Couveuse d'entreprises

Une couveuse d'entreprises est un dispositif d'accompagnement à la création d'entreprise. « Les couveuses sont des structures accueillant les porteurs de projet en amont de la phase de création effective de l’entreprise. Les couveuses permettent aux futurs chefs d’entreprise de tester leur projet de création grâce à un hébergement juridique et une offre d’accompagnement leur permettant « d’apprendre à entreprendre » dans un processus d’apprentissage et de coaching. »[1]

Union des Couveuses d'Entreprises (UCE)
Situation
Création 2002
Siège Palais Brongniart - 28, place de la Bourse
75002 Paris
Langue (fr)
Organisation
Membres Environ 178 lieux d'accueil
Dirigeant Président Jean-Pierre Martin
Organisations affiliées Association loi de 1901

Site web www.uniondescouveuses.com

« Expérience grandeur nature »[2], une couveuse d'entreprises offre la possibilité à un entrepreneur de tester son projet en grandeur réelle avant sa création, afin d'en vérifier la viabilité économique.

Ce dispositif propose un coaching individuel et collectif, met en œuvre des méthodes et des outils pour développer les capacités entrepreneuriales et sécuriser le développement du projet d'entreprise. En couveuse, le porteur de projet peut prospecter, produire et vendre ses produits ou ses prestations avant la déclaration officielle de son activité. Le test en couveuse permet ainsi de se former au métier de chef d'entreprise.

L'objectif d'une couveuse est de permettre à l'entrepreneur à l'essai de développer son chiffre d'affaires, d'acquérir de l'autonomie, de maitriser la gestion, de créer un réseau professionnel.

Historique

Dans les années 1990, une prise de conscience s'opère dans les réseaux d'accompagnement à la création d'entreprises, et notamment la Boutique de gestion espace, autour de la rupture que constitue le "passage à l'acte" pour de nombreux créateurs[réf. nécessaire]. Une solution serait d'élargir l'accompagnement pour permettre au "candidat créateur" de tester son projet et d'apprendre à gérer et développer leur projet. Peu à peu le concept de couveuse se met en place : le test de l'activité en grandeur réelle et l'apprentissage du métier de chef d'entreprise.

En 2000, la Délégation générale à l'emploi et à la formation professionnelle (DGEFP) s'intéresse à l'émergence de ce dispositif et favorise son expérimentation. Des initiatives locales se développent, soutenues par leurs partenaires institutionnels dont les Directions Départementales du Travail, de l'Emploi et de la Formation Professionnelle (DDTEFP), la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC) et les programmes européens.

Éficéa, structure associative d'échanges, est chargée d'organiser et de coordonner des groupes de travail qui permettent à ces nouvelles couveuses d'échanger leurs pratiques[3].

La loi sur l'initiative économique de 2003[4] et ses décrets d'application en 2005 légalisent ce dispositif en créant le concept de transition : le CAPE (contrat d'appui au projet d'entreprise).

Réseau

Créée en 2002, l'Union des couveuses d'entreprises fédère plus de 50 couveuses sur le territoire et outre-mer, des acteurs associatifs et coopératifs soutenus par des partenaires territoriaux qui sont l'expression de la solidarité et de la cohésion sociale.

L'objectif de l'Union des Couveuses est "d'aider des hommes et des femmes à vivre dignement de leur activité, créer de la valeur et, par là, contribuer à élaborer un avenir durable".

Les couveuses travaillent en partenariat avec les collectivités territoriales : État, régions, départements, EPCI, Europe.

Charte nationale

Les couveuses s'engagent à privilégier la responsabilisation des entrepreneurs à l'essai et leur autonomie. Ainsi, les fondements du métier de couveuse ont été réunis dans une Charte nationale[5] qui pose les principes de leur action : parcours structuré autour d'étapes dont les modalités sont écrites, diversité de projets et de personnes, limitation dans le temps de la période du test. Les structures membres sont labellisées à travers une démarche qualité intégrant l’ensemble des valeurs et objectifs énoncés dans la Charte.

Filières métier

En partenariat avec les branches professionnelles, les couveuses développent des filières métier dans les secteurs offrant de nouvelles opportunités :

Un dispositif au service de l'égalité des chances

Les couveuses sont fortement implantées dans les quartiers dits Politique de la ville (près de 35 % du réseau). Une étude IFOP réalisée en sur « les habitants des ZUS et la création d'entreprises » a montré que la couveuse d'entreprise fait partie des dispositifs d'accompagnement les mieux identifiés[6].

CAPE

Une couveuse d'entreprises met en œuvre un cadre légal (juridique, social, fiscal) qui permet aux porteurs de projet de tester leur activité économique sur une période limitée dans le temps.

Le CAPE, Contrat d'appui au projet d'entreprise[7], contractualise l'entrée de l'entrepreneur à l'essai en couveuse (loi sur l'initiative économique de 2003 et décrets d'application de 2005). Le CAPE lui permet de tester son activité en toute légalité tout en conservant ses statuts et ses droits antérieurs. Le CAPE s'adapte aux spécificités et réglementations de certaines filières comme les services à la personne, l'agriculture et l'innovation.

En 2010, un contrat CAPA (contrat d'apprentissage au projet d'auto-entrepreneuriat) a été élaboré puis expérimenté par trois couveuses pour le suivi des auto-entrepreneurs pour ensuite être généralisé à l'ensemble du réseau.

Développement durable

En tant que réseau de l'Économie sociale et solidaire, l'Union des Couveuses intègre dans son modèle économique les intérêts d'autres parties prenantes et assume d'emblée des responsabilités sociales et civiles.

L'Union des couveuses met en place des actions concrètes pour sensibiliser au développement durable ses membres, les entrepreneurs à l'essai et ses partenaires.

Ainsi elle publie un rapport sociétal, diffuse des informations sur les bonnes pratiques via son site Internet (logiciels libres, fournisseurs éthiques), utilise et valorise le CV anonyme.

Label LUCIE

L'UC a obtenu en le label LUCIE[8] sur son engagement et ses pratiques de développement durable.

Le label est décerné à la suite d'une évaluation tierce partie réalisée par l'Agence Vigeo, première agence européenne de mesure de la responsabilité sociétale des organisations et après avis d'un comité composé d'experts indépendants.

L'UC est la première structure associative à recevoir le label LUCIE.

Liste des couveuses

Une carte d'implantation des couveuses en France et DOM TOM est disponible sur le site officiel de l'Union des Couveuses[9]. Parmi les couveuses les plus connues en France, on note par exemple : - PCE Conseil - Ecouveuz by PCE - Interface - Cosens - BGE - Boréal

Voir aussi

Références

  1. In « ZFU, développement économique et emploi dans les quartiers », Eric Raoult, Rapport du 13 juillet 2011, Paris, Ministère de la Ville, page 38, en téléchargement sur le site de la Documentation Française
  2. In « Couveuses d’entreprise – Accompagnement renforcé », Nouvel Economiste, 6 octobre 2011
  3. Interview de Christian Tubeuf, délégué général d'Eficea, 2002, Site web de l'APCE Couveuses d'entreprises : un dispositif pour aider les créateurs à tester leurs projets. - APCE
  4. Articles 20 et 21, consulter en ligne TITRE II TRANSITION ENTRE LE STATUT DE SALARIE ET CELUI D'ENTREPRENEUR ; Descriptif des mesures sur le site de l'APCE. Consulter en ligne Contrat d'appui au projet d'entreprise (Art. 20 et 21) - APCE
  5. Charte Nationale UNION DES COUVEUSES
  6. Ifop pour Eveilleco / Caisse des Dépôts – Les habitants des ZUS et la création d’entreprises – juillet 2010
  7. Dossiers réglementaires UrssafUrssaf.fr - Espace Employeurs
  8. Organisations labellisées par LUCIE Les organisations labellisées
  9. Où trouver une couveuse ? Cartes et fiches du site officiel de l'Union des Couveuses UNION DES COUVEUSES

Articles connexes

Liens externes

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