Columbia (locomotive)

121 en Europe est un type de locomotive à vapeur dont les essieux ont la configuration suivante (de l'avant vers l'arrière) :

  • 1 essieu porteur
  • 2 essieux moteur
  • 1 essieu porteur

Pour les articles homonymes, voir Columbia.

Une 121 "Forquenot" à la Cité du train.

Codifications

Ce qui s'écrit :

  • 2-4-2 en codification Whyte.
  • 121 en codification d'Europe.
  • 1B1 en codification allemande et italienne.
  • 24 en codification turque.
  • 2/4 en codification suisse.

Utilisation

Cette disposition d'essieux, relativement rare, est devenue populaire à partir du dernier quart du XIXe siècle lorsque les locomotives de disposition 120 commencèrent à se montrer insuffisantes en tête des trains de voyageurs de plus en plus lourds et rapides. L'essieu porteur arrière permettait en effet de supporter un foyer plus grand sans pour autant nuire à la stabilité (les locomotives à grande vitesse comportant trois essieux moteurs étaient encore rares car les trois essieux ainsi que les longues bielles associées généraient des mouvements parasites qui déstabilisaient la locomotive et fatiguaient la voie). Dans le cas des locomotives-tender, l'essieu porteur arrière supportait, outre la cabine, le poids des soutes à combustible ; il permettait en outre une meilleure stabilité (et vitesse) en marche tender en avant.

Dans les années 1890-1900, l'augmentation des vitesses des trains devint problématique pour les locomotives de disposition 121, dotées d'un essieu porteur avant. En conséquence, elles furent peu à peu remplacées par des locomotives de disposition American (220) ou Atlantic (221) ; un certain nombre de locomotives françaises de disposition 121 fut même transformé en American ou en Atlantic.

En raison des plus faibles vitesses demandées pour les locomotives-tender, plusieurs pays tels que l'Angleterre, l'Allemagne et les Pays-Bas continuèrent à construire et exploiter des locomotives de disposition 121 jusqu'à leur remplacement par des locomotives à trois essieux ou par des autorails.

Belgique

Une type 12 à foyer Belpaire.
  • Types 12 et 12bis des Chemins de fer de l'État belge : construites de 1886 à 1897, elles possédaient de grandes roues motrices de 2,10 m et un essieu porteur avant muni de boîtes d'essieu radiales. Elles furent utilisées en première ligne sur tous les trains rapides et express de Belgique jusqu'aux années 1900 ; à partir de 1910, certaines type 12 furent transformées avec la suppression de leur foyer Belpaire débordant, source de déboires importants, au profit d'un foyer profond et étroit. Les dernières type 12 furent radiées au début des années 1920 tandis que la dernière type 12bis fut radiée en 1931.

France

Locomotive série 111 à 400 du PLM.

Réseau de l'AL

Compagnie du PLM

  • n°1 à 50[1] : réalisées par la transformation en 1873-1875 de locomotives de disposition 120 construites de 1868 à 1871 avec roues motrices de m et foyer Crampton. Tout comme la série suivante, elles ont été conçues pour la traction de trains rapides de voyageurs sur l'artère impériale Paris-Dijon-Lyon-Marseille.
  • n°51 à 110[2],[3] : d'aspect proche mais construites neuves en 1875-1877. Elles étaient équipées d'un foyer Belpaire, de roues de m et d'une distribution Gooch ; mises hors-service de 1912 à 1924.
  • n°111 à 400 : continuation de la série précédente plus modernes et plus puissantes, construites de 1879 à 1883. Foyer Belpaire plus grand, distribution Gooch, roues motrices de m entre 1890 et 1925, l'ensemble de la série a été transformée en plusieurs modèles distincts
    • 220 entre 111 à 400 (96 exemplaires) : des locomotives de vitesse munies d'un bogie avant
    • 130 n° 1 à 60
    • 040 T PLM 4 AM 1 à 50 et 040 T PLM 4 BM 1 à 84 : des locomotives de manœuvres

Compagnie du PO

C'est l'ingénieur Victor Forquenot qui mit au point les premières locomotives du PO à deux essieux moteurs en 1875. Pour améliorer la stabilité à grande vitesse il rajouta l'essieu porteur à l'arrière et cette configuration donna naissance à un grand nombre de locomotives réussies qui furent construites pendant 20 ans à partir de 1876. C'est sans doute ce succès qui décida le PLM de s'équiper aussi de telles machines, quitte à transformer 50 locomotives presque neuves.

Notes et références

  1. « 121, n° 201 à 250, puis 1 à 50 du PLM — WikiPLM », sur wikiplm.railsdautrefois.fr (consulté le )
  2. « 121, n° 31 à 60 puis 51 à 80 du PLM — WikiPLM », sur wikiplm.railsdautrefois.fr (consulté le )
  3. « 121, n° 61 à 90, puis 81 à 110 du PLM — WikiPLM », sur wikiplm.railsdautrefois.fr (consulté le )

Voir aussi

Articles connexes

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