Claudius Barriot

Claudius Barriot, né Claude Barriot à Lyon le et mort dans cette ville au 3e arrondissement le [1], est un peintre portraitiste français.

Pour les articles homonymes, voir Barriot.

Claudius Barriot
Naissance
Décès
Nationalité
Activité
Formation

Biographie

Le Roi du tapis, par Claudius Barriot, en 1884.

Jeunesse et étude

Claude Barriot est élève aux Beaux Arts de Lyon[2] et aux Beaux Arts de Paris où il est notamment l'élève de Gleyre, Gérôme et J. Lefebvre. Il prend alors le prénom Claudius qu'il officialisera par la suite[3].

Vie de famille

Il est le fils de Jean Pierre Barriot, architecte paysagiste, chevalier de l’ordre de la couronne d’Italie. Il a une fille, Judith Barriot à qui il apprit la peinture.

Vie professionnelle

Il a exercé pendant 33 ans le métier de professeur, il enseignait au collège Notre-Dame de Mongré à Villefranche-sur-Saône. Il était considéré selon des critiques de son temps comme un artiste intègre et dévoué, échappant aux cénacles, indifférent à la louange comme à l’anathème. C’est un professeur de grand renom et ses ateliers animés à Villefranche-sur-Saône se révélaient être très populaires au sein des familles.

Carrière de peintre

À la suite de ses études à Paris, il fait ses débuts au Salon des Refusés de 1863 avec un portrait de lui-même et une étude de tête (dessin), revient se fixer à Lyon et commence à exposer en 1865. À Lyon et à Paris depuis 1888, il expose des portraits à l'huile et au pastel. Il peint des figures en plein air, des paysages, des scènes de pleins airs et des motifs pris sur les rivages des lacs d’Italie du Nord, de Suisse et Midi de la France ainsi que des marines. Ses envois aux divers salons furent toujours remarqués. C'est un peintre très populaire aux yeux du public et l'un des talents les plus sympathiques. C'était un personnage gai et franc, doté d'une grande culture.

En 1992, il organise un salon et une exposition avec Armand Auguste Balouzet.

Il a peint des décorations : au Cercle International de Vichy vers 1884, (La Danse, Les Jeux Olympiques) ; dans les églises de Sainte Euphémie (Ain 1899) et de Saint Pierre de Vaise à Lyon (1900-1901). Claudius Barriot a également participé aux décorations intérieures du couvent des Carmes déchaussés de Lyon en 1867[4], l'église Sainte-Euphémie de Sainte-Euphémie, l'église Saint-Pierre de Vaise, l'église de Limas et la crypte Saint-Pothin à l'Antiquaille[5] et des mosaïques de la crypte de l'église de Saint Nizier de Lyon (1904-1905).

Il a laissé des aquarelles, des fusains et des dessins au crayon. Il dessine en effet beaucoup au fusain et à l'aquarelle, des croquis, des esquisses pris sur le vif dans lesquels on note un certain modernisme. Il a beaucoup peint des paysages à Étretat. Il a également fait plusieurs portraits pour des Anglais de haut rang. Certains de ses tableaux sont d'ailleurs en Angleterre et dans les musées, ce qui lui permettait d'arrondir son budget et d'élever ses cinq enfants. Il est certain que seules des recherches assidues et une publicité permettraient de récolter tout l’ensemble d’une œuvre, qui parait-il s’élève a environ 300 œuvres.

Œuvres

  • Le Roi du tapis (Lyon, 1884)
  • Faneuse (Paris, 1888)
  • Aux Champs (Paris, 1891)
  • Sous le poirier (Paris 1891)
  • En Silence, doucement sur les flôts clapoteux (Paris 1899)
  • Joueurs de dominos en Normandie (Paris 1906)

Fin de vie

Le peintre décède d'une opération rendue nécessaire par une douloureuse maladie à l'Hôpital Saint-Joseph, le 4 avril 1908. Claudius Barriot est enterré dans le village de Pougny, dans l'Ain.

Bibliographie

  • Lucien Claude Barriot, Claudius Barriot, peintre lyonnais, 1846-1908, 1981.
  • Paul Cattin, Répertoire des artistes et ouvriers d'art de l'Ain, Bourg en bresse, 2004
  • Hardouin Fugier Elisabeth et Grafe Etienne, La Peinture lyonnaise au XIXe siècle, les Editions de l'amateur, 1995
  • Harambourg Lydia, Dictionnaire des peintres paysagistes français au XIXe siècle, Ides et Calendes, 1986
  • Sanchez Pierre, Les Salons de Dijon (1771-1950), Catalogue des exposants et liste de leurs oeuvres, L'Echelle de Jaco, 2002

Notes et références

  1. Archives municipales de Lyon, acte de décès n°704, vue 89 / 300
  2. [Procès verbal de la distribution des prix pour l'année 1862 aux élèves de l'école impériale de dessin et des beaux-arts (...) de la ville de Lyon], Archives départementales du Rhône, côtes 4T75, 4T78-79.
  3. [Registre des décès du 3ème arrondissement de Lyon pour l'année 1908, numéro 704, archives départementales du Rhône]
  4. Magali Delavenne, « Couvent de carmes déchaussés Notre-Dame-du-Mont-Carmel, puis caserne, pensionnat, archives départementales du Rhône », sur patrimoine.rhonealpes.fr, (consulté le ).
  5. « Semaine religieuse du Diocèse de Lyon », sur gallica.bnf.fr (consulté le ).

Liens externes

  • Portail de la France
  • Portail du XIXe siècle
  • Portail de la peinture
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.