Consortium de la société civile anglophone du Cameroun

Le Consortium de la société civile anglophone du Cameroun (en anglais : Cameroon Anglophone Civil Society Consortium, CACSC) est un mouvement fédéraliste camerounais.

Consortium de la société civile anglophone du Cameroun
(en) Cameroon Anglophone Civil Society Consortium
Présentation
Chef Felix Agbor Balla
Idéologie Fédéralisme
Nationalisme anglophone

Historique

Le CACSC était composé d'avocats et de syndicats d'enseignants du Cameroun anglophone. Ils s'opposaient à ce qu'ils percevaient comme étant des menaces pour la langue anglaise et le système du common law dans les régions anglophones, en particulier dû à l'utilisation du français dans les écoles et les salles d'audience. Le 6 octobre 2016, l'organisation a entamé une grève sur le tas, qui a été soutenue par des manifestations pacifiques dans des villes comme Limbé, Buéa et Bamenda. Cette action a marqué le début des manifestations camerounaises de 2016-2017[1]. Le gouvernement a réagi violemment ; en l'espace d'une semaine, plus de 100 manifestants et activistes ont été arrêtés, et six personnes auraient été tuées[2].

En janvier 2017, le gouvernement camerounais a créé un comité pour entamer un dialogue avec les membres du CACSC dirigé par Tassang Wilfred. Lors de la première réunion, le CACSC a refusé de parler jusqu'à ce que le gouvernement libère tous les activistes qui avaient été arrêtés. D'autres arrestations ont suivi, suscitant la condamnation des membres du Consortium. Le CACSC a présenté un projet de proposition pour un État fédéral, avec une autonomie pour les régions anglophones. En réponse, le 17 janvier, le CACSC et le Conseil national du sud du Cameroun ont été qualifiés de menaces pour l'unité du Cameroun et interdits par un décret ministériel signé par le ministre René Sadi. Quelques jours plus tard, les dirigeants du CACSC, Felix Agbor Balla et Fontem Neba, ont été arrêtés[3],[4].

Au final, les membres du CACSC ont passé des mois en détention, tandis que d'autres ont fui le pays et en sont venus à soutenir l'indépendance des régions anglophones du Cameroun. Avec le déclenchement de la Crise anglophone au Cameroun en septembre 2017, le fédéralisme a perdu le soutien des militants anglophones. En mai 2019, le gouvernement camerounais a annoncé qu'il était prêt à discuter du fédéralisme[5].

Notes et références

(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de la page de Wikipédia en anglais intitulée « Cameroon Anglophone Civil Society Consortium » (voir la liste des auteurs).

  1. (en) « Trial over Cameroon's Anglophone protests exposes national divide », Reuters, (lire en ligne, consulté le )
  2. (en-GB) « Bamenda protests: Mass arrests in Cameroon », BBC News, (lire en ligne, consulté le )
  3. « - CrTV », sur web.archive.org, (consulté le )
  4. Dan.com, « thestandardtribune.com - Nom de domaine à vendre », sur Dan.com (consulté le )
  5. « Cameroon: Is ‘too late Biya’ ready to discuss Federalism? – » (consulté le )
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