Counoise
La counoise est un cépage noir utilisé dans le sud de la France, parfois confondu avec l'aubun.
Counoise N | |
Grappe de Counoise | |
Caractéristiques phénologiques | |
---|---|
Débourrement | 12j après le Chasselas |
Floraison | À compléter |
Véraison | À compléter |
Maturité | 2ème époque |
Caractéristiques culturales | |
Port | demi-érigé |
Vigueur | forte |
Fertilité | À compléter |
Mode de taille | taille courte |
Productivité | irrégulière |
Exigences culturales | |
Climatique | À compléter |
Pédologique | À compléter |
Potentiel œnologique | |
Potentiel alcoolique | À compléter |
Potentiel aromatique | À compléter |
Origine et répartition
Ce cépage serait originaire d'Espagne, offert au pape Urbain V — alors pape à Avignon — par un vice-légat nommé Counesa[1].
La counoise fait notamment partie de l'encépagement des appellations Côtes du Rhône, Châteauneuf du Pape, Gigondas, Vacqueyras, Rasteau, Ventoux, Luberon, les Baux-de-Provence, Coteaux d'Aix-en-Provence, Coteaux de Saint-Christol, Cabrières, Coteaux de Vérargues, Languedoc, Collioure, Montpeyroux, Pic-Saint-Loup, Saint-Drézéry, Saint-Georges-d'Orques et Saint-Saturnin[1].
Ce cépage était cultivé sur environ 500 ha en 2006[2]. Il existe deux clones en matériel certifié, portant les numéros 508 et 725. Un conservatoire d'une dizaine de clones a été implanté dans les Côtes du Rhône (Vaucluse) en 2001.
Caractères ampélographiques
- Bourgeonnement cotonneux blanc à pointe carminé.
- Feuilles adultes grandes, épaisses, à 5 lobes, très bullées voire gaufrées, orbiculaires, à larges dents ogivales. Forte densité de poils couchés sur la face inférieure du limbe.
- Sinus pétiolaire en lyre fermé chevauchant, souvent à base dégarnie
- Baies grosses (18 à 20 mm)
- Grappes de taille moyenne
- Sarment jaune clair avec des nœuds violets
Aptitudes culturales
Époque de débourrement : 12 jours après le chasselas B.
Époque de maturité : 2e époque, 31/2 à 4 semaines après le chasselas
Ce cépage vigoureux doit être taillé court (en cordon de Royat ou en gobelet). Contrairement à l'Aubun, sa production a tendance à être irrégulière selon les millésimes. Il est particulièrement adapté aux terroirs de coteaux, chauds et caillouteux.
La counoise est peu sensible au mildiou et à l'oïdium. Elle est cependant assez sensible à la pourriture grise.
Potentiel technologique
Les grappes sont moyennes, à grosses baies. La Counoise permet d'obtenir des vins fruités, flatteurs, mais peu colorés[3]. La structure tannique de ces vins est fine, avec un équilibre alcool/acide intéressant[4]. Ses arômes sont complexes (arômes épicés, ou même floraux sur une base fruitée). Le profil aromatique de ce cépage apporte une complexité intéressante en assemblages.
Synonymes
Ce cépage était autrefois connu sous le nom de Moustardier dans les vieux vignobles de Châteauneuf-du-Pape et de Tavel. Dans certains pays, il est synonyme de l'Aubun même si ces deux cépages sont bien distincts[5].
Type de vin
Toujours vinifié en assemblage, ce cépage apporte finesse, souplesse et fruité. Ces vins à la robe profonde et brillante dégagent des arômes d'épices, de prune et de mûre[1].
Notes et références
- La counoise sur le site lescepages.free
- IFV-Pôle matériel végétal (Institut Français de la Vigne et du Vin) à partir des données du Casier Viticole Informatisé
- Le Vigneron des Côtes du Rhône et du Sud-Est, HS oct 2010
- Article de Réussir Vigne sur la Counoise.
- Pierre Galet, Précis d'ampélographie pratique, 1998
Annexes
Liens externes
Bibliographie
- Catalogue des variétés et clones de vigne cultivés en France 2e édition, Institut Français de la Vigne et du Vin(ENTAV-ITV France), 2007 (ISBN 2-906417-39-4).
- Pierre Galet, Précis d'ampélographie pratique, Montpellier, Galet, , 256 p. (ISBN 2-902771-08-8).
- Le Vigneron des Côtes du Rhône et du Sud-Est, Hors-série (ISSN 0995-7944).