Crédit industriel et commercial

Le Crédit industriel et commercial (CIC) est un réseau bancaire français créé en 1859 et divisé en six banques régionales en France et une au Luxembourg.

Pour les articles homonymes, voir CIC.

Crédit industriel et commercial

Création [1]
Forme juridique Société anonyme à conseil d'administration (s.a.i.) (d)[2]
Slogan Construisons dans un monde qui bouge.
Siège social Paris
 France
Directeurs Nicolas Théry[3] et Daniel Baal[3]
Actionnaires Caisse fédérale de Crédit Mutuel Société à mission[4]
Activité Activités de services financiers, à l’exception des assurances et des caisses de retraite (d)[5] et autres intermédiations monétaires (d)[2]
Société mère Caisse fédérale de Crédit Mutuel Société à mission[4]
Filiales Banque Transatlantique et banque de Luxembourg
Effectif 19 400 équivalent temps plein ()[6]
SIREN 542016381[2]
TVA européenne FR34542016381[7]
Site web www.cic.fr

Capitalisation 14,8 Mrd € (OPA été 2017)
Fonds propres 16,982 Mrd € (RA 2021)
Résultat net 2,116 Mrd € (RA 2021)

Code banque (BIC) CMCIFRPP
Code établissement (IBAN) 30066

Le CIC détient en 2021, 1837 agences réparties sur tout le territoire national et emploie plus de 20 000 personnes (équivalent temps plein). Le nombre total de ses clients est d'environ 5,2 millions dont près de 4,2 millions de particuliers, 134 281 associations et 946 506 professionnels et entreprises selon les derniers chiffres visibles sur le site de la banque.

Il possède également 95,5 % de l’opérateur de réseau mobile virtuel NRJ Mobile. En 1998, le rachat de 68 % de son capital par la Banque fédérative Crédit mutuel (BFCM) pour 2,04 milliards d’euros a donné naissance au groupe Crédit mutuel-CIC (CM-CIC). Cette prise de participation mène au retrait de la bourse de Paris du CIC en , la BFCM parvenant à obtenir plus de 99 % des parts du CIC (à la suite d'une offre publique d'achat valorisant le CIC à un peu moins de 15 milliards d'euros)[8],[9].

Histoire

Le CIC est la plus ancienne banque française de dépôts. En 1859, la Société générale de crédit industriel et commercial est créée le par décret impérial de Napoléon III. En 1864, le CIC participe de façon significative au capital de banques en création, en France et à travers le monde[10], telles que la Société lyonnaise ou la Banque nationale d'Haïti. Ouverte en 1880, la Banque nationale d'Haïti, permet au CIC de « siphonner » les recettes fiscales du pays, en « [prélevant] des frais et commissions sur presque toutes les transactions effectuées par le gouvernement haïtien » et « près de la moitié des taxes gouvernementales sur les exportations » [11]. En 1895, la première succursale à l'étranger, celle de Londres, est inaugurée. En 1896, le CIC participe à la création de plusieurs banques à travers le monde : Banque de Roumanie, de Madrid, de Nouvelle-Calédonie, de la Réunion et de Madagascar. En 1917, les actions des sociétés filiales régionales apparaissent au bilan du CIC.

Le CIC a eu une politique de prises de participations dans des banques régionales. Entre 1918 et 1927, le CIC prend des participations dans le capital de banques régionales : Banque Dupont, Banque Scalbert, Crédit havrais, Crédit de l'Ouest, Société nancéienne & Varin-Bernier... En 1927, le Groupe des banques affiliées (GBA) est créé. En 1929, l'Union des banques régionales pour le Crédit industriel (UBR) se créée, elle réunit 18 banques régionales et locales autour du CIC. La même année, le CIC fonde la Société de secours mutuels.

Entre 1948 et 1970, les banques régionales de la CIC sont en phase d'expansion. En 1968, le groupe Suez-Union des Mines prend le contrôle du CIC. Ainsi entre 1971 et 1982, la majorité du capital du CIC (72 %) est détenue par la Compagnie financière de Suez. Pendant cette période, la banque ouvre des bureaux à l'étranger.

De la nationalisation à la privatisation

En 1982, le CIC est nationalisé ainsi que ses neuf banques régionales regroupées dans le Groupe des banques affiliées. En 1983, le groupe CIC est restructuré : 51 % du capital des banques régionales sont désormais détenus par la « société-mère ». En 1984, la restructuration se poursuit avec la création de CIC Union européenne, International et Cie et de la Compagnie financière de CIC. En 1985, la société d'assurances GAN entre à hauteur de 34 % dans le capital de la Compagnie financière. En 1987, 100 % du capital des banques régionales sont détenus par la Compagnie Financière. En 1989, la participation du GAN est portée de 34 % à 51 %.

En 1990, la Compagnie financière de CIC et de la Banque de l'Union européenne fusionnent pour donner naissance à l'Union européenne de CIC, banque et holding du groupe CIC détenant 100 % du capital des banques régionales.

En 1991, GAN détient 81,92 % du capital de l'Union européenne de CIC. En 1992, CIC Banques, la nouvelle identité visuelle du groupe est lancée. En 1993, GAN détient 92,64 % du capital de l'Union européenne de CIC.

En 1996, le gouvernement Juppé décide de la privatisation du groupe CIC selon une procédure de gré à gré interrompue en décembre de cette même année. En 1997, le gouvernement Jospin relance la procédure de privatisation selon le même principe.

Le Crédit mutuel rachète le CIC

En 1998, le gouvernement annonce que la Banque fédérative Crédit mutuel (holding de la Fédération du Crédit mutuel Centre Est Europe) est désormais actionnaire majoritaire de l'Union européenne de CIC avec 67 % du capital. GAN conserve 23 % et plus de 7 % sont réservés aux salariés. Le capital passe de 2 864 359 400 F à 3 500 883 600 F (436 668 775 € à 533 706 264 €). Michel Lucas, directeur général de la Fédération du Crédit mutuel Centre Est Europe, devient président du directoire du CIC, et Étienne Pflimlin, président du CMCEE, président du conseil de surveillance.

En 1999, la fusion de l'Union européenne de CIC (holding du groupe) avec le CIC Paris (banque régionale en Île-de-France) donne naissance au Crédit industriel et commercial (CIC), nouvelle structure et appellation, à la fois banque de tête et banque régionale. Par ailleurs, la BFCM cède 1 % du capital à la Caisse centrale du Crédit mutuel.

En 2000-2004, CIC développe son assise internationale avec une prise de participation dans la Banque de Tunisie, des accords de partenariat avec Banca Popolare di Milano en Italie et Bank of East Asia.

En 2000, une nouvelle organisation est lancée, avec une mise en place d'un seul système informatique et d'un socle social commun, la création de nouveaux points de vente et de centres de métiers communs Crédit mutuel-CIC. En 2001, le capital social du CIC est désormais de 560 141 376 €. La même année, sa composition connaît une nouvelle évolution : le Crédit mutuel rachète la part de GAN.

En 2004, le groupe envisage l'aboutissement de nombreux chantiers : un seul outil informatique commun Crédit mutuel et CIC, une seule enseigne CIC en Île-de-France, un réseau densifié.

Une nouvelle organisation territoriale est mise en place autour de 6 pôles : Île-de-France avec le CIC, tête de réseau ; Nord-Ouest avec CIC Banque Scalbert-Dupont et CIC Banque CIN ; Est avec CIC Banque CIAL et CIC Banque SNVB ; Sud-Est avec CIC Lyonnaise de Banque ; Sud-Ouest avec CIC Société bordelaise ; Ouest avec CIC Banque CIO et CIC Banque BRO.

En 2006, deux fusions juridiques sont effectuées : CIC Banque Scalbert Dupont, CIC Banque CIN et CIC Crédit Fécampois forment une nouvelle entité : CIC Banque BSD-CIN ; CIC Banque CIO et CIC Banque BRO forment une nouvelle entité : CIC Banque CIO-BRO. En 2007, une nouvelle fusion juridique est effectué : CIC Banque SNVB et CIC Banque CIAL forment une nouvelle entité : Banque CIC Est. En 2008, le CIC Lyonnaise de Banque intègre le CIC Bonnasse Lyonnaise de Banque. En 2010, Banque BSD-CIN change de raison sociale pour Banque CIC Nord Ouest. Banque CIO-BRO change de raison sociale pour Banque CIC Ouest. Banque Société Bordelaise change de raison sociale pour Banque CIC Sud Ouest. Le , l'assemblée générale mixte des actionnaires modifie la gouvernance de société anonyme à directoire et conseil de surveillance en société anonyme classique. Le conseil d'administration réuni à l'issue, décide que la direction générale sera assumée par Michel Lucas, président du conseil d'administration et directeur général, et par Alain Fradin, directeur général délégué.

En , après une OPA menée par la Banque fédérative Crédit mutuel, le CIC est retiré de la bourse de Paris. Cette OPA permet à BFCM de contrôler plus de 99 % des titres CIC et valorise alors le CIC à 14,8 milliards d'euros[8],[9].

Identité visuelle (logo)

Slogans

  • « Parce que le monde bouge » : de 2000 à 2013.
  • « Construisons dans un monde qui bouge » : depuis 2013.

Banques régionales du CIC et filiales

  • CIC Est (ex CIAL - SNVB), basé à Strasbourg
  • CIC Ouest (ex-Banque CIO - BRO), basé à Nantes
  • CIC Nord Ouest (ex BSD), basé à Lille
  • CIC Sud-Est (ex-Lyonnaise de banque), basé à Lyon
  • CIC Sud Ouest (ex-Bordelaise de Crédit), basé à Bordeaux
  • CIC Paris, banque la plus ancienne (fondée en )
  • CIC Iberbanco
  • Banque Transatlantique
  • Banque de Luxembourg (100 %)[12]

Liste des dirigeants

Liste des présidents

Bibliographie

  • Le Groupe des Banques affiliées au Crédit industriel et commercial. Ses origines et son développement
  • Guy Beaujouan, Edmond Lebée, « La Fondation du Crédit industriel et commercial », in Histoire des entreprises, n° 6, , Paris SEVPEN, 1960, pp. 5-40.
  • Hubert Bonin, Histoire de la Société bordelaise de CIC 1880-1990, 1991
  • Rémy Handourtzel, Le Crédit industriel de l'Ouest, 150 ans au service du grand Ouest, 1991
  • Nicolas Stoskopf, 150 ans du CIC, 1859-2009, Éd. la Branche, , 560 p. (ISBN 978-2-35306-038-2, OCLC 470617378, lire en ligne [PDF])[13].

Références

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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