Cunlhat
Cunlhat, prononcé /kɛ̃.ja/, ou /kœ̃.ja/, est une commune française située dans le département du Puy-de-Dôme, en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Ne doit pas être confondu avec Culhat.
Cunlhat | |||||
Vue générale de Cunlhat. | |||||
Héraldique |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Auvergne-Rhône-Alpes | ||||
Département | Puy-de-Dôme | ||||
Arrondissement | Ambert | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Ambert Livradois Forez | ||||
Maire Mandat |
Chantal Facy 2020-2026 |
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Code postal | 63590 | ||||
Code commune | 63132 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
1 297 hab. (2019 ) | ||||
Densité | 44 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 45° 37′ 58″ nord, 3° 33′ 36″ est | ||||
Altitude | Min. 540 m Max. 1 014 m |
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Superficie | 29,55 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton des Monts du Livradois | ||||
Législatives | Cinquième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Puy-de-Dôme
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
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Liens | |||||
Site web | cunlhat.fr | ||||
Géographie
Lieux-dits et écarts
L'Alleyras Basse, la Barde, Beauregard, Boscène, le Bouchet, Bouffoux, le Bourg, la Bravardie, la Brugère, les Bruneilles, la Brunelie, Cammas, Campines, Chabrol, le Chalard, Chalendrat, le Chapioux, Chardy, le Coin, le Colombier, Coudeix, Courteisseire, le Cros, l'Espinassière, les Faidides, la Font, Fontbonne, Fontrias, Forest, le Feder, Puissochet, Gathier, Gonteix, Gouttebessis, la Grainetie, Grange, la Gravière (à cheval sur la commune d'Auzelles), la Guelle, la Guillaumie, Lacost, Lescure, Ligonie, Lossedat, le Malberton, Mandet, Marèche, Mas du Bost, les Meules, le Monneyroux, Montabrut, la Morille, Mounoux, Olagnier, l'Olme, Omaly, Pacher des Bœufs, Palasse, le Pénafet, le Perrier, le Petit Chignat, le Petit Verdier, la Petite Mouliche, les Pins, le Pont de Palasse, les Prades (1), les Prades (2), les Prades (3), les Rouchoux, Roussy, Ruinoux, Sagnes, le Sardier, Terrol (château), la Vaissière, le Verdier, le Vernet, Vialatte, la Vironne (2), Vironne (1).
Transports
Cunlhat est desservie le lundi et le vendredi par la ligne 24 des bus du réseau départemental Transdôme en direction et en provenance de Clermont-Ferrand via Billom.
Urbanisme
Typologie
Cunlhat est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3]. La commune est en outre hors attraction des villes[4],[5].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (55,2 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (55 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (48,3 %), forêts (41,8 %), zones agricoles hétérogènes (6,9 %), zones urbanisées (3,1 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Histoire
L'origine de Cunlhat est vraisemblablement liée à la présence d'une villa gallo-romaine. Le nom de la commune provient du nom propre romain Cumiliacus. Sous l'Ancien Régime, Cunlhat était une viguerie et constituait une des terres les plus riches de la seigneurie de Montboissier[réf. nécessaire].
Le bourg s'est constitué autour de l'abbatiale devenue église paroissiale. Les moines bénédictins ont fondé le marché qui depuis le XIIIe siècle a toujours lieu le mercredi.
Durant la Révolution française, Cunlhat a connu des journées insurrectionnelles qui ont conduit à la décapitation du meneur, Coiffier de Terraules[7].
Sous la Troisième République, Cunlhat a pour maire entre 1882 et 1907 Edmond Guyot-Dessaigne. Il a été député du Puy-de-Dôme et plusieurs fois ministre. C'est en tant que garde des Sceaux de 1906 à décembre 1907 qu'il a eu à mettre en œuvre la loi de 1905.
Pendant plus de dix ans (1988-2001), Cunlhat a accueilli le plus grand rassemblement européen de Harley-Davidsons[8].
De 2002 à 2008, il a été organisé un symposium d'art moderne, Chantiers d'art, de réputation internationale[réf. nécessaire] où de nombreux artistes ont été primés, comme le sculpteur espagnol Dinoja.
Politique et administration
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[12]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[13].
En 2019, la commune comptait 1 297 habitants[Note 2], en augmentation de 2,05 % par rapport à 2013 (Puy-de-Dôme : +3,3 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Culture et patrimoine
Patrimoine religieux
L'église Saint-Martin de Cunlhat fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le [16].
Des éléments de mobilier ecclésiastique sont répertoriés par l'inventaire général du patrimoine culturel :
- Calice (4e quart du XVIIIe siècle, réalisé par l'orfèvre Jean Charles Duchesne) ;
- Calice et patène (XVIIIe siècle, réalisés par l'orfèvre Mathieu Vincent Delarbre) ;
- Encensoir (1re moitié du XIXe siècle) ;
- la Trinité, groupe statuaire (XVIe siècle) ;
- Cloche (3e quart du XVe siècle) ;
- Croix d'autel (crucifix) (XVIIe siècle) ;
- Pentures et verrou (XIIIe siècle) ;
L'église est en fait une abbatiale qui faisait partie d'un monastère bénédictin.
Patrimoine civil
- Demeure des Montboissier dans le bourg, XVe siècle (bâtiment privé).
- Motte castrale de Ramia[17]. située près du Mas du Bost sur le parcours de randonnée : le chemin de l'An Mil.
- Motte castrale du Chalard[17].
- Motte castrale de Cunlhat[17] : (au-dessus de l'actuelle place Lamothe (quartier de La Motte au cadastre de 1819)). La maison de retraite a été construite en 1896 en lieu et place de l'ancienne chapelle castrale dédiée à Notre-Dame. L'hospice était confié à la congrégation des sœurs Saint-Vincent-de-Paul. C'est aujourd'hui un EHPAD (Etablissement pour personnes âgées dépendantes) public, couplé à un SSIAD (Service de soins infirmiers à domicile), un service de portage de repas à domicile et une location de logements annexes.
- Ces établissements publics sont réunis en direction commune depuis 2017 avec un Etablissement d'aide au travail (ESAT), des Foyers pour personnes en situation de handicap (Foyer de vie, Foyer d'accueil médicalisé, Foyer d'hébergement), ainsi qu'un Service d'accompagnement à la vie sociale, tous installés depuis les années 80 sur le site de l'ancien IME créé en 1973. Au total, la direction commune de Cunlhat accompagne plus de 300 personnes vulnérables et promeut leur autonomie et leur inclusion dans la cité.
- Château de Terrol : XVe siècle (privé).
- Château du Verdier : XVIIe siècle, château de la famille des Rochon du Verdier, bailli de Montboissier, jusqu'au XXe siècle (privé)
- La résidence du Collombier (XIXe siècle), ancien hôtel, actuellement transformé en résidence d'artiste avec salle d'exposition[18].
- L'École des frères : ancien couvent transformé en école, en contrebas de la maison de retraite, bâtisse du XIXe siècle, maintenant devenue résidence secondaire privée.
- En 2008, le centre omnisports Roger-Fayet (ancien maire de Ceilloux) ouvre ses portes.
- La place principale du village, aujourd'hui appelée place du Marché était appelée sur le cadastre du XIXe siècle place des Fossés-du-Prieuré . Elle conservait jusque dans les années 1980 de vieux arbres dont un gros tilleul que la légende locale disait avoir été planté à l'occasion d'une visite en Auvergne de Louis XIV (peut-être un souvenir de l'inventaire des forêts initié par Colbert). Les registres municipaux signalent également la plantation d'un arbre de la Liberté vers 1792. Fragilisés par une taille mutilante, ces arbres ont dû être abattus.
- Le Collombier, la résidence d'accueil d'artistes de Cunlhat. Au cœur de Cunlhat, cet ancien hôtel-restaurant est un lieu de rencontre autour des arts plastiques.
- Hôtel de la Caisse d'épargne, inauguré en 1935.
Patrimoine naturel
- Le col de Toutée (996 m), emprunté cinq fois par le Tour de France, se trouve sur la RD 906 au sud du bourg.
- La commune de Cunlhat est adhérente du parc naturel régional Livradois-Forez.
Personnalités liées à la commune
- Joseph Groisne (1768 - 1812), général des armées de la République et de l'Empire, décédé à Dantzig des suites de ses blessures reçues à la bataille de la Bérézina.
- André Eugène Costilhes est né à Cunlhat en 1865. Artiste peintre, il fut l'élève de Léon Bonnat et exposa au Salon des artistes français entre 1910 et 1932. Il peint un décor dans un café de Cunlhat.
- Maurice Pialat y est né le 21 août 1925, actuelle rue du 8-Mai-1945. Il tourne un de ses premiers courts métrages à Cunlhat (congrès eucharistique de 1952), quelques scènes de La Gueule ouverte sont également tournées en Auvergne et l'on pourra repérer dans certains de ses films des allusions directes ou plus cachées à sa région d'origine (Van Gogh, Nous ne vieillirons pas ensemble. Son dernier film Le Garçu, a été tourné en partie à Cunlhat, notamment dans les locaux de la maison de retraite. Fin 2004, la commune de Cunlhat a donné le nom de Maurice Pialat à une petite place au centre du bourg face à l'immeuble où ses parents ont tenu un commerce à la fin de leur vie.
- Jacques Marichal, ancien titulaire de l'orgue de chœur de la cathédrale Notre-Dame de Paris, est enterré au cimetière de la commune. Il venait souvent se ressourcer dans cette région.
- Jean-François-Edmond Guyot-Dessaigne, avocat natif de Brioude, il devint Maire de Cunlhat dès 1881 et le resta jusqu'à sa mort en 1907. Il fut choisi comme ministre de la Justice en 1889 par Charles Floquet puis par Clemenceau en 1906-1907, et comme ministre des Travaux publics en 1895-1896 par Léon Bourgeois.
Héraldique
D'azur semé de croisettes d'or, au château de trois tours du même, celle du milieu surélevée, ouvert du champ et maçonné de sable, brochant sur le tout. Le semé de croisettes rappelle les armoiries de la famille de Montboissier, ancien seigneur de Cunlhat.
Annexes
Articles connexes
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
- Cartes
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Références
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- Marc de (1841-1918) Auteur du texte Vissac, Le tribunal criminel du Puy-de-Dôme, 1791 à 1800 / par Marc de Vissac, (lire en ligne).
- Centre France, « Centenaire de La Montagne - Il y a trente ans, le Free Wheels débutait à Cunlhat : retour sur quinze éditions vues dans La Montagne », sur www.lamontagne.fr, (consulté le ).
- « Liste des Maires du Puy-de-Dôme » [PDF], Préfecture du Puy-de-Dôme, (consulté le ).
- « Liste des Maires du Puy-de-Dôme », sur amr63.asso.fr, Association des maires ruraux du Puy-de-Dôme (consulté le ).
- Supplément « Annuaire des maires Puy-de-Dôme », La Montagne, , p. 26 (édition du Puy-de-Dôme).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
- Notice no PA00092109, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Joseph Gagnaire, Les fortifications médiévales de l'arrondissement d'Ambert et ses abords, Éditions ACVAM, Issoire, 2002.
- Le Collombier.
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