David Koubbi
David Koubbi, né à Toulouse (Haute-Garonne) le , est un avocat et écrivain français.
Pour les articles homonymes, voir Koubi (homonymie).
Biographie
Origines, études et vie privée
David Koubbi est le fils d'un entrepreneur issu d'une famille de pieds-noirs. Il est juif du côté de sa mère mais se déclare athée : « Je me sens juif quand j'entends du violon ou face à un antisémite ». N'ayant jamais voté, il se réclame également de l'anarchie, qui « n'est pas le chaos mais la plus haute expression de l'ordre ». Il est séparé d'une consœur avocate, avec qui il a un fils[1].
Alors qu'il peinait dans ses études secondaires, sa mère l'inscrit dans une filière sport-études avant d'être « sauvé » par un professeur[1]. Il a fait des études de droit économique et de la communication, suivies d'un doctorat en droit privé obtenu par une thèse sur le droit de la presse à l'université Toulouse-I-Capitole[2] qu'il obtient en 1999[3],[4].
David Koubbi est polémiste dans l'émission de Marc-Olivier Fogiel On refait le monde sur RTL depuis 2013.
Il est également membre du jury d'admission au master droit et management international à HEC 2015 et 2016.
Il a co-écrit et mis en scène le spectacle politique d'Ella Kelian Ella est a-droite au théâtre BO Saint-Martin[5].
Carrière professionnelle
Il est et a été l'avocat de clients médiatisés comme Clara Morgane, Isabelle Adjani, Jean-Claude Camus, Marie Laforêt, Michel Lafon, Stéphane Delajoux, Tristane Banon ou Jérôme Kerviel[6]. Son rôle n'est pas d'égale importance suivant les dossiers selon qu'il intervient en droit de la presse ou en droit pénal.
Il a également écrit un roman, Helium et papillons, publié aux éditions Fischbasher. Il possède une participation dans un site Internet de petites annonces et dans une société de production audiovisuelle[1].
En 2003, en collaboration avec Benoît Pruvost, il fonde le Cabinet d'avocats nommé 28 octobre, société d'avocats à la cour de Paris, spécialisé en droit des affaires et des médias[4]. Le cabinet organise des expositions d'art contemporain pour promouvoir des artistes.
En 2010, il est l'avocat du Collectif SOS Haïti Enfants adoptés[7] après le tremblement de terre survenu en Haïti[8]. Il concourt au rapatriement de 500 enfants légalement adoptés en décembre 2010 et organise avec l'association SOS Haïti une vente aux enchères caritative à Drouot Montaigne, sous le marteau de Pierre Cornette de Saint Cyr. Les fonds ainsi obtenus servent à financer la scolarisation d'enfants vivant dans le camp du Champ-de-Mars à Port-au-Prince[1].
Associé à la production de la cérémonie satirique du prix des Gérard de la télévision, en mai 2011, il est, par ailleurs, membre du jury des Gérards de la politique[9].
En juillet 2011, il est l'avocat de Tristane Banon alors qu'elle déclare avoir l'intention de porter plainte pour tentative de viol contre Dominique Strauss-Kahn[10]. Cette plainte, déposée le 5 juillet 2011, est classée sans suite par le parquet de Paris le 11 octobre suivant qui reconnaît une qualification d'agression sexuelle pour les faits évoqués[4]. La veille d'une plaidoirie, il est agressé par un homme à scooter qui ne sera jamais identifié et arrive au procès le visage tuméfié[1].
Affaire Kerviel
En 2012, succédant à Olivier Metzner, il s'occupe gratuitement de la défense de Jérôme Kerviel, qui est condamné et dont l'appel est rejeté. Mais le 19 mars 2014, avec l'intervention de Patrice Spinosi[11], la décision d'appel est partiellement cassée par la Cour de cassation[12].
Il obtient, par ailleurs, en première instance et en appel la libération de Jérôme Kerviel, condamné à trois ans de prison ferme, le 4 septembre 2014, après trois mois d'emprisonnement[réf. nécessaire].
Sa présence dans le procès, où il multiplie les coups médiatiques et oriente le débat sur une attaque contre les banques, joue un rôle important[1]. Il participe notamment à faire évoluer l'opinion, au départ très négative, concernant son client[13].
Le 7 juin 2016, il obtient en première instance que la Société générale soit condamnée à verser à Jérôme Kerviel 455 000 euros pour licenciement sans cause réelle et sérieuse[14].
Devant la Cour d'appel de renvoi de Versailles devant juger les fautes de la Société Générale et les éventuels dommages intérêts demeurant à la charge de Jérôme Kerviel, il produit des enregistrements sonores mettant en cause le fonctionnement de la justice. L'avocat général requiert l'annulation de tout dommages et intérêt à la charge de Jérôme Kerviel[15].
Le 23 septembre 2016, Jérôme Kerviel est condamné en appel à verser 1 million d’euros de dommages et intérêts à la Société générale. L’ancien trader est reconnu « partiellement responsable » par la cour d’appel de Versailles du préjudice causé à la banque par ses manœuvres boursières frauduleuses[16].
Bibliographie
Notes et références
- Marie-France Etchegoin, « Le cas Koubbi », Vanity Fair n°37, juillet 2016, pages 90-97 et 134-135.
- Gaël Tchakaloff, « David Koubbi. Coupable d’innocence »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), Les Portraits du Nouvel Économiste, sur http://www.lenouveleconomiste.fr/
- SUDOC 049632493
- Nicolas Cori, « David Koubbi. Beau gosse du barreau - Libération », sur http://www.liberation.fr/, (consulté le )
- « David Koubbi : "J’ai mis une énorme claque à Jérôme Kerviel avant de le défendre" », (consulté le )
- « DSK bis : Qui est vraiment David Koubbi, l’avocat de Tristane Banon ? », sur Terrafemina.com, (consulté le )
- « Communiqué de Presse de Maître David Koubbi : Aff. SOS HAITI ENFANTS ADOPTES / Bernard KOUCHNER »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), SOS Haïti enfants adoptés,
- Flore Galaud, « Me Koubbi, le très médiatique avocat de Tristane Banon », sur Lefigaro.fr, (consulté le )
- « Ségolène Royal nominée aux Gérard de la politique »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur MCEtv.fr
- « Tristane Banon va déposer plainte contre DSK pour tentative de viol », sur L'Express, (consulté le )
- Stéphane Durand-Souffland, « "Jérôme Kerviel : pour tout comprendre sur le jugement et sur l'affaire" », Le Figaro, (lire en ligne)
- Martine Orange, « Affaire Kerviel: le sursaut de la justice », sur Mediapart,
- Stéphane Durand-Souffland, « Me Koubbi et le paradoxe de la stratégie du martyr », Le Figaro, vendredi 23 septembre 2016, page 11.
- Claire Padych, « Kerviel obtient 455 000 euros pour son licenciement par la Société générale », L'Express, (lire en ligne)
- « Procès Kerviel : l’avocat général estime que la Société générale ne peut prétendre aux 4,9 milliards d'euros de dommages-intérêts » (consulté le )
- Pascale Robert-Diard (avec Le Monde.fr), « Jérôme Kerviel condamné en appel à payer 1 million d’euros à la Société générale », Le Monde.fr, (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le )
- « Manifeste Numéro 4 », sur lareleveetlapeste.fr
Liens externes
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