Crypte archéologique de l'île de la Cité

La crypte archéologique de l'île de la Cité est un musée de la Ville de Paris, situé juste sous le parvis de la cathédrale Notre-Dame, dans le quartier Notre-Dame du 4e arrondissement. Le site présente des vestiges archéologiques de l'Antiquité au XIXe siècle, découverts lors des fouilles réalisées dans les années 1960-1970, avant la construction d'un parking souterrain.

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Crypte archéologique de l'île de la Cité
Informations générales
Nom local
Crypte archéologique du parvis Notre-Dame
Type
Ouverture
Surface
2 200 m2
Visiteurs par an
150 852 (2009)
Site web
Collections
Collections
Vestiges archéologiques du Ier siècle au XIXe siècle
Bâtiment
Protection
Localisation
Pays
Région
Commune
Adresse
Coordonnées
48° 51′ 13″ N, 2° 20′ 51″ E

Histoire

Au début des années 1960, l'idée de réagencer le parvis Notre-Dame est arrêtée. En 1962, le conseil municipal de Paris décide d'y aménager un parking en sous-sol. Deux ans plus tard, des fouilles préventives sous l'autorité de l'archéologue Michel Fleury sont menées afin d'exhumer de potentiels vestiges. Elles durent jusqu'en 1975 et sont fructueuses : « apparurent les restes de bains publics gallo-romains, une portion du mur d’enceinte du IVe siècle, des fondations de maisons médiévales, de bâtiments du XVIIIe jusqu’aux égouts haussmanniens ». Leur importance conduit en 1967 à adopter le principe de préserver ces ruines sous forme d'une crypte muséale mais les hésitations quant à l'avenir du parvis en lui-même conduisent à laisser le site en chantier durant plusieurs années, au grand dam des élus parisiens. Le site de l'entrée du parking est décidé en 1970, à l'ouest du parvis, près de l'accès à la future crypte, d'un style contemporain discret. En 1973, Michel Fleury plaide pour l'étendre encore plus à l'ouest sur le parvis, là où se trouvent enterrés les vestiges de la cathédrale Saint-Étienne. L'ouverture au public de la crypte se fait attendre, au point que Sites & Monuments se demande : « Sera-telle à ranger dans la catégorie des mythes ou des serpents de mer ? ». Elle est finalement inaugurée en 1980 mais des fouilles souterraines se poursuivent jusqu'en 1988, l'archéologue Venceslas Kruta exhumant ainsi les restes d'un quai du port de Lutèce[1].

À partir de 2014, la crypte présente des reproductions 3D de Paris à travers les époques[2]. En 2016, alors que la mairie de Paris lance un concours pour redynamiser l'aménagement de l'île de la Cité, l'architecte urbaniste Dominique Perrault propose de remplacer le parvis de Notre-Dame par une dalle en verre géante afin de révéler la présence de la crypte à la vue de tous les passants[3], idée finalement refusée par Emmanuel Grégoire, premier adjoint à la maire de Paris Anne Hidalgo. Cependant, un réaménagement global des abords de la cathédrale reste programmé pour les années 2020, où la question d'une meilleure intégration de la crypte avec les monuments qui la bordent demeure d'actualité[1].

À la suite de l'incendie de Notre-Dame de Paris, la crypte est fermée et n'ouvre pas pour la nuit des musées le mois suivant[2]. Sa réouverture, retardée par la pandémie de Covid-19, a lieu en juillet 2021[4].

Présentation du site

La crypte présente de nombreux vestiges présents au sud de l'île de la Cité, cœur historique de Paris. On peut y observer plusieurs éléments allant de l'époque gallo-romaine au XIXe siècle.

De l'époque gallo-romaine, sont conservés :

Du Moyen Âge, subsistent :

Du XVIIIe siècle, il reste :

Du XIXe siècle, il subsiste :

De 2000 à fin 2012, la crypte est gérée par le musée Carnavalet. Depuis le , c'est un des quatorze musées de la ville de Paris gérés par l'établissement public administratif Paris Musées.

Vestiges du système de chauffage par hypocauste des thermes gallo-romains.

Gestion du site

La crypte est ouverte du mardi au dimanche inclus. Sauf pour certaines personnes sur présentation d'un justificatif en cours de validité, son entrée est payante (avec réduction éventuelle), contrairement à la majorité des musées de la Ville de Paris dont l'accès (hormis les expositions temporaires) est gratuit depuis décembre 2001. Elle est accessible aux personnes à mobilité réduite.

Fréquentation

La fréquentation du site est relativement stable et essentiellement spontanée, l'entrée étant mal signalée à l'extérieur[5].

Chiffres de fréquentation 2001-2009[5],[6],[7]
2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009
172 773 129 890 113 399 119 733 89 510[8] 108 484 112 819 142 424 150 852
Chiffres de fréquentation 2011-2017[9]
Année Entrées gratuites Entrées payantes Total
2011 125 334 58 838 184 172
2012 121 780 44 395 166 175
2013 154 737 68 662 223 399
2014 144 829 53 211 198 040
2015 0 165 628 165 628
2016 127 623 51 296 178 919
2017 0 171 190 171 190

Notes et références

  1. Bernard Hasquenoph, « Les métamorphoses du parvis Notre-Dame de Paris », sur louvrepourtous.fr, (consulté le ).
  2. Élodie D., Nuit des Musées 2019 dans la crypte archéologique de Paris, Sortir à Paris, 10 mai 2019
  3. Sébastien Chabas, Dominique Perrault sollicité par l'Etat pour réveiller l'Ile de la Cité, Bati Actu, 19 décembre 2016.
  4. « Réouverture de la crypte archéologique de l'île de la Cité, sous Notre-Dame de Paris », sur actu.fr (consulté le ).
  5. [PDF] Ville de Paris - Rapport d'audit du musée Carnavalet, p. 58.
  6. [PDF] Office du tourisme et des congrès de Paris - Fréquentation des sites culturels parisiens en 2008, p. 21/38.
  7. [PDF] Office du tourisme et des congrès de Paris - Fréquentation des sites culturels parisiens en 2009, p. 17/36.
  8. Fermeture du 1er novembre au 25 décembre 2005 pour travaux.
  9. « Fréquentation des Musées de France », sur data.culture.gouv.fr (consulté le )

Bibliographie

  • Ouvrage collectif, Autour de Notre-Dame, éditions Action artistique de la Ville de Paris, 2003.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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