histoire maritime, Paris, éditions Robert Laffont, coll. « Bouquins », , 1508 p. (ISBN 2-221-08751-8 et 2-221-09744-0)
  • Alain Boulaire, La Marine française : De la Royale de Richelieu aux missions d'aujourd'hui, Quimper, éditions Palantines, , 383 p. (ISBN 978-2-35678-056-0)
  • Rémi Monaque, Une histoire de la marine de guerre française, Paris, éditions Perrin, , 526 p. (ISBN 978-2-262-03715-4)
  • Jean-Michel Roche, Dictionnaire des bâtiments de la flotte de guerre française de Colbert à nos jours, t. II : 1870-2006, Millau, J.-M. Roche, , 591 p. (ISBN 2-9525917-1-7)

Articles connexes

Liens externes

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