Comète
Une comète (stylisé en symbole astronomique ) est, en astronomie, un petit corps céleste constitué d'un noyau de glace et de poussière en orbite (sauf perturbation) autour d'une étoile. Lorsque son orbite, qui a généralement la forme d'une ellipse très allongée, l'amène près de cette étoile (par exemple le Soleil dans le système solaire), la comète est exposée à diverses forces émanant de cette dernière : vent stellaire, pression de radiation et gravitation. Le noyau s'entoure alors d'une sorte de fine atmosphère brillante constituée de gaz et de poussières, appelée chevelure ou coma, souvent prolongée de deux traînées lumineuses composées également de gaz et de poussières, les queues (une de gaz ionisé et une de poussières), qui peuvent s'étendre sur plusieurs dizaines de millions de kilomètres. Le Centre des planètes mineures répertorie au 4 352 comètes.
Pour les articles homonymes, voir Comète (homonymie).
Dans le système solaire, quand elles s'approchent suffisamment de la Terre ou que leur magnitude est importante, les comètes deviennent visibles à l'œil nu (parfois même de jour) et peuvent être spectaculaires ; elles sont alors classées comme « grandes comètes ».
Les comètes se distinguent des astéroïdes, autres petits corps, par l'activité de leur noyau. Cependant, les observations récentes de plusieurs astéroïdes présentant une activité cométaire, notamment dans la ceinture principale, tendent à rendre de plus en plus floue la distinction entre comète et astéroïdes[1]. Elles proviendraient de deux réservoirs principaux du système solaire : ceinture de Kuiper et nuage d'Oort, tandis que les comètes interstellaires ont une origine extérieure au système solaire.
Étymologie
Le mot « comète » vient du grec ancien κομήτης ἀστήρ, komếtês astếr, qui signifie « astre chevelu ». Il est employé en ce sens chez Aristote[2] et chez Aratos de Soles dans son poème sur l'astronomie, Les Phénomènes[3].
Description
Une comète se compose essentiellement de trois parties : le noyau, la chevelure et les queues. Le noyau et la chevelure constituent la tête de la comète.
Lors du dernier passage de la comète de Halley en 1986, six sondes spatiales (ICE, Vega-1, Vega-2, Sakigake, Suisei et Giotto) ont frôlé la comète et enregistré des données et des images précieuses pour notre connaissance des comètes.
Le noyau
L'hypothèse de constitution du noyau la plus communément admise et confirmée par les récentes expériences spatiales de spectroscopie, est qu'il serait un corps solide constitué pour environ moitié de glaces (essentiellement d'eau, puis de monoxyde de carbone, dioxyde de carbone, méthane, éthane, acétylène) et environ moitié de matières météoritiques agglomérées (modèle dit de la « boule de neige sale » proposé par Fred Whipple en 1950, « modèle en couche » proposé par Michael J. Belton à la suite de la mission Deep Impact). Ces glaces se subliment (lorsque la comète est à une distance de 1 à 3 unités astronomiques du Soleil) sous l'action du rayonnement solaire et donnent naissance à la chevelure, puis aux queues[4].
Le diamètre du noyau (non sphérique, certaines parties étant lisses, d'autres rugueuses) est estimé entre quelques centaines de mètres et quelques dizaines de kilomètres. La période de rotation va de 5 à 70 heures[4].
Le noyau de la comète de Halley est de forme oblongue, sa plus grande dimension mesure environ 15 kilomètres, pour un volume estimé à 500 kilomètres cubes et une masse de 1014 kilogrammes, ce qui correspond à une masse volumique moyenne de 200 kilogrammes par mètre cube (un cinquième de celle de l'eau dans les conditions standards à la surface de la Terre).
La présence de molécules organiques dans les comètes est un élément en faveur de la théorie de la panspermie. Un scientifique de la NASA, Richard B. Hoover (en), prétend ainsi en 2011 avoir trouvé des bactéries fossiles extraterrestres dans des comètes[5], mais la NASA a pris ses distances avec ces travaux, leur reprochant un manque d'évaluation par les pairs[6]. Les noyaux cométaires sont parmi les objets les plus sombres du Système solaire avec un albedo compris entre 2 et 7 %[7].
La chevelure
La chevelure, ou coma (mot latin de même sens), forme un halo à peu près sphérique entourant le noyau et constitué de particules neutres de gaz et de poussières issus de ce noyau. Ces particules sont libérées sous forme de jets lorsque la comète se rapproche du soleil, provoquant la sublimation des glaces du noyau[8]. Cette chevelure est entourée d'un nuage d'hydrogène atomique produit par photodissociation d'un certain nombre d'espèces, principalement H2O et OH[9].
Son diamètre est généralement compris entre 50 000 et 250 000 kilomètres, avec des limites extrêmes de 15 000 et 1 800 000 kilomètres. La chevelure s'identifie fréquemment avec la tête de la comète, étant donné le faible diamètre relatif du noyau.
Les analyses du gaz de la chevelure de la comète de Halley indiquent que celle-ci contient 80 % d'eau, 10 % de monoxyde de carbone, 3 % de dioxyde de carbone, 2 % de méthane, moins de 1,5 % d'ammoniac et 0,1 % d'acide cyanhydrique.
Si la comète est suffisamment active, la coma se prolonge par des traînées lumineuses appelées queues.
Les queues
Une comète importante possède en général deux queues visibles :
- Une queue constituée d'un plasma, rectiligne et se maintenant à l'opposé du Soleil (comme une ombre), poussée à haute vitesse (de l'ordre de 500 km/s) par le vent solaire ; les changements de polarité du vent solaire produisent des ruptures dans la queue de plasma qui se reconstitue dans les heures qui suivent.
- Une queue plus large constituée de poussières poussées par la pression de radiation solaire, et incurvée dans le plan de l'orbite par la gravité du soleil. Grâce aux travaux de Michael Finson et Ronald Probstein (1968), qui ont mis en œuvre les hypothèses de Fiodor Bredikhine (1885) qui faisaient elles-mêmes suite à celles de Bessel, on peut modéliser la queue de poussières. Les trajectoires (képlériennes) des grains peuvent ainsi être analysées en fonction de la durée d'émission (synchrones) ou en fonction de leur taille (syndynes).
- Une troisième enveloppe, invisible avec des instruments optiques, mais décelée grâce à la radioastronomie, est la queue d'hydrogène qui s'étend sur des dimensions considérables.
- Une anti-queue, constituée de gros grains qui, par effet de perspective lorsque la Terre traverse le plan de l'orbite cométaire, semble pointer vers le Soleil.
Leurs dimensions sont considérables : des longueurs de 30 à 80 millions de kilomètres sont relativement fréquentes.
Orbites
Comme toute orbite céleste, celles des comètes sont définies à l'aide de six paramètres (éléments orbitaux) : la période P, argument du périhélie ω, la longitude du nœud ascendant Ω, l'inclinaison i, la distance du périhélie q et l'excentricité e. Lorsqu'on découvre une nouvelle comète, après au moins trois observations distinctes, on modélise une première orbite en prenant e = 1 : par défaut, l'orbite est supposée parabolique. Lorsque plus d'observations ont pu être effectuées, une meilleure orbite osculatrice est calculée en affinant la valeur de l'excentricité.
La majorité des comètes répertoriées ont une orbite elliptique et gravitent autour du Soleil : ce sont les comètes périodiques, leur période pouvant être modifiée par des perturbations gravitationnelles.
Les comètes sont dites, par convention, à courte période quand leur période est inférieure à deux cents ans. Celles-ci seraient originaires de la ceinture de Kuiper, passeraient par un stade de centaure avant d'atteindre le Système solaire interne.
Les comètes dont la période est supérieure à 200 ans, appelées comètes à longue période, sont supposées provenir du Système solaire externe (objets détachés, objets éjectés dans le nuage de Hills ou le nuage d'Oort par le passage d'étoiles et de nuages moléculaires et réinjectés dans le Système solaire par le même type de perturbation gravitationnelle).
Les comètes attachées au Système solaire ont une orbite dont l'excentricité est inférieure à 1 (orbites elliptiques, donc comètes périodiques). Il existe quelques rares cas de comètes dont l'excentricité est supérieure à 1 (orbites hyperboliques, donc comètes non périodiques) : soit il s'agit de comètes provenant de l'extérieur du Système solaire (moins d'une par siècle[11]), soit il s'agit de comètes dont l'orbite a subi des perturbations gravitationnelles telles que, en l'absence de perturbations supplémentaires modifiant leur orbite en sens inverse, elles vont sortir du Système solaire.
Les comètes rasantes se caractérisent par un périhélie extrêmement proche du Soleil, parfois à quelques milliers de kilomètres seulement de la surface de celui-ci. Alors que les petites comètes rasantes peuvent complètement s'évaporer lors d'un tel passage, celles de plus grandes tailles peuvent survivre à plusieurs passages au périhélie. Cependant, l'importante évaporation et les forces de marée entraînent souvent leur fragmentation.
Modification des éléments orbitaux
Lorsqu'une comète passe à proximité des grosses planètes (essentiellement Jupiter), elle subit des perturbations gravitationnelles qui peuvent modifier certains de ses éléments orbitaux. C'est ainsi que la comète Shoemaker-Levy 9, initialement en orbite autour du Soleil, a été capturée par Jupiter puis a finalement percuté cette dernière en 1994 parce que lors de son précédent passage, cette comète était passée suffisamment près de cette planète pour qu'à la fois son orbite soit modifiée et son noyau décomposé en une multitude d'éléments répartis le long de l'orbite.
Les éléments orbitaux d'une comète peuvent aussi être modifiés de manière non prévisible par l'activité du noyau (perturbations non gravitationnelles).
Pour ces raisons les éléments orbitaux d'une comète ne sont jamais définitifs et doivent être recalculés lors de chaque passage (dans le cas des comètes à courte période).
Paramètres de quelques comètes
Voici quelques-uns des paramètres de quelques comètes connues.
Comète | Période (années) | Paramètres de l'orbite | ||
Excentricité | Aphélie (ua) | Périhélie (ua) | ||
67P/Tchourioumov-Guérassimenko | 6,55 | 0,640 | 5,68 | 1,243 |
1P/Halley | 75,31 | 0,967 | 35,1 | 0,586 |
2P/Encke | 3,30 | 0,847 | 4,096 | 0,339 |
C/1995 O1 (Hale-Bopp) | 2 537 | 0,994 | 371,146 | 0,914 |
108P/Ciffréo | 7,23 | 0,542 | 5,774 | 1,713 |
13P/Olbers | 69,51 | 0,930 | 32,635 | 1,178 |
C/1975 V1-A (West) | 558 306 | 0,999 | 13 560,217 | 0,196 |
109P/Swift-Tuttle | 133,28 | 0,963 | 51,225 | 0,959 |
3D/Biela | 6,64 | 0,751 | 6,190 | 0,879 |
C/2004 F4 (Bradfield) | 3 679 | 0,999 | 476,543 | 0,168 |
C/1969 Y1 (Bennett) | 1 678 | 0,996 | 281,892 | 0,537 |
C/1908 R1 (Morehouse) | ∞ | 1,0007 | ∞ | 0,945 |
Comètes et étoiles filantes
Les essaims d'étoiles filantes (par exemple : Perséides, Orionides, Géminides) sont associés à des comètes. Les poussières perdues par une comète lors d'un passage se répartissent le long de l'orbite de celle-ci en formant une sorte de vaste nuage. S'il advient que la Terre, dans son mouvement orbital annuel, traverse un tel nuage, on assiste alors à une pluie d'étoiles filantes plus ou moins dense suivant l'activité et la nature de la comète. Ces « étoiles filantes » semblent provenir d'un même point du ciel appelé le radiant, un peu comme lorsqu'on est dans un tunnel rectiligne et que l'on a l'impression que les bords de celui-ci convergent vers un même point. L'essaim est nommé d'après la constellation où est situé le radiant (par exemple : Persée pour les Perséides, les Gémeaux pour les Géminides).
Les poussières cométaires, lorsqu'elles pénètrent dans la haute atmosphère de la Terre, s'échauffent et s'ionisent, produisant la traînée lumineuse que l'on connaît.
L'intensité d'un essaim météoritique est variable et dépend notamment du réensemencement en poussières lors de chaque passage des comètes.
Les comètes à l'origine de l'eau sur Terre
Une équipe internationale a pu décrypter, par les données du télescope spatial Herschel, que l'eau de la comète Hartley 2 ressemblait parfaitement, au niveau chimique, à celle des océans de la Terre alors que, jusqu'ici, on croyait que celle-ci avait été apportée par les astéroïdes. Lors de sa formation, la Terre était très chaude et ses petites réserves d'eau se seraient évaporées. L'eau que l'on retrouve aujourd'hui serait présente grâce au bombardement de corps célestes, quelques dizaines de millions d'années après la naissance de la Terre. La plupart des comètes viennent du nuage de Oort autour du système solaire. Les comètes de ce secteur renferment environ 50 % de glaces d'eau, bien que des analyses avaient démontré que cette eau contenait beaucoup plus de deutérium que celle de nos océans. Les chondrites carbonées, astéroïdes issus de la ceinture située entre Mars et Jupiter, similaire à notre eau, s'avéraient alors être les meilleurs candidats. Dorénavant, les comètes de type Hartley 2 rivalisent avec eux, ne provenant pas du nuage de Oort mais de la ceinture de Kuiper[12].
L'hypothèse que l'eau de la Terre proviendrait des comètes avait déjà été formulée par William Whiston dans sa Nouvelle Théorie de la Terre en 1696.
Histoire
Les comètes étaient vues autrefois comme un halo lumineux qui apparaissait épisodiquement dans le ciel, et qui était interprété, selon son aspect et selon le contexte historique, comme un signe de bon ou mauvais augure. En 1696 encore, William Whiston dans sa Nouvelle Théorie de la Terre, avance que la comète de 1680 est celle qui provoqua le Déluge lors d'un passage juste au-dessus de la Terre. Il soutient que les comètes sont responsables des catastrophes qu'a connues la Terre tout au long de son histoire, et qu'elles sont guidées par la volonté divine : « La Terre selon lui existait dans le chaos avant la création dont parle Moïse et cette création n'eut d'autre effet que de lui donner une forme et une consistance propres à la mettre en état de servir d'habitation au genre humain. La Terre dit cet auteur devenue fertile et peuplée au temps de la création conserva cette forme et cette consistance jusqu'au dix-huitième jour de novembre de l'année 2565 avant la période julienne où elle eut le malheur de rencontrer et de traverser l’atmosphère d'une grande comète dont la queue l'inonda d'un immense volume d'eau ce qui produisit le mémorable fléau du déluge universel rapporté dans l'écriture, fléau d'où sont nés tous les ravages toutes les altérations tous les phénomènes physiques qu'on observe à la surface et dans intérieur de ce globe[13]. »
Premières observations
Dans l'Antiquité, les premières traces écrites d'observations de comètes figurent dans des annales chinoises (à l'époque ces chroniques sont essentiellement de la scapulomancie gravée sur carapace de tortues ou omoplates d’animaux) de la dynastie Shang datant de 1059 av. J.-C. (le plus ancien passage attesté de la comète de Halley remontant à l'an 240 av. J.-C. est consigné dans ces archives chinoises[14]), mais aussi à la même époque sur des tablettes en écriture cunéiforme chaldéennes[15]. Le plus ancien dessin date du IVe siècle av. J.-C. : sur un livre de soie découvert en 1974 dans la tombe du marquis de Dai en Chine, sont représentés vingt-neuf types de comètes[16].
Les premières interprétations sur la nature des comètes viennent de la philosophie naturelle grecque. Aristote, dans son traité Du ciel, divise le cosmos en monde céleste, composé d'éléments sphériques parfaits et monde sublunaire avec ses objets imparfaits. Dans son traité Meteorologia, Aristote classe les comètes dans le monde sublunaire : elles sont selon lui des phénomènes atmosphériques de la sphère de l'air remontant dans la sphère du feu. Au contraire, les pythagoriciens considèrent qu'il s'agit de planètes rarement observables. Diodore de Sicile y voit des poutres enflammées alimentant le soleil[17]. Chez les Romains, Sénèque reprend la théorie d'Apollonios de Myndos[18] selon laquelle les comètes sont des astres errants revenant à des périodes trop longues à l'échelle d'une vie humaine[19]. Malgré ces interprétations de savants et de philosophes, la croyance populaire en fait à cette époque (et jusqu'au XXe siècle) des signes annonciateurs, le plus souvent de mauvais augure, plus rarement propitiatoires : ainsi les Chaldéens et les Mésopotamiens leur offrent de l’encens pour infléchir le funeste présage ; certaines femmes grecques et romaines en deuil délient leurs cheveux pour manifester leur chagrin ; certains astrologues égyptiens pensent que sacrifices et prières ne peuvent conjurer leur pouvoir annonciateur ; les astrologues au Moyen Âge les associent à des morts illustres : comète de 451 pour la mort d’Attila, de 632 pour Mahomet, de 1223 pour Philippe-Auguste, comète de Halley pour Henri IV, etc. Outre ces présages funestes, elles sont également associées à des batailles (bon augure pour les Normands, mauvais pour les Anglo-saxons lors de la Bataille d'Hastings)[20]. En 1472, l’astronome Johann Müller observe une comète à Nuremberg. Il fonde la cométographie[21]. Paolo Toscanelli observe les comètes de 1433, 1449, 1456 et calcule leur position.
Leur nature véritable comme leur périodicité n'ont été trouvées qu'à partir de la Renaissance. En 1531, Petrus Apianus et Girolamo Fracastoro observent indépendamment que la queue des comètes est orientée à l'opposé du Soleil (des astronomes chinois au VIIe siècle l'avaient déjà remarqué), mettant ainsi en évidence l'effet des vents solaires[22]. Tycho Brahe (1546-1601) montre en 1577, grâce au phénomène de parallaxe, que les comètes ne sont pas un phénomène sublunaire comme on le croyait couramment à son époque. En 1609, Johannes Kepler suppose, dans son ouvrage De cometis, que les comètes naissent par génération spontanée et suivent une trajectoire rectiligne à une vitesse variable. En 1652, il est contredit par Pierre Gassendi qui, dans son Traité sur les comètes, leur attribue une vitesse constante et par Seth Ward (1617-1689) qui comprend qu'elles suivent des ellipses, d'où le fait qu'elles ne soient visibles que lorsqu'elles sont suffisamment proches de la terre et du soleil.
Connaissance moderne
Après avoir d'abord réfuté cette théorie, Isaac Newton (1643-1727) prouve que les comètes obéissent aux mêmes lois de mécanique céleste que les planètes, et possèdent une masse. En utilisant certaines de ces observations, dont plusieurs effectuées par lui-même, Isaac Newton élabore la théorie du mouvement des comètes dans le cadre de sa Loi universelle de la gravitation et établit ainsi pour la première fois leur appartenance au système solaire. Dans la première édition de ses Principia, Newton hésitait à attribuer aux orbites cométaires la forme de paraboles ou celle d'ellipses très allongées, plus apparentées aux trajectoires des planètes[23].
John Flamsteed propose en 1680 une relation d'attraction-répulsion entre comètes et le Soleil.
La seconde des hypothèses envisagées par Newton reçoit un appui décisif lorsqu'en 1695 l'un de ses amis, l'astronome et mathématicien Edmond Halley (1656-1742), se persuade de l'identité probable de certaines comètes dont il s'était efforcé de calculer les éléments de trajectoires (Les apparitions cométaires de 1531, 1607 et 1682, ne seraient en fait qu'une seule et même comète). Annoncé par Halley en 1705 et précisé par Alexis Claude Clairaut en novembre 1758, le retour de la « comète de 1682 » observée à l'époque par Halley lui-même et qui sera bientôt appelée « comète de Halley » se réalisa le 13 mars 1759, date du passage de la comète à son périhélie. La valeur symbolique du retour de cet astre - qui n'est pas le plus remarquable ni le plus étudié - et qui lui valut une place privilégiée aussi bien dans les observations des astronomes que dans l'attention d'un vaste public, tient dans le fait qu'il s'agit du premier retour prévu d'une comète et pour le monde scientifique, qu'il s'agit de la plus éclatante vérification de la loi de gravitation universelle, tandis que sont définitivement éclaircis les principes de la théorie des comètes. La dernière version de l'étude de Halley, réalisée en 1717, devait être jointe à des « Tables astronomiques » qu'il venait de calculer, mais le tout n'est publié qu'après sa mort en version latine (1749), en version anglaise (1752) et en traduction française (1759). Toutefois la « prévision » de Halley avait été reprise dans les éditions et traductions successives des Principia de Newton ainsi que dans divers traités d'astronomie[23].
En tenant compte des études théoriques de Joseph-Louis Lagrange (1736 - 1813), Pierre-Simon de Laplace (1749-1827), Carl Friedrich Gauss (1777-1855), le retour suivant de la comète de Halley, celui de 1835, sont l'objet de plusieurs prévisions, dont les meilleures se révélèrent exactes à trois ou quatre jours près. La technique actuelle de calcul des orbites cométaires reprend avec de puissants ordinateurs la méthode de variation des éléments de la trajectoire introduite par Philip Herbert Cowell et Andrew Crommelin (1865–1939) en 1910, mais en ajoutant à l'ensemble des forces de gravitation classiques agissant sur la comète, des forces complémentaires non gravitationnelles de réaction, dues à l'éjection de matière cométaire sous l'action des rayons du Soleil. La prise en compte de ces dernières forces, introduites depuis 1973, à l'instigation de Brian G. Marsden (1937-2010), Z. Sekanina et D. K. Yeomans, permet d'améliorer suffisamment les calculs antérieurs et de reconstituer avec beaucoup de vraisemblance les caractéristiques essentielles des trajectoires cométaires correspondant à 1 109 apparitions de comètes attestées de -239 à mai 1983[23]
Les premiers résultats obtenus par la mission Stardust (1999-2011) ont considérablement modifié les hypothèses concernant la formation des comètes. En effet les grains prélevés dans la coma de la comète Wild 2 par cette mission et ramenés sur Terre contiennent de l'olivine, matériau qui ne peut être synthétisé qu'à de très hautes températures (1 300 K). On est donc amené à penser que les noyaux de comètes ont été formés à proximité du Soleil et ont par la suite été éjectés vers le Nuage d'Oort. Pourtant les premières interprétations données de l'analyse des grains rapportés par Stardust doivent être prises avec circonspection : on soupçonne des interactions entre le matériau qui les contenait (aérogel) avec l'atmosphère terrestre. Cela signifierait que les comètes seraient composées de matière plus ancienne que notre système solaire. Les noyaux de comètes se sont formés par accrétion : les petits grains se collent les uns aux autres pour former des grains plus gros, lesquels se rassemblent à leur tour jusqu'à atteindre la taille d'un noyau de comète, de quelques kilomètres. Selon les scientifiques français, les molécules organiques provoquant les BID, et préexistantes dans les nébuleuses primitives, n'ont donc probablement pas été détruites, mais ont pu faire partie des grains constituant les noyaux cométaires, où elles se trouvent toujours, 4,6 milliards d'années plus tard[24].
La récupération in situ n'est pas l'unique moyen de récupérer de la matière cométaire. La Terre traverse continuellement divers nuages de poussières stellaires et notamment de la matière cométaire lorsque l'orbite de la Terre coïncide avec le sillage d'une comète. C'est ainsi que depuis 1982, la NASA récupère à l'aide d'avions pouvant voler à haute altitude de la poussière cométaire[25].
Missions spatiales
L'étude des comètes a considérablement progressé avec l'avènement de l'ère spatiale. Dix sondes ont contribué à mieux connaître les noyaux cométaires, les quatre premières s'étant approchées de la comète de Halley en 1986.
- La sonde soviétique Vega 1, lancée le , après avoir détaché un module vers la planète Vénus, s'approche à 8 890 km de Halley le [26].
- La sonde japonaise Sakigake, lancée le rencontre Halley le .
- La sonde japonaise Suisei, lancée le rencontre Halley le .
- La sonde européenne Giotto, lancée le s'approche du noyau de Halley le à moins de 500 km.
- La sonde américaine Deep Space 1, lancée le , après avoir survolé l'astéroïde Braille le , traverse la queue de la comète 19P/Borrelly le .
- La sonde américaine Stardust, lancée le , passe à moins de 236 km de la comète Wild 2 le , prélève de la poussière en traversant sa queue et la ramène sur Terre le 15 janvier 2006. En 2007, une seconde mission lui est assignée, vers une nouvelle comète : le elle passe à 190 km de la comète Tempel 1.
- La sonde américaine Deep Impact, lancée le , creuse un cratère artificiel sur le noyau de la comète Tempel 1 le , par collision d'un impacteur. Puis, après avoir utilisé l'assistance gravitationnelle de la Terre fin 2007, la sonde - rebaptisée EPOXI - passe à environ 700 km de la comète 103P/Hartley le .
- La sonde européenne Rosetta lancée le , après avoir survolé les astéroïdes Šteins () et Lutetia (), se met en orbite à 100 km autour de la comète 67P/Tchourioumov-Guérassimenko dix ans après son lancement, le , ce qui constitue une première technologique. Les images de haute définition sont transmises, révélant de nombreux détails de l'astre. Philae, un petit atterrisseur, s'est posé sur son noyau le [27].
- La sonde européenne SoHO (Solar and Heliospheric Observatory), lancée le , destinée à étudier le Soleil en continu et qui de ce fait a permis de découvrir des comètes qui finissaient leur vie en « tombant » dans le Soleil, appelées comètes rasantes.
- Les satellites jumeaux de la mission américaine STEREO (Solar TErrestrial RElations Observatory), lancés le et destinés eux aussi à étudier le Soleil, ont permis, comme SoHO, la découverte de nombreuses comètes rasantes.
- L'Agence spatiale européenne a prévu de lancer en 2028 la sonde spatiale Comet Interceptor qui sera dirigée vers une comète ou un objet interstellaire n'ayant jamais survolé le Soleil. En effet, jusque-là, les comètes étudiées ont toutes effectué plusieurs passages près du Soleil, ce qui a transformé leur structure et leur composition. Cette interception est rendue possible par l'existence d'observatoires terrestres permettant de découvrir de nouvelles comètes longtemps à l'avance[28].
Désignation
Avant la publication en 1705 d'Edmond Halley sur la comète portant son nom, ces petits corps du Système solaire étaient considérés comme des phénomènes isolés, uniques et non périodiques, aussi les comètes ne portaient pas de nom.
Mise à part la comète de Halley, ou celle de Encke, le nom d'une comète est attribué officiellement par une commission de l'Union astronomique internationale (UAI, IAU en anglais), dont le siège est à Washington, D.C.. Certaines comètes historiques, spectaculaires et aisément visibles à l'œil nu, n'ont aucun nom officiel et sont simplement désignée comme grande comète. Par exemple la grande comète de 1811.
Traditionnellement, on donne aux comètes le nom de son (ou de ses) découvreur(s), jusqu'à trois noms maximum. Dans le cas des comètes Halley, Encke ou Lexell, il s'agit du nom des personnes qui ont déterminé la périodicité de ces astres. Quelques comètes sont nommées d'après le lieu de leur découverte (la comète Lulin) et un nombre de plus en plus important reçoit le nom d'un programme de recherche automatique, comme LINEAR ou NEAT, ou bien celui d'un satellite artificiel, comme SOHO.
En plus du nom, les comètes reçoivent une référence officielle dont l'attribution obéit à un nouveau procédé (préfixe selon la période suivie d'une désignation séquentielle suivant l'ordre des découvertes : l'année, puis une lettre majuscule identifiant le demi-mois de la découverte, puis un nombre indiquant l'ordre de la découverte dans ce demi-mois) depuis le [29].
Ancien procédé
Avant le 1er janvier 1995 les comètes recevaient une désignation provisoire constituée par l'année de la découverte suivie d'une lettre en minuscule correspondant à l'ordre de la découverte. Par exemple, 1965f, sixième comète trouvée pendant l'année 1965. Plus tard, le nom définitif lui était attribué selon les critères suivants : l'année du passage au périhélie, suivie d'un numéro noté en chiffres romains indiquant l'ordre chronologique du passage au périhélie (exemple : 1994 IV, quatrième comète passée au périhélie en 1994).
Ce procédé comportait de nombreux inconvénients : la multiplication des découvertes épuisait l'alphabet. Quand on découvrait une 27e comète dans l'année, il fallait recommencer l'alphabet en faisant suivre la lettre du chiffre 1 (comme 1991a1). Les découvertes de comètes après leur passage au périhélie rendaient difficile une désignation officielle cohérente. Les comètes à courte période multipliaient les désignations, une nouvelle étant attribuée à chacun de leurs retours.
Nouveau procédé
Depuis le , une nouvelle nomenclature, inspirée par celle appliquée aux astéroïdes, est attribuée comme ceci :
- Une lettre servant à identifier le type de comète : C indique une comète à longue période (supérieure à 200 ans) ou non périodique. P indique une comète à courte période (inférieure à 200 ans). La lettre D est utilisée pour les comètes perdues. X pour une comète dont l'orbite n'a pu être calculée.
- L'année de la découverte.
- Une lettre majuscule correspondant à la quinzaine du mois de la découverte (Voir tableau).
- Un chiffre précisant l'ordre chronologique de découverte durant cette quinzaine.
- Le nom du (ou des) découvreur(s).
Ainsi pour C/1995 O1 Hale-Bopp :
- C/ indique qu'il s'agit d'une comète à longue période (éventuellement non périodique).
- 1995 indique que la comète a été découverte en 1995.
- O indique qu'elle a été découverte au cours de la deuxième quinzaine de juillet.
- 1 indique qu'il s'agit de la première comète découverte au cours de cette période.
- Hale-Bopp est le nom de ses deux découvreurs, Alan Hale et Thomas Bopp.
Lorsque plusieurs comètes portent le nom d'un même découvreur, un numéro est parfois ajouté pour les différencier (comète Hartley 2 par exemple).
Pour les comètes périodiques dont le retour a été observé au moins une fois, la désignation subit une légère modification.
Par exemple la comète P/2001 J1 (NEAT) a été retrouvée en 2008, conformément aux calculs de sa période orbitale. Sa périodicité ne faisant aucun doute, elle a reçu l'appellation définitive 207P/NEAT, indiquant qu'il s'agit de la 207e comète périodique confirmée[30].
Tableau de correspondance des lettres aux quinzaines
Note : les lettres I et Z ne sont pas utilisées.
Mois | Quinzaine | Lettre |
---|---|---|
Janvier | du 1er au 15 | A |
du 16 au 31 | B | |
Février | du 1er au 15 | C |
du 16 au 28 ou 29 | D | |
Mars | du 1er au 15 | E |
du 16 au 31 | F | |
Avril | du 1er au 15 | G |
du 16 au 30 | H | |
Mai | du 1er au 15 | J |
du 16 au 31 | K | |
Juin | du 1er au 15 | L |
du 16 au 30 | M | |
Juillet | du 1er au 15 | N |
du 16 au 31 | O | |
Août | du 1er au 15 | P |
du 16 au 31 | Q | |
Septembre | du 1er au 15 | R |
du 16 au 30 | S | |
Octobre | du 1er au 15 | T |
du 16 au 31 | U | |
Novembre | du 1er au 15 | V |
du 16 au 30 | W | |
Décembre | du 1er au 15 | X |
du 16 au 31 | Y |
Liste de comètes
Le Centre des planètes mineures répertorie au 4 352 comètes[31]. L'une des plus célèbres est la comète de Halley, qui réapparaît tous les 75 ou 76 ans. Parmi les autres comètes les plus connues, on peut citer :
- C/2020 F3 (NEOWISE), visible à l’œil nu pendant le mois de juillet 2020, la plus brillante dans l’hémisphère Nord depuis 23 ans, découverte par NEOWISE.
- C/2006 P1 (McNaught), très brillante,
- C/1995 O1 (Hale-Bopp), probablement la comète la plus observée, ayant été visible pendant 18 mois,
- C/1996 B2 (Hyakutake), également baptisée Grande comète de 1996,
- D/1993 F2 (Shoemaker-Levy) (Shoemaker-Levy 9), détruite par collision avec Jupiter en ,
- 109P/Swift-Tuttle,
- 55P/Tempel-Tuttle,
- 19P/Borrelly, visitée par la sonde Deep Space 1,
- 9P/Tempel, première comète à être visitée par deux sondes : Deep Impact en 2005, qui lui a envoyé un impacteur, et Stardust en 2011,
- 81P/Wild (Wild 2), survolée par la sonde Stardust,
- 103P/Hartley (Hartley 2), survolée par la sonde Deep Impact.
- 67P/Tchourioumov-Guérassimenko, autour de laquelle la sonde Rosetta s'est mise en orbite en août 2014[32],[33] et qui y a envoyé en novembre l'atterrisseur Philae, au terme d'une mission qui aura duré une dizaine d'années (cf. schéma ci-contre).
Notes et références
- Jean-Luc Dauvergne, « Le sursaut de Scheila (l'astéroïde) », Ciel et Espace, (consulté le ).
- Aristote, Météorologiques, Livre I, 6.
- Phénomènes, vers 1092.
- Olivier Groussin, À la rencontre des comètes, conférence du Bureau des longitudes, 6 avril 2011.
- (en) Richard B. Hoover, « Fossils of Cyanobacteria in CI1 Carbonaceous Meteorites : Implications to Life on Comets, Europa, and Enceladus », Journal of Cosmology, vol. 13, (lire en ligne).
- (en) Kerry Sheridan, « NASA shoots down alien fossil claimsEnceladus », ABC News, vol. 13, (lire en ligne).
- M. Festou, Philippe Véron, Jean-Claude Ribes, Les comètes : mythes et réalités, Flammarion, , p. 196.
- Thérèse Encrenaz, Maria-Antonietta Barucci, Jean-Pierre Bibring, Le système solaire, EDP Sciences, , p. 428.
- (en) Nick James et Gerald North, Observing Comets, Springer Science & Business Media, , p. 28.
- La queue des comètes sur Astrosurf.
- Nicolas Biver, « Les comètes, archives glacées du Système solaire », Ciel et espace radio, 12 janvier 2009.
- Voir l'article sur le site sciencesetavenir.fr.
- François Para du Phanjas. Théorie des êtres sensibles, ou cours complet de physique, spéculative, expérimentale, systématique et géométrique, mise à la portée de tout le monde. Jombert, 1772. Consulter en ligne.
- La comète de Halley.
- M. Festou, op. cit., p. 34.
- Les comètes sur le site Astrosurf.
- Diodore de Sicile, Bibliothèque historique [détail des éditions] [lire en ligne], Livre XV, 50.
- Sénèque, Naturales quaestiones, VII, 24.
- (en) History of comets site de l'Observatoire européen austral.
- Peurs et superstitions des comètes.
- Aimé Henri Paulian, Dictionnaire de physique portatif, Volume 1, Avignon, Girard et Seguin, (lire en ligne).
- (en) Andrew Pettegree, The Reformation World, London/New York, Routledge, , 600 p., Broché (ISBN 0-415-16357-9, lire en ligne), p. 531.
- Taton René. Sur la « comète de Halley » et son « retour » en 1986. In: Revue d'histoire des sciences, tome 39, n°4, 1986. pp. 289-300. Lire en ligne
- Zone Science - ICI.Radio-Canada.ca, « Des comètes seraient composées de matière plus ancienne que notre système solaire », sur Radio-Canada.ca (consulté le )
- Jean Étienne, « Le brownleeite, un minéral inconnu dans la poussière d'une comète », Futura-Science, (consulté le ).
- Lancée le , la sonde Vega 2, jumelle de Vega 1, reste à 14 millions de kilomètres de Halley.
- Rosetta déploira son atterrisseur le 12 novembre - ESA.
- (en) « Mission », sur Comet Interceptor (consulté le )
- (en) Cometary Designation System.
- Gilbert Javaux, « Nouvelles du ciel d'octobre 2008 », PGJ Astronomie, (consulté le ).
- Minor Planet Center.
- (en) « Comet rendezvous », ESA, (consulté le ).
- Sébastien Rouquette, Cahier de l'espace n°2 : Comètes : un rêve plus loin ! De Rosetta à nos origines, CNES, , 24 p. (lire en ligne), p. 21.
Voir aussi
Bibliographie
- Alexandre Guy Pingré, Cométographie ou traité historique et théorique des comètes, Paris : Imprimerie royale, 1783, 2 vol. (vol. 1 & vol. 2)
- M. Festou, Philippe Véron, Jean-Claude Ribes, Les comètes : mythes et réalités, Flammarion, , 319 p. (lire en ligne)
- M.C.Festou, H.U.Keller, H.A.Weaver eds, Comets II, Tucson, University of Arizona Press, 2004, en anglais.
- André Brahic, Les Comètes, PUF (QSJ), 1993
- Jacques Crovisier, Thérèse Encrenaz, Les Comètes, témoins de la naissance du Système solaire, CNRS Éditions/Belin, 1995
- Annie-Chantal Levasseur-Regourd, Philippe de la Cotardière, Les comètes et les astéroïdes, Le Seuil, 1997
- James Lequeux, Thérèse Encrenaz, A la rencontre des comètes, "de Halley à Rosetta" , Belin, 2015
- (en) Kathrin Altwegg, « Cometary chemistry », Physics Today, vol. 75, no 1, , p. 34- (DOI 10.1063/PT.3.4920, lire en ligne , consulté le )
Articles connexes
Quelques comètes fameuses :
Sondes spatiales ayant exploré des comètes :
- Deep Space 1 (NASA, USA, 2001)
- Deep Impact (NASA, USA, 2005)
- Giotto (sonde spatiale) (ESA, Europe, 1986)
- ICE (NASA/ESA, USA/Europe, 1985)
- Rosetta (sonde spatiale) (ESA, Europe, 2014)
- Philae (atterrisseur) (ESA, Europe, 2015)
- Stardust (sonde spatiale) (NASA, USA, 2011)
Liens externes
- "Les comètes, ces vagabondes du ciel", J.P.Luminet, "Chronique de l'espace", France Inter, 30 juillet 2019
- La vie d'une comète [flash]
- Les comètes, PGJ Astronomie
- Comètes, origine des noms
- L'exploration spatiale des comètes
- "Comètes, des mythes à la réalité", exposition de la Bibliothèque patrimoniale numérique de l'Observatoire de Paris
- Ressource relative à la littérature :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
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