Collège protestant français

L'établissement est fondé en 1862 sous le nom de Collège-orphelinat des diaconesses de Kaiserswerth, par un mouvement fondé par le pasteur allemand Theodor Fliedner, axé sur la diaconie et qui fait alors porter un effort missionnaire important sur le Proche-Orient[4]. Il s'agit d'une école de langue allemande pour filles, associée à une église protestante de confession luthérienne.

Après la Première Guerre mondiale, l'Empire ottoman est dépecé par les alliés français et anglais. L’État du Grand Liban est créé au sein du mandat français sur la Syrie. Les missions allemandes y sont interdites par l’article 438 du traité de Versailles[5]. En 1925, le collège et l'église sont confiés à la Fédération protestante de France[6] et la gestion de l’établissement est assurée par une association de droit français : Présence Protestante Française au Liban dont le Président est Anis Nassif. Le temple devient une église protestante de langue française et de confession réformée, l'église protestante française au Liban[7]^,[8].

Un nouveau bâtiment est construit en 1956 rue Madame Curie, dans le quartier de Koraytem, sur un terrain qui appartient à la France. L'établissement, privé, accueille dans un esprit d'ouverture et de tolérance des jeunes filles libanaises issues de familles de toutes confessions, notamment chrétiennes protestantes et grecques orthodoxes, et musulmanes sunnites, chiites et druzes. Le collège, d'abord réservé aux filles, devient mixte à partir de 1971[9]. A cette date, 70% des élèves sont Libanais[10]. En 1976 est supprimé le traditionnel culte du matin, consistant en une récitation du Notre Père, un cantique et une allocution de la Directrice. En 2004, le cours de Bible est remplacé par un cours du fait religieux, dispensé par une enseignante diplômée en histoire comparée des religions[11].

Le 31 janvier 2019, Présence Protestante Française au Liban annonce la reprise du Montana International College et le renomme CPF Montana[12]. Le 18 juin 2019, est inauguré un nouveau centre sportif et culturel en présence de Bruno Foucher, ambassadeur de France au Liban[13]. Les élèves sont alors à 90% Libanais.