Commanderie de Fay

La commanderie de Fay, est une commanderie de l'ordre du Temple, édifiée dans la première moitié du XIIIe siècle, au lieu-dit Fay[Note 1], à Dammartin[Note 2], dans l'actuel département du Doubs, faisant alors partie du comté de Bourgogne. Elle devient commanderie de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem durant une partie du XIVe siècle.

Ne pas confondre avec la maison hospitalière de Dammartin-en-Goële qui dépendait de la commanderie hospitalière de Monthyon[1]

Commanderie de Fay
Présentation
Fondation Templiers 1211
Reprise Royaume de France 1307
Hospitaliers ~1312
Géographie
Pays France
Région Franche-Comté
Département Doubs
Ville Dammartin-les-Templiers
Coordonnées 47° 17′ 46″ nord, 6° 17′ 35″ est[2]
Géolocalisation sur la carte : Doubs
Géolocalisation sur la carte : Franche-Comté
Géolocalisation sur la carte : France

Histoire

Les Templiers s'installent en 1211 à Fay, lieu-dit de Dammartin qui devient plus tard Grange-de-Fer. Ils érigent là l'une des 9 commanderies templières de Franche-Comté. Fay dépend de la maison templière de Besançon et est rattachée la Province de Bourgogne ; elle possède une chapelle dédiée à Notre-Dame, une grange, une tour abritant un four et un colombier.

À la suite de la dévolution des biens de l'ordre en 1307, elle est occupée par l'ordre de Saint-jean des Jérusalem (les Hospitaliers de Saint-Jean) avant d'être abandonnée antérieurement à 1373, date à laquelle elle est citée comme inhabitée et en partie détruite. Cependant, la grange subsiste et est encore habitée à la fin du XIXe siècle.

L'église du village, reconstruite à partir de 1742, possède une vierge en bois peint, appelée Vierge des Templiers, classée depuis 1908, et datant vraisemblablement du XVIe siècle ou XVIIe siècle.

Les Templiers

Après près de deux siècles en Terre sainte où ils se chargent de la protection des pèlerins, les Templiers reviennent en Occident après le chute de Saint-Jean d'Acre en 1291. Ils se sont fortement enrichis grâce aux donations, achats, intérêts des prêts accordés ... ce qui les rend puissants au sein du royaume de France. Philippe le Bel, envieux de leur hégémonie fait arrêter les tous les Templiers de France[Note 3], le vendredi 13 Octobre 1307. Le 22 mars 1312, le pape Clément V abolit l'ordre du Temple et le 11 Mars 1314, Jacques de Molay et Geoffroy de Charnay (Grand maître et Commandeur de l'Ordre) sont brûlés vifs sur l'île de la Cité de Paris.

Organisation des Ordres

Ordre du Temple (jusqu'en 1307)

l'Ordre était divisé en Provinces dont le nombre a fluctué au fil du temps. On en cite généralement 21 :

  • France : Poitou, Auvergne, Provence, Bourgogne
  • Espagne : Castille, Aragon, Valence
  • Italie : Sicile et Pouilles, Rome, Toscane et Lombardie
  • Portugal, Angleterre, Allemagne, Hongrie, Pologne, Tchéquie
  • Jérusalem, Tripoli, Antioche, Chypre, Petite Arménie

Ordre de Saint-Jean de Jérusalem

À la suite du procès et de la dévolution des biens de l'ordre du Temple, la commanderie de Fay devient Hospitalière et fait partie de la Province ecclésiastique de langue d'Auvergne[3],[4].

L'auteur César Lavirotte indique qu'elle dépend de celle de Dole[5] et se compose de[6]:

Léopold Niepce qui publie un ouvrage sur le grand prieuré d'Auvergne quelques décennies plus tard mentionne un rattachement à la commanderie d'Arbois dont les membres étaient[3]:

Notes et références

Notes

  1. 1900 m à l'est/nord-est du centre-bourg
  2. L'ajout du suffixe "Templier" n'apparaît qu'au XVe siècle
  3. Plusieurs milliers
  4. Cette maison, hospitalière dès l'origine, avait rang de commanderie avant la dévolution des biens de l'ordre du Temple

Références

Sources

  • César Lavirotte, Congrès archéologique de France, séances générales tenues à Dijon en 1852 : Mémoire statistique sur les établissements des Templiers et des Hospitaliers de Saint-jean de Jérusalem en Bourgogne, XIXe session, , 398 p. (lire en ligne), p. 280-282
  • René Locatelli et François Lassus, Notre-Dame de la grâce-Dieu, 1139-1989, Presse universitaire de Franche-Comté, , 171 p. (ISBN 978-2-2516-0392-6, présentation en ligne).
  • Eugène Mannier, Ordre de Malte : Les commanderies du grand-prieuré de France d'après les documents inédits conservés aux Archives nationales à Paris, Aubry & Dumoulin, , 808 p. (lire en ligne)
  • Léopold Niepce, Le Grand-Prieuré d'Auvergne - Ordre des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem, Lyon, Librairie Générale Henri Geors, Bâle - Genève,

Annexes

Articles connexes

Liens externes


  • Portail de l'ordre du Temple
  • Portail de l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem
  • Portail du Doubs
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.