Site nucléaire de Creys-Malville

Le site nucléaire de Creys-Malville est implanté près de Morestel, chef-lieu de canton, sur la petite commune rurale de Creys-Mépieu (Isère) au lieu-dit Malville. Le site se trouve en bordure du Rhône à 30 km en amont de la centrale nucléaire du Bugey, 50 km à l'est de Lyon et 70 km au sud-ouest de Genève.

Cet article concerne le site nucléaire. Pour la commune française de Loire-Atlantique, voir Malville.

Site nucléaire de Creys-Malville
Le bâtiment de Superphénix.
Administration
Pays
Région
Département
Commune
Coordonnées
45° 45′ 29″ N, 5° 28′ 22″ E
Opérateur
Construction
13 décembre 1976
Mise en service
15 janvier 1986
Mise à l’arrêt définitif
31 décembre 1998
Statut
En démantèlement
Réacteurs
Fournisseurs
Commissariat à l'Énergie Atomique (CEA)
Type
Réacteur à neutrons rapides
Réacteurs actifs
0
Puissance nominale
1 240 MWe
Production d’électricité
Production annuelle
3,392 TWh (1996)
Production moyenne
0,68 TWh
Production totale
7,5 TWh[1]

Source froide
Rhône
Architecte
Georges Vendryes[réf. nécessaire]
Coût
10 milliards d'euros
Localisation sur la carte d’Isère
Localisation sur la carte de France

Présentation

Le site abrite Superphénix, un prototype industriel de la filière des réacteurs à neutrons rapides et à calo-porteur sodium de grande puissance 1 200 MW électrique. Mis à l'arrêt définitif en décembre 1998 sur décision gouvernementale, il est en phase de démantèlement : en 2007, les travaux de démantèlement étaient prévus pour durer jusqu'en 2027[2]. À cette date les quatorze tonnes de plutonium et les trente huit mille blocs de béton au sodium seraient encore conservés sur le site[3].

En 2014, environ 400 personnes travaillent sur le site de Creys-Malville pour le démantèlement des différentes structures et notamment de la vidange du sodium de la cuve du réacteur Superphénix[4]. Cette opération de vidange, réalisée de 2010 à 2017, a permis d’extraire et de traiter au total plus de 3500 tonnes de sodium[réf. souhaitée]. Début , EDF engage une étape majeure de son processus de démantèlement avec la mise en eau de la cuve du réacteur[5].

Le site abrite une installation nucléaire de base l'INB 91 qui désigne le Bâtiment réacteur et une installation nucléaire de base l'INB 141 qui désigne l'Atelier pour l'évacuation du combustible[6].

EDF envisageait d'implanter un deuxième réacteur de nouvelle génération EPR à Creys-Malville, marquant le retour du nucléaire sur ce site. En 2009, c'est le site de Penly qui a été retenu[7], puis abandonné en 2012[8].

Le , les salariés ont participé à un piquet de grève de deux heures à l’entrée du site, suivie d’une assemblée générale du personnel pour dénoncer des conditions de travail dégradées, un manque d’effectif, une organisation du site inadaptée et un manque de reconnaissance financière face à la technicité réclamée pour mener à bien le démantèlement[9].

En , à la suite d'une plainte du Réseau « Sortir du nucléaire », le Parquet de Bourgoin-Jallieu a décidé d'engager des poursuites à l’encontre d’EDF et du CIDEN pour négligences. Lors de plusieurs inspections menées en 2012 et 2013, l'Autorité de sûreté nucléaire a mis en évidence que le personnel n'est pas formé aux situations d'urgence et que l'organisation interne ne permet pas l’intervention efficace des secours[4].

Utilisation médiatique

À la suite de deux incidents provoquant des manifestations en 1990 et largement relayés par les journaux, les Inconnus ont utilisé cette centrale pour illustrer leur sketch sur le nucléaire où un directeur fictif se retrouve en proie à des mutations au cours d'une interview discréditant ses propos se voulant rassurants.

Liste des installations de la centrale

  • Réacteur à neutrons rapides et à caloporteur sodium Superphénix d'une puissance de 1 200 MW.

Voir aussi

Notes et références

Films documentaires

Vidéo

  • La bataille de Malville, série de cinq reportages de Patrice Morel, France 3 (2007)

Articles connexes

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