Daniel Kox

Né à Ottignies, en Belgique, le 4 février 1952, Daniel Kox dessine depuis son plus jeune âge. Il est inspiré plus jeune par le Spirou, et plus particulièrement les bandes dessinées de Franquin, Peyo et Maurice Tillieux[1].

En 1967[1], alors qu'il se cherche un style graphique et des personnages qui lui soient propres, en complet autodidacte, il a la chance de rencontrer un auteur confirmé – Jidéhem[2] – qui lui donne de précieuses clés l'autorisant à rêver de devenir lui-même un jour dessinateur, les deux hommes restant en relation par la suite[1]. Il achève ses humanités classiques.

Daniel Kox publie, à dix-huit ans, en 1970, sa première série Vladimir et Firmin[1] gags en une planche contant les démêlés d'un garde-forestier et d'un braconnier dans le mensuel Samedi-Jeunesse pour laquelle il assume le dessin et le scénario. Cette série préfigura Les Indésirables[1]. En 1973, il est engagé par Dino Attanasio, pour lequel il réalise les crayonnés de Signor Spaghetti, il s'exerce également comme décoriste et coloriste[1].

Le grand tournant de sa carrière se produit en 1974, lorsqu'il fait la rencontre de Peyo. Kox souhaite intégrer l'atelier du célèbre auteur, il a dans son carton à dessin une première version de la série Les Indésirables[1]. Peyo l'apprécie[1], mais il travaille sur le dessin animé La Flûte à six schtroumpfs[2], n'a pas le temps de former un nouvel assistant et demande donc à Raoul Cauvin d'occuper le jeune auteur en lui écrivant quelques pages de scénario. Peyo le dirige[1] vers Francis, pendant deux mois, il devient son assistant[2] sur la série Marc Lebut et son voisin. Mais il ne parvient pas à travailler en studio. En effet, après deux heures de travail, il doit s'activer : faire du vélo, tondre son jardin, à l'entretien de sa maison, au nettoyage de sa voiture[2]^,[3]. En 1975, ses premières publications dans Spirou sont des illustrations de la rubrique Nature découverte écrite par Charles Jadoul[1].

En 1975, Cauvin lui proposera de choisir parmi deux séries la première avec un train, la seconde avec un agent de police[1]. Il choisit les gags d'un agent de police portant le numéro 212, et commence sa publication dans Spirou [4]. Sauf que le « dépannage » devient vite un phénomène. Car les lecteurs de Spirou adorent L'Agent 212 ainsi que le dessin de Kox et son incroyable don pour l'expressivité ! Peyo encourage à raison Daniel à privilégier ce personnage à la notoriété croissante plutôt qu'à intégrer son studio. Car le succès de l'agent va grandissant et ne se démentira jamais.

En 1977, il participe à l'animation du journal dans la rubrique L'Apache qui rit[4]. En 1978, il lance seul la série Les indésirables, gags en une demi-planche contant les mésaventures de deux malfrats contrebandiers qui vivaient en montagne[2]. Il en réalisera ainsi 108 en deux ans[5].

En 1990, il commence à illustrer les chansons paillardes avec ses amis Jidéhem, Malik, Laurent et Louis-Michel Carpentier, la série comptera quatre tomes[6].

En 2020, il rend hommage au personnel soignant en réalisant un dessin au profit de la Croix-Rouge de Belgique[7]. La même année, en octobre, son éditeur célèbre son 30^e album[8].

Kox fête en 2021, les 40 ans du premier album de L'Agent 212. Un rêve éditorial où ne plane qu'une seule toute petite ombre : l'arrêt de la série Les Indésirables[4], strip animé par un Kox se révélant également très à l'aise dans l'écriture de gags. Une discipline à laquelle il se livre de plus en plus dans L'Agent 212, créant au passage des personnages devenus aussi mythiques que la belle-mère de l'agent !

En mars 2022, Kox se confie à Nicolas Galmiche « Raoul apparaissait toujours sur la couverture de L’Agent 212 mais je faisais moi-même les scénarios depuis une quinzaine d’années. C’est lui qui m’a encouragé, c’était notre secret à nous… », fier d’une collaboration de 47 ans avec son ami[9]. Travaillant sur des scénarios de Raoul Cauvin, il a progressivement nourri lui aussi les gags de son personnage fétiche, se révélant être un scénariste[3] !

Grand nom du dessin humoristique tous publics, Daniel Kox régale de gags les lecteurs de L'Agent 212 depuis plus de quarante ans. Mimiques inimitables, compositions aux petits oignons : Kox est un maître du dessin et de la rigolade, dont le succès populaire ne s'est jamais démenti[3].

Il marque son admiration pour les créations de ses confrères Raoul Cauvin - son principal partenaire -, Gordon Bess, Christian Binet, Renaud Collin, Dubuc & Delaf, Jean-Pierre Gibrat, Marc Hardy, Régis Loisel, Julien Neel, Frank Pé et Yann & Conrad[1].

Son graphisme est caractérisé par le « style gros nez »[2], typique de l'école de Marcinelle, son trait est tonique et révèle l'expressivité de ses personnages[3].

• L'Oiseau de la paix, Association du livre de la paix, janvier 1986
  Scénario et couleurs : collectif - Dessin : collectif dont Kox - 40 auteurs réunis pour un album pour la paix[16]
• Parodies - 1, M.C. Productions, octobre 1987
  Scénario et couleurs : collectif - Dessin : collectif dont Kox - (ISBN 2-907143-02-6)[17]
• 1 Chansons cochonnes, Top Game, Bruxelles, octobre 1990
  Scénario : Jidéhem - Dessin : collectif dont Kox - Couleurs : collectif - (ISBN 2-87292-001-3)[18]
• 2 Chansons à boire, Top Game, Bruxelles, septembre 1991
  Scénario : Louis-Michel Carpentier - Dessin : collectif dont Kox - Couleurs : collectif - (ISBN 2-87292-003-X)[19]
• 3 Chansons cochonnes tome 3, Top Game, Bruxelles, septembre 1992
  Scénario : Daniel Kox - Dessin et couleurs : collectif - (ISBN 2-87292-006-4)
• 4 Chansons paillardes, Éditions du Fourbe Chinois, octobre 2014
  Scénario et couleurs : collectif - Dessin : collectif dont Kox - Version ULB éditée en collaboration avec l'UAE et l'ACE
• Rire c'est rire, F.I.R., 1995
  Scénario et couleurs : collectif - Dessin : collectif dont Kox - (ISBN 2-87265-046-6)[20]
• Spirou défenseur des droits de l'homme, Dupuis, Marcinelle, 14 juin 2019
  Scénario et couleurs : collectif - Dessin : collectif dont Kox - (ISBN 979-10-34739-25-7)[21]

• 11 Sifflez dans le ballon !, Dupuis coll. Fina, octobre 1989
  Scénario : Raoul Cauvin - Dessin : Daniel Kox - Couleurs : quadrichromie - Édition brochée gratuite offerte par Fina.[22]
• Youpi, voilà nos nouveaux albums !, Pizza Hut, 1992
  Scénario et couleurs : collectif - Dessin : collectif dont Kox[23]

À l'occasion, Kox réalise des portfolios, ex-libris, posters, cartes ou cartons, autocollants, étiquettes de vin et commet quelques travaux publicitaires[24].

• Patrick Gaumer, « Kox, Daniel », dans Dictionnaire mondial de la BD, Paris, Larousse, 2010 (ISBN 9782035843319), p. 494.
• Philippe Mellot, Michel Denni, Laurent Turpin et Isabelle Morzadec, Trésors de la bande dessinée : BDM 2021-2022 - Catalogue encyclopédique & Argus, Paris, Les Arènes, novembre 2020, 1700 p. (ISBN 9791037502582), p. 28, 210, 226, 436, 1324. 

• Hugues Dayez, « Les aventures d'un journal », Spirou, Dupuis, n^o 3903,‎ 30 janvier 2013, p. 27
• Kox (interviewé par Damien Perez), « Et si 212 n'était plus agent ? », Spirou, Dupuis, n^o 4385,‎ 27 avril 2022

• D. Wesel, « Les chroniques BD Gest' - L'Agent 212 - tome 24 - Agent de poche », BD Gest',‎ 11 novembre 2004 (lire en ligne)
• David Bertière dit Berthold, « L'Agent 212 #26 À l'eau police », sceneario.com,‎ 4 octobre 2007 (lire en ligne, consulté le 6 juillet 2022)
• Jonathan Bara, « L'Agent 212 t.27 Fauve qui peut ! », Planète BD,‎ 6 novembre 2009 (lire en ligne, consulté le 6 juillet 2022)
• Daniel Kox (interviewé par Nicolas Anspach), « Daniel Kox : « L’Agent 212 n’a pas été créé pour durer ! » », ActuaBD,‎ 7 janvier 2010 (lire en ligne, consulté le 5 juillet 2022)
• Jonathan Bara, « L'Agent 212 t.28 Effet monstre », Planète BD,‎ 2 novembre 2012 (lire en ligne, consulté le 6 juillet 2022)
• Jonathan Bara, « L'Agent 212 t.29 L'Agent tous risques », Planète BD,‎ 11 mars 2016 (lire en ligne, consulté le 6 juillet 2022)
• Rédaction, « Daniel Kox sacré numéro ! », Le Républicain lorrain,‎ 9 octobre 2016 (lire en ligne , consulté le 5 juillet 2022)
• Rédaction, « Bulles en Nord remet ses prix BD à François Boucq, Daniel Kox et Clara Cuadrado », bd-best.com,‎ 12 novembre 2017 (lire en ligne, consulté le 5 juillet 2022)
• Rédaction, « Daniel Kox, au Salon de la BD : « L’Agent 212 est le Gaston Lagaffe de la police » », La Voix du Nord,‎ 12 octobre 2018 (lire en ligne , consulté le 6 juillet 2022)
• Rédaction, « Rencontre avec Daniel Kox, l’auteur de l’Agent 212 », L'Avenir,‎ 8 mai 2019 (lire en ligne, consulté le 5 juillet 2022)
• Philippe Herman, « 30 dessinateurs rendent hommage au personnel soignant et à tous ceux qui prennent soin de nous », rtbf,‎ 19 mai 2020 (lire en ligne, consulté le 5 juillet 2022)
• Belga, « L'Agent 212 va faire escale au Rouge Cloître d'Auderghem », La DH Les Sports+,‎ 1^er septembre 2020 (lire en ligne, consulté le 5 juillet 2022)
• Charles-Louis Detournay, « Kox et son Agent 212 font la circulation au Rouge-Cloître à Bruxelles », ActuaBD,‎ 3 octobre 2020 (lire en ligne, consulté le 5 juillet 2022)
• Daniel Kox (interviewé par Charles-Louis Detournay), « Dupuis célèbre le trentième album de "L’Agent 212" », ActuaBD,‎ 17 novembre 2020 (lire en ligne, consulté le 5 juillet 2022)
• Alexis Seny, « Entre l’eau qui dort et le feu aux poudres, l’Agent 212 nous fait marrer-chaussée pour son trentième album », Branchés Culture,‎ 27 novembre 2020 (lire en ligne, consulté le 6 juillet 2022)
• Nicolas Galmiche, « La BD dans tous ses états au festival Bulles en Barrois », L'Est républicain,‎ 26 mars 2022 (lire en ligne, consulté le 5 juillet 2022)

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