Confédération des jeunes chercheurs
La Confédération des jeunes chercheurs (CJC) est une association loi 1901 française. Elle a pour but de représenter les chercheurs en début de carrière (doctorants et récents titulaires de doctorat) au niveau national et européen (sur ce dernier point, au travers de la fédération européenne Eurodoc). Fondée en 1996, elle réfléchit à l'organisation du doctorat en France, et plus généralement au système d'enseignement supérieur et de recherche.
Pour les articles homonymes, voir CJC.
Forme juridique | Association loi de 1901 |
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But | Représenter et défendre les intérêts des jeunes chercheurs et promouvoir le doctorat |
Zone d’influence | France |
Fondation |
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Siège |
Campus des cordeliers 15, rue de l’Ecole de Médecine 75006 Paris |
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Structure | Fédération d'associations de jeunes chercheurs |
Président | Julie Crabot |
Vice-président | Kévin Bonnot |
Secrétaire | Pauline Bennet |
Trésorier | Epiphane Kolla |
Affiliation européenne | Eurodoc |
Financement | Cotisations ; subventions de l'État |
Membres | 40 associations membres |
Site web | cjc.jeunes-chercheurs.org |
Organisation
Les principaux adhérents de la CJC sont des associations locales (une quarantaine en décembre 2021). Elles définissent les priorités et font avancer les réflexions de la Confédération.
L'association interagit avec les structures institutionnelles (gouvernement, CNESER, Parlement) et sociétales (associations, entreprises, syndicats).
Sujets de travail
La CJC s'intéresse aux conditions de travail des jeunes chercheurs en général.
Elle travaille plus particulièrement sur la situation des jeunes chercheurs étrangers[1], l'évaluation des chartes du doctorat qui cadrent les conditions de travail[2], la rémunération des jeunes chercheurs, en particulier le contrat doctoral, et la résorption de la précarité des jeunes chercheurs.
En particulier, elle demande l'évolution vers une salarisation de tous les doctorants[3], une équivalence TP = TD étendue aux non-statutaires (ATER, vacataires, mission d'enseignement en contrat doctoral)[4], l'abrogation du statut d'attaché temporaire vacataire (ATV) pour éviter une précarisation des jeunes chercheurs[5], elle s'oppose au paiement de frais d'inscription en doctorat[6], et fait des propositions pour une représentation des jeunes chercheurs dans les conseils académiques[7].
Prises de positions et actions
Travail illégal
La CJC prend position contre le travail illégal sous forme de libéralités (bourses)[8]. Lorsque le ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche met fin à cette tolérance le 1er janvier 2007, elle demande que les moyens soient mis pour éviter des baisses de rémunération ou des licenciements unilatéraux[9].
Salarisation
Elle travaille avec le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche à l'apparition du contrat doctoral, qui devient le nouveau contrat de référence pour salarier les doctorants[10], succédant à l'allocation de recherche. Elle veille à l'évolution de la rémunération des jeunes chercheurs, en particulier l'allocation de recherche en établissant un comparatif avec le SMIC [11] puis le contrat doctoral pour éviter une baisse de rémunération du contrat doctoral avec et sans mission complémentaire[12]. La CJC demande en particulier la rémunération des jeunes chercheurs par la salarisation de leur totalité, en particulier en sciences humaines et sociales[13].
Jeunes chercheurs étrangers
Elle plaide pour un meilleur accueil des jeunes chercheurs étrangers et l'amélioration des formalités administratives qui leur sont imposées ainsi qu'à leurs employeurs, en particulier lors de la circulaire Guéant[14].
Poursuite de carrière
Elle s'intéresse à la poursuite de carrière après le doctorat, dans tous les secteurs. Elle remet ainsi en cause l'intérêt de la qualification, qui ajoute une étape pour accéder à un poste d'enseignant-chercheur, et dévalorise ainsi le doctorat, tout en ne demandant pas la suppression de toute procédure nationale[15]. Elle travaille aussi pour une meilleure reconnaissance du doctorat dans le tissu socio-économique, privé comme public hors académique[16], et proposera dans ce cadre une fiche RNCP pour le doctorat[17] qui sera suivie de l'entrée du doctorat au RNCP en 2018[18].
Bonnes pratiques
Elle promeut enfin les bonnes pratiques dans la recherche afin d'améliorer la qualité du doctorat. Elle appelle à une meilleure intégrité de la recherche et demande les moyens pour y parvenir[19].
La CJC a produit avec l'Association nationale des docteurs et avec le soutien du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche un Guide du doctorat[20]; il était déjà diffusé en partie depuis sous la forme de fiches «Le Doctorat à la Loupe[21]».
Références
- Confédération des Jeunes Chercheurs (CJC), « Les jeunes chercheurs étrangers en France » (consulté le )
- Confédération des Jeunes Chercheurs (CJC), « Charte du doctorat » (consulté le )
- Confédération des Jeunes Chercheurs (CJC), « Le processus de salarisation » (consulté le )
- Confédération des Jeunes Chercheurs (CJC), « Équivalence TP=TD » (consulté le )
- Confédération des Jeunes Chercheurs (CJC), « Communiqué de presse - Enseignant-es vacataires du supérieur : la CJC appelle la ministre F. Vidal à passer de l’instrumentalisation aux actes » (consulté le )
- Confédération des Jeunes Chercheurs (CJC), « Désormais, les doctorant-es soutenant à l'automne n'auront plus à payer de frais d'inscription » (consulté le )
- Confédération des Jeunes Chercheurs (CJC), « Pour un collège spécifique » (consulté le )
- Confédération des Jeunes Chercheurs (CJC), « Faire disparaître les libéralités » (consulté le )
- Stéphane Foucart, « De jeunes chercheurs sont touchés par la fin des « libéralités » », (consulté le )
- Olivier Rollot, « Le doctorat nouveau est arrivé », (consulté le )
- Confédération des Jeunes Chercheurs (CJC), « Fiche de synthèse sur l’allocation de recherche », (consulté le )
- Adrien de Tricornot, « La hausse de la rémunération des thésards, une mesure en trompe-l’œil », (consulté le )
- Adrien de Tricornot, « Seulement 38 % des thèses en sciences humaines et sociales sont rémunérées », (consulté le )
- Isabelle Rey-Lefebvre, « Les tracasseries administratives chassent les doctorants étrangers », (consulté le )
- Nathalie Brafman, « Le monde de l’université se déchire sur le recrutement des enseignants », (consulté le )
- Camille Stromboni, « Après un doctorat, une insertion professionnelle difficile mais finalement « très bonne » », (consulté le )
- Confédération des Jeunes Chercheurs (CJC) et Association Nationale des Docteurs (ANDès), « Compétences des docteurs pour fiche RNCP », (consulté le )
- Alice Raybaud, « Les doctorants ne veulent plus être vus comme des rats de laboratoire », (consulté le )
- « Il faut restaurer une science exigeante, intègre et transparente », (consulté le )
- ANDès & CJC, Éditions Spartacus - IDH, « Guide du doctorat » (consulté le )
- « CJC - Le doctorat à la loupe », sur jeunes-chercheurs.org (consulté le ).