Coup d'État de 2019 au Soudan

À l'aube du 11 avril 2019, les forces armées soudanaises ont destitué le président soudanais Omar el-Béchir au cours de la révolution soudanaise[1]. L'armée soudanaise a dissous le gouvernement et le Parlement et annoncé un état d'urgence de trois mois, suivi d'une période de transition de deux ans[2].

Coup d'État de 2019 au Soudan
Des soldats montent la garde pendant une manifestation contre le régime.
Informations générales
Date
Lieu Soudan
Issue
Belligérants
Gouvernement soudanais Conseil militaire de transition
Commandants
Omar el-Bechir
Mohamed Tahir Ayala
Ahmed Awad Ibn Auf
Abdel Fattah Abdelrahmane al-Burhan
Coordonnées 15° 30′ 02″ nord, 32° 33′ 36″ est
Géolocalisation sur la carte : Soudan
Géolocalisation sur la carte : Afrique

Déroulement

Ahmed Awad Ibn Auf, qui était à la fois ministre de la Défense et vice-président soudanais, est devenu le chef de l'État de facto, et a également annoncé que la constitution était suspendue et qu'un couvre-feu d'un mois était imposé de 22 heures à 4 heures[3]. L'état d'urgence est instauré pour trois mois[4]. Les manifestations ont continué malgré le couvre-feu, devant le quartier général de l'armée soudanaise et la résidence présidentielle, pour s'opposer à la prise de contrôle par l'armée du régime[3]. Les médias d'État ont rapporté que tous les prisonniers politiques, y compris les responsables de la manifestation anti-Béchir, étaient en train d'être relâchés[5].

Le 13 avril, le Congrès national, ex-parti au pouvoir, dénonce le putsch et appelle à la libération de ses dirigeants[6].

Réactions internationales

  • La France souhaite que « la voix du peuple soudanais soit entendue et que les évolutions en cours se fassent sans violence »[7].
  • L'Union africaine critique la « prise de pouvoir par l’armée », jugeant qu’elle « n’est pas la réponse appropriée aux défis » du pays[3]. Le 17 avril, elle adresse un ultimatum de deux semaines aux militaires pour transmettre le pouvoir à une autorité civile[8].
  • L’Allemagne, a contrario, y voit une chance pour atteindre « une forme de gouvernement démocratique »[3].
  • Le Canada félicite le peuple soudanais[9].

Notes et références

  1. « Sudan's Omar al-Bashir forced out in coup », www.cnn.com,
  2. CNN, « Sudan's President Bashir forced out in military coup », CNN
  3. « Soudan : des milliers de manifestants réunis devant le QG de l’armée malgré le couvre-feu », Le Monde, (lire en ligne, consulté le )
  4. « Soudan : l'armée décrète un état d'urgence et un couvre-feu », sur Al HuffPost Maghreb (consulté le )
  5. « Soudan : libération de tous les prisonniers politiques », sur Libération.fr (consulté le )
  6. « Soudan: le parti de Bachir réclame la libération de ses leaders », sur L'Orient-Le Jour (consulté le )
  7. Ministère de l'Europe et des Affaires étrangères, « Soudan - Q&R - Extrait du point de presse (11.04.19) », sur France Diplomatie : : Ministère de l'Europe et des Affaires étrangères (consulté le )
  8. AfricaNews, « L'ultimatum de l'UA au Soudan [Morning Call] », sur Africanews (consulté le )
  9. Affaires mondiales Canada, « Déclaration sur la situation au Soudan », sur gcnws, (consulté le )

Articles connexes

  • Portail de l’histoire militaire
  • Portail des années 2010
  • Portail de la politique
  • Portail du Soudan
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.