Danny Boy et ses Pénitents
Danny Boy et ses Pénitents est un ancien groupe de rock français des années 1960 dont le chanteur est Danny Boy, né le à Saint-Pierre-de-Cormeilles (Eure) et mort le à Montivilliers[1]. Il commence sa carrière, en 1958 sous son véritable nom, Claude Piron, qui est l'un des premiers chanteurs français de rock.
Pour les articles homonymes, voir Piron.
Nom de naissance | Claude Piron |
---|---|
Naissance |
Saint-Pierre-de-Cormeilles France |
Décès |
Montivilliers |
Activité principale | Chanteur |
Activités annexes | poissonnier |
Genre musical | Rock 'n' roll |
Labels | Ducretet Thomson, Ricordi |
Le groupe Les Pénitents a pour particularité que les quatre musiciens accompagnateurs de Danny Boy portent une cagoule qui leur dissimule le visage.
Biographie
Claude Piron commence sa carrière en solo dès 1958 avec un disque 45 tours 4 titres, puis un second, mieux reçu, comprenant une reprise de When, succès des Kalin Twins, renommé Viens. Il enregistre ses premiers disques sous son vrai nom, pour Ducretet-Thomson. Mais le succès n'est que très modéré : il n'arrive pas à persuader sa maison de disques d'axer son tour de chant sur le rock'n'roll qu'il vient de découvrir et qu'il adore[2]. En 1960, il change de maison de disques pour mettre davantage de rock dans son répertoire et devient le leader du groupe Danny Boy et ses Pénitents, composé à l'origine trois jazzmen de studio : Raymond Beau (guitare), Marc Thomas (contrebasse), et un batteur dont la postérité ne semble pas avoir conservé le nom. Selon la légende, ils veulent bien « cachetonner », mais ne veulent pas se commettre publiquement avec un rockeur. Danny a alors l'idée des cagoules. Au bout de quelques mois, le trio est remplacé par quatre jeunes instrumentistes plus convaincus : Bruno (guitare), Ralaï (guitare), Louis (guitare basse) et José (batterie). Cette fois, le succès est au rendez-vous. « Mes 45 tours se sont vendus à 120 000 exemplaires. On était loin des 200 ventes de Claude Piron »[2].
Ses premiers succès : Un collier de tes bras, Un coup au cœur, C'est encore une souris, Je ne veux plus être un dragueur, révèlent son timbre de voix particulièrement bien frappé et clair. D'autres succès suivent : C'est tout comme, Danny Boy, Croque la pomme…
En 1962, Danny Boy et ses Pénitents, sont engagés pour une tournée de huit mois avec le cirque Pinder. La mésentente s'étant installée dans le groupe, ils ne la terminent pas et Les Pingouins remplacent les Pénitents au pied levé, pour le dernier mois. Au total, le spectacle est vu par un million et demi de spectateurs dans deux cent quatre-vingt-quatre villes[2].
Danny Boy poursuit quelque temps sa carrière, accompagné par différents groupes, dont Les Pingouins, les Schtroumpfs et même une reformation des Pénitents (cette fois sans cagoule). Son « chant du cygne » est sa participation en 1967 à la tournée "L'Épopée du rock", avec Vince Taylor.
Danny Boy revient ensuite son ancienne activité de poissonnier sur les marchés normands.
En 2004, Danny Boy reprend ses concerts. Depuis 2006, il est accompagné par les Guitar Express. Il se produit régulièrement à Paris Au Petit Journal - Montparnasse et fait quelques galas en province.
Il fait également partie de la tournée « Rock'n'Roll Legend », aux côtés de Jean Veidly des Pirates, Vic Laurens des Vautours, et de Mike Shannon.
Au cinéma, Danny Boy a joué son propre rôle , en 1964, dans le film italo-français en La Difficulté d'être infidèle, réalisé par Bernard Toublanc-Michel et nommé au Festival de Berlin pour l'« Ours d'Or ».
Discographie
- Sous le nom de Claude Piron
1958
- Mon cœur bat / À coups de dents / Allez ! allez ! / Le Juke box est en panne /, Ducretet-Thomson
- Viens / Docteur miracle / Hé ! Youla / D'où reviens-tu Billie Boy ? /, Ducretet-Thomson
1959
- La chanson de Tom Pouce / Plus grand / Oui, mais plus tard / Dans la vie /, Ducretet-Thomson
- Oh Why / Rock et guitare / Sing sing sing / Cha cha choo choo /, Ducretet-Thomson
1960
- Carina / Je voudrais retrouver son pardon / Le monde change / Les cheveux roux /, Ducretet-Thomson
- Marion / Oh Carol / Tilt / Mon amour tu me blesses /, Ducretet-Thomson
- Sous le nom de Danny Boy
1961
- Je ne veux plus être un dragueur / Un collier de tes bras / C'est encore une souris / Un coup au cœur /, Ricordi
- Croque la pomme / C'est tout comme / Et puis voilà / Danny Boy /, Ricordi
1962
- Twistez / Dum dum / Ah quel massacre / Avec un dollar /, Ricordi
- Stop ! / Ha ! ha ! / Le Twist de Schubert / Lettre ouverte /, Ricordi
- Il y a longtemps / Où va mon cœur / Kissin'twist / Pour décrocher l'amour /, Ricordi
- Le Locomotion / Let's go / Bye bye love / Répondez-nous seigneur /, Ricordi
1963
- Le Climb / Girl girl girl / J'ai rêvé / Forget me not /, Ricordi
- Fin de vacances / Ma petite poupée / Hey hey hey / Je reverrai /, Barclay
- Ma solitude / Pourquoi l'été / Quand tu me dis oui / Quand je te vois danser /, Barclay
1964
- Longtemps / Infidèle / Tout à l'heure / Quand viendras-tu chez moi /, Bel Air
- Chips / Je ne voudrais pas changer / Très loin d'ici / Hey baby /, Bel Air
1967
- Moi j'ai envie / Hey Baby / C'est Tout Comme / Danny Boy /, Relax
Filmographie
Notes et références
- Cet article est partiellement ou en totalité issu de l'article intitulé « Claude Piron (chanteur) » (voir la liste des auteurs).
- « matchID - Moteur de recherche des décès », sur deces.matchid.io (consulté le )
- Jean-Noël Levavasseur, interview de Danny Boy, Dimanche Ouest-France, 17 juillet 2011.
Voir aussi
Bibliographie
- Yves Messé, Danny Boy : ce Normand pionnier du rock français, 2002.
- Richard Louapre, Danny Boy : L'Influent de la scène, Camion Blanc, 2009.