Bataille de Furnes (octobre 1793)
La 3e bataille de Furnes oppose, en Belgique, les troupes du Saint-Empire romain à celles de la République française le (30 vendémiaire an II).
Pour les articles homonymes, voir Bataille de Furnes.
Date |
(30 vendémiaire an II) |
---|---|
Lieu | Furnes |
Issue | Victoire française |
République française | Saint-Empire |
Dominique Vandamme Jean Florimond Gougelot |
Batailles
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- Tarvis (03-1797)
- Leoben (04-1797)
- Pâques véronaises (04-1797)
- Chronologie de la campagne 1796-1797
Contexte
Après la prise de Furnes le , les coalisés s'étaient encore une fois emparés de Furnes. Dunkerque était serré de près par une armée anglaise, lorsque la victoire de Hondschoote mit les Français en état de les repousser.
La bataille
Trois mille impériaux étaient chargés de la défense de Furnes, mais ils remplirent mal leur mission.
Le (30 vendémiaire an II), le général Vandamme, ayant eu ordre de se porter sur cette ville, l'enveloppe : tout-à-la-fois , par trois colonnes :
Pendant qu'elles s'avancent, de leur côté, vers Furnes,
- le général Gougelot paraît aussi du côté de la porte d'Ypres.
La baïonnette enlève tous les postes ennemis : les Autrichiens fuient en désordre, et laissent leur artillerie, qui tombe entre les mains des Français
Rapport historique de la dernière attaque de Furnes et détails particuliers des mouvements de la colonne commandée par le général de brigade Gougelot, fait par le citoyen F. Durutte, adjudant général, par ordre du général de division Souham, à Hondschoote, le 16 frimaire, l'an II de la République française, une et indivisible ().
A la pointe du jour (1er brumaire-22 octobre), le général Gougelot rassembla 8 bataillons à Wevelgem, savoir :
1er bataillon du 22e régiment d'infanterie
1er bataillon de Popincourt
4e bataillon de volontaires de Seine-et-Oise
1er bataillon de volontaires du Pas-de-Calais
4e bataillon de volontaires des Fédérés Nationaux
10e bataillon de volontaires du Pas-de-Calais
2e bataillon du 5e régiment d'infanterie
2e bataillon de volontaires d'Indre-et-Loire
Suivant les instructions du général Davaine, le général Gougelot ne devait marcher que sur une colonne en prenant le chemin près du canal de Bergues à Furnes. Cette instruction persuada le général Gougelot et les officiers de son état-major qu'on ignorait qu'il existait une grande route pavée de Furnes à Ypres.
Nous étions alors maîtres de cette route jusqu'à la petite rivière de la Gronne. Le citoyen Gougelot se décida donc à marcher sur deux colonnes; il ordonna au citoyen Langlas, chef de brigade, de conduire les 1er bataillon du 22e régiment d'infanterie, 4e bataillon de volontaires de Seine-et-Oise et celui de Popincourt, par la chaussée de Furnes à Ypres, en rétablissant les ponts rompus qui se trouvaient sur la Gronne et le canal qui traverse cette route. Le général Gougelot, après avoir passé la Gronne par le chemin près du canal, attaqua avec les cinq bataillons qui lui restaient le village de Husiam.
L'ennemi évacua ce poste dès qu'il fut attaqué, mais nous fûmes obligés de rester trois quarts d'heure pour rétablir le pont qui se trouve au milieu de ce village.
Aussitôt le pont rétabli, de crainte que des tirailleurs ne ralentissent notre marche et donnassent le temps à l'ennemi de rompre le pont qui se trouve à l'entrée de Furnes, le général Gougelot fit battre la charge ; les trois bataillons commandés par le citoyen Langlas, ayant alors aussi rétabli leurs derniers ponts et se trouvant sur une route facile, accélérèrent tellement leur marche qu'ils arrivèrent à portée du canon de la place avec les cinq bataillons que conduisait le général Gougelot. L'intrépide Merlin, aide de camp du général Gigaux, qui avait voulu venir avec nous, était à la tête des grenadiers du 1er bataillon du 22e régiment d'infanterie et était décidé à attaquer le pont de Furnes à la baïonnette. Il conduisit, malgré le feu très vif de l'ennemi, la tète de cette colonne jusqu'au pont, sans s'arrêter; mais, malgré toute notre célérité, l'ennemi nous avait prévenus : le pont était coupé.
La position de ces trois bataillons devint un instant embarrassante, car ils se trouvaient à grande portée de pistolet de la place ; le citoyen Langlas se rangea aussitôt en bataille à droite de la route, au long du fossé de la ville, et en couvrant la troupe derrière des maisons qui se trouvaient près de ce canal ; le général Gougelot fit placer les autres cinq bataillons en seconde ligne à la portée de canon ; la position des trois bataillons inquiétait singulièrement l'ennemi : aussi il dirigea toute son attention de ce côté, mais il ne put jamais les forcer à se replier.
Le général Vandamme attaquait par la route, près du canal de Dunkerque, cette place, avec deux pièces de canon de calibre de 12 et un obusier; ses tirailleurs allaient inquiéter les canonniers ennemis jusque près des fossés de la ville.
Nous restâmes près de trois heures dans cette position. Des tirailleurs de notre colonne pénétrèrent alors dans la place et s'aperçurent que l'ennemi évacuait. Un grenadier du 1er bataillon du 22e régiment d'infanterie courut au pont tournant sur la route de Dunkerque, lequel heureusement n'était point coupé ; il le tourna, et, immédiatement après, la colonne commandée par le général Vandamme, à la tête de laquelle était le général Hoche, entra dans Fumes et marcha de suite sur les traces de l'ennemi. L'attaque de Furnes coûta à la colonne du général Gougelot une trentaine d'hommes. On eut une pièce de quatre démontée, et un caisson sauta.
En entrant dans Furnes, le général Vandamme me dit de transmettre l'ordre au général Gougelot de passer par Steinkerque pour aller, par Vulpen, couper la retraite de l'ennemi. Il ignorait probablement que, pour exécuter cette ordre, il fallait rétablir deux ponts, l'un sur le canal de Loo, et l'autre sur le canal près du Vatergand. Le général Gougelot voulut cependant exécuter l'ordre, mais l'ingénieur Guignard prouva qu'il y avait autant de difficulté à rétablir le pont près de Steinkerque qu'il y avait de facilité à rétablir celui de la ville, et même il jugea que, si nous ne prenions ce parti, nous perdrions plus de trois heures de temps et que l'ennemi serait tranquillement à Nieuport avant que ce pont fût rétabli. On travailla donc avec célérité à rétablir le pont près de la ville. Cependant, nous ne pûmes le traverser qu'à deux heures de l'après-midi.
En passant sur la place de cette ville, le général Vandamme ordonna au général Gougelot d'aller bivouaquer près de Vulpen en observation, faisant face à Dixmude.
Étant allé en avant pour reconnaître le terrain que nous devions occuper, je trouvai le général Hoche occupé à canonner Nieuport. Il avait, disait-il, reçu l'ordre d'attaquer et de prendre de suite cette place »
.
Conséquences
La prise de Furnes permet aux troupes françaises, dans la foulée, le siège de Nieuport.
Notes, sources et références
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
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