Couvent de l'Ave-Maria
Le couvent de l'Ave-Maria est un ancien couvent, situé rue de l'Ave-Maria, dans le quartier Saint-Gervais du 4e arrondissement de Paris.
Couvent de l'Ave-Maria Caserne de l'Ave-Maria | |||||
Emplacement du couvent puis de la caserne. | |||||
Présentation | |||||
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Culte | Ordre de Saint-François | ||||
Rattachement | Archidiocèse de Paris | ||||
Géographie | |||||
Pays | France | ||||
Région | Île-de-France | ||||
Département | Paris | ||||
Ville | Paris | ||||
Coordonnées | 48° 51′ 11″ nord, 2° 21′ 36″ est | ||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Île-de-France
Géolocalisation sur la carte : Paris
Géolocalisation sur la carte : 4e arrondissement de Paris
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Situation
Ce couvent était construit dans un quadrilatère délimité par le rempart de Philippe Auguste, les rues Charlemagne, du Fauconnier et de l'Ave-Maria[1],[2].
Historique du couvent de l'Ave-Maria
Le roi Louis IX fit venir à Paris, avant 1264, quelques béguines, leur acheta une maison ou il les plaça[3].
Progressivement occupé de 1264 à 1480 et après avoir accueilli 400 béguines, le grand béguinage de Paris, dédiée à sainte Catherine, ne renferma plus que trois religieuses[4]. Louis XI et Charlotte de Savoie ordonnèrent que la maison s'appelât désormais « Ave-Maria, ou maison de la Tierce-Ordre, pénitence de M. Saint-François ».
Deux ans après on voulut introduire dans le couvent des clarisses. Cela déclencha un grand procès, mais le parlement, en enregistrant en 1482 une seconde fois les lettres patentes des religieuses du tiers-ordre, débouta les opposants, et remit toutes les choses à leur place. Les clarisses étant renommées pour leur vie sainte et pénitente, les béguines écrivirent à Metz pour qu'il leur en fût envoyé quatre, qui leur furent accordées.
A l'exemple des filles de Sainte-Claire de Metz, celles de l'Ave-Maria étaient conduites par des religieux de l'Observance de Saint-François de la province de France réformée. Leur église n’avait rien de remarquable si ce n'est les tombeaux des personnes illustres qui y avaient été inhumées.
Le plus remarquable de ces monuments était le mausolée de marbre où le sculpteur Simon Guillain avait représenté à genoux Charlotte-Catherine de La Trémoille, femme de Henri de Bourbon, prince de Condé, morte en 1629.
S'y trouvaient encore les tombeaux de Jeanne de Vivonne de la Chasteigneraye, femme de Claude de Clermont, seigneur de Dampierre, et de leur fille Claude Catherine de Clermont, duchesse de Retz, qui répondit en latin aux ambassadeurs de Pologne qui apportaient au duc d'Anjou le décret de l'élection à cette couronne. Angélique d'Estrées fut inhumée dans cette église.
Le couvent des filles Damiénistes de l'Ave-Maria fut supprimé en 1790.
Historique de la caserne de l'Ave-Maria
Le couvent fut transformé en caserne militaire pour la cavalerie puis pour l'infanterie et la chapelle devint une salle d'armes.
Utilisée jusqu'en 1868, les bâtiments furent démolis en 1878, la partie nord étant affectée au lycée Charlemagne et la partie sud à un marché couvert, le marché de l'Ave-Maria. Ce marché construit en fonte, sur le modèle des pavillon Baltard en 1879 fut démoli en 1905, laissant désormais sa place à une école.
Notes, sources et références
- Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris.
- Cadastre de Paris par îlot (1810-1836), plan 36e quartier « Marché Arsenal », îlot no 12, F/31/89/12 Emplacement de la caserne.
- Tanya Stabler Miller, The Beguines of Medieval Paris: Gender, Patronage, and Spiritual Authority (University of Pennsylvania Press, 2014)
- Jean-Baptiste-Bonaventure de Roquefort, Dictionnaire historique et descriptif des monuments religieux, civils et militaires de la ville de Paris, pp. 96 et suivantes.
Bibliographie
- Aline Kiner, La Nuit des béguines, Liana Levi, (présentation en ligne).
Annexes
Article connexe
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