Rosay (Jura)
Rosay est une commune française située dans le département du Jura en région Bourgogne-Franche-Comté.
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Rosay | |||||
Château de Rosay. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Bourgogne-Franche-Comté | ||||
Département | Jura | ||||
Arrondissement | Lons-le-Saunier | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Porte du Jura | ||||
Maire Mandat |
Marcel Guyot 2020-2026 |
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Code postal | 39190 | ||||
Code commune | 39466 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
123 hab. (2019 ) | ||||
Densité | 12 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 46° 31′ 56″ nord, 5° 27′ 08″ est | ||||
Altitude | Min. 359 m Max. 637 m |
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Superficie | 9,93 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Lons-le-Saunier (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Saint-Amour | ||||
Législatives | Première circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Jura
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
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Géographie
Urbanisme
Typologie
Rosay est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lons-le-Saunier, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 139 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[4],[5].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (61,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (61,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (61,6 %), prairies (33,8 %), zones agricoles hétérogènes (3,1 %), terres arables (1,5 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Histoire
Au Moyen Age, la suzeraineté sur Rosay[8] dépendait de la grande sirerie (seigneurie) du Revermont, et donc des Coligny, puis elle passa aux Chalon-Auxerre et Tonnerre [cf. Jean Ier en 1294 ; son petit-fils Jean II (1292-1361) la raccrocha à sa seigneurie de Montaigu, et leurs successeurs vers 1400 furent leurs cousins de Chalon d'Arlay]. La seigneurie directe de Rosay appartenait à une famille qui en avait pris le nom (alias de Roysillo, Rosello, Roselon, Rosellum, Roseyum, Roisillum, Roussillon, Ros(s)ey, Ro(u)set, Rozet, Roset, Rousay, Rosoy) : ainsi, Guillaume Ier et son frère Henri de Rosay sont cités vers 1175 et 1189, Girard en 1205, Guillaume II en 1211 et 1233 ; ils figurent parmi les bienfaiteurs de la chartreuse de Vaucluse ; la nécropole des Rosay était la chapelle de Rosay à Maynal ; Pierre, fils de Guillaume II, fit hommage en 1258 à Jean Ier de Cuisel pour Ecrilles, Marangea, et Vire-Châtel à Onoz, et fut le père de Guillaume III ; Huon, actif au XIIIe siècle sous les comtes Othon III et Othon IV, est le probable fils de Girard ; Guy vivait en 1289 ; Guillaume IV ou V est cité en 1375, 1381, 1408 : de sa femme Etiennette, fille de Guy Espagnol, il eut Guyette de Rosay.
L'héritière Guyette (Gérarde) de Rosay, maintenue dans la noblesse le 19 novembre 1429 par lettres patentes de Philippe le Bon et qui teste le 24 août 1437, épousa Guillaume Merceret (fl. 1396, 1429), issu d'une grande famille bourgeoise de Salins[9], dont trois filles : Etiennette Merceret, épouse de Guy d'Amange, conseiller-chambellan du comte-duc Philippe le Bon, capitaine de Châtillon-le-Duc et gardien de Besançon ; Guillemette, mariée à Othe Palouset, de Salins ; Gérarde, femme d'Henri de La Tour-St-Quentin, de Besançon (cf. le fief puis le comté de La Tour-Saint-Quentin, La Tour-Saint-Quentin (p. 77-79), dans la mouvance féodale de l'archevêque de Besançon), grand-écuyer et ambassadeur de Philippe le Bon ; et Marguerite Merceret, héritière de Rosay, mariée 1° à Jacques de l'Aubespin, puis 2° en 1403 à Guillaume (Ier) de Varax de Marcilly (ou Marcillia : Marcillat ?) en Bresse chalonnaise (fils de Jean et neveu d'Henri Ier de Varax ; Guichenon, dans son Histoire de Bresse et du Bugey, 1650, 3e partie, p. 384, appelle Marguerite Agnès de Rosey). Leur fils Guillaume (II) de Varax de Marcilly de Rosay leur survécut peu de temps et fut suivi par sa sœur, Guigone de Varax.
Guigone de Varax († ap. 1487), dame de Rosay et de Maynal en partie, maria 1° Guillaume de Montconis, puis 2° en 1465 Philibert de Bernauld, d'où : Charles de Bernauld, père de Louis, père lui-même de Joachim de Bernauld ; ce dernier, ruiné, dut céder Maynal en 1571, puis finit par perdre Rosay par décret. Louis de Chissey (Chissey ?) en est le seigneur en 1614, 1629. En 1660, c'est Joseph de Romanet de Moysia (Moysia à Romeney ? cf. Gigny, par Bernard Gaspard, p. 22) qui en est le maître, mari de Catherine de Caille(s) (et donc gendre de Clériadus de Cailles et beau-frère de Joseph de Cailles ? Mais Patricia Guyard, directrice des Archives départementales du Jura, les nomme tous de Romanet, exit Clériadus et Joseph de Caille(s)... ; Catherine de Caille vivait encore en 1698). Leur fils François-Irénée-Hardouin de Romanet († ap. 1732 ; marié à Jeanne-Thérèse de Falletans) succède comme seigneur de Rosay et de l'Abergement (à Rosay), suivi d'Emmanuel-Hubert-François-Dominique de Romanet († v. 1776), chevalier de St-Louis, baron de Rosay, époux de Madeleine d'Huart (elle achète en 1770 et par engagement la seigneurie de Poligny : cf. Alphonse Rousset, Dictionnaire de la Franche-Comté > Poligny, p. 161 ), d'où Joseph-Christophe-Emmanuel (v. 1747-1824), comte de Romanet, baron de Rosay, et le vicomte Marie-François-Nicolas-Charles de Romanet (baptisé en 1754), dernier seigneur engagiste de Poligny avec sa mère : ces deux frères et leur mère virent éclater la Révolution en 1789.
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[10]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[11].
En 2019, la commune comptait 123 habitants[Note 3], en diminution de 2,38 % par rapport à 2013 (Jura : −0,5 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Château
- Église : située dans le Diocèse de Saint-Claude, elle est desservie par la Paroisse Saint-François d'Assise en Revermont. Le curé est le père René Daubigney.
- Graveleuse et sa chapelle templière du XIIe siècle[14],[15]. Graveleuse fut ensuite une annexe de la commanderie Hospitalière de Varessia[16] puis de celle d'Arbois au sein du grand prieuré d'Auvergne[17].
Héraldique
La famille de Rosay portait pour armes : « D'azur à trois besants d'or »[18].
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
Sources
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
Références
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- « Rosay, p. 458-465 », sur Dictionnaire géographique, historique et statistique des communes de la Franche-Comté, t. V, par Alphonse Rousset, chez Adolphe Robert, à Lons-le-Saunier, 1857
- « Famille Merceret, de Salins, p. 182-186 », sur Histoire de la ville de Salins, t. II, par l'abbé Jean-Baptiste Guillaume, chez Claude-Joseph Daclin, à Besançon, 1768
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
- « La chapelle templière de Graveleuse », sur www.leprogres.fr (consulté le ).
- « graveleuse », sur robert.faverge.pagesperso-orange.fr (consulté le ).
- Gérard Moyse, « Les hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem dans le diocèse de Besançon en 1373 », Mélanges de l'Ecole française de Rome. Moyen-Age, Temps modernes, vol. 85, no 2, , p. 484 (lire en ligne).
- Léopold Niepce, Le Grand-Prieuré d'Auvergne : Ordre des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem, Lyon, Librairie Générale Henri Geors, , XI-352 p. (OCLC 422251418, présentation en ligne), p. 251,279.
- R. de Lurion, Nobiliaire de Franche-Comté, Besançon, Paul Jacquin, , 848 p. (lire en ligne sur Gallica), p. 689.
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