Desbordesia glaucescens

Desbordesia glaucescens, aussi appelé Alep, fait partie de la famille des Irvingiaceae. Ses diverses appellations vernaculaires sont : Omang (Cameroun), Benga (Congo et République démocratique du Congo), Alep (Gabon) et Kowo (Nigéria). Ses synonymes botaniques sont : Desbordesia insignis Pierre, Desbordesia pierreana.

Desbordesia glaucescens
Classification APG III (2009)
Règne Plantae
Clade Angiospermes
Clade Dicotylédones vraies
Clade Noyau des Dicotylédones vraies
Clade Rosidées
Clade Fabidées
Ordre Malpighiales
Famille Irvingiaceae
Genre Desbordesia

Espèce

Desbordesia glaucescens
Engl.) Tiegh., 1905[1]

Synonymes

  • Desbordesia glaucescens (Engl.) Tiegh.[2]
  • Desbordesia insignis Pierre ex Tiegh.[3]
  • Desbordesia oblonga (A.Chev.) Heitz[2] [3]
  • Desbordesia pallida Tiegh.[2] [3]
  • Desbordesia pierreana Tiegh.[3]
  • Desbordesia soyauxii Tiegh.[2] [3]
  • Desbordesia spirei Tiegh.[3]
  • Irvingella spirei Tiegh.[2] [3]
  • Irvingia glaucescens Engl.[2] [3]
  • Irvingia oblonga A.Chev.[2] [3]

Description

Ce grand arbre fait partie de l’étage dominant de la forêt africaine. On retrouve des contreforts minces très développés sur la base de son fût qui prennent de plus en plus d’importance lorsque le diamètre de l’arbre croît. Lorsque l’arbre devient très gros, la pourriture fait disparaître la base du fût, ce dernier étant alors porté par les contreforts. Le fût est droit, cylindrique et élevé, des branches dressées forment le houppier, son feuillage étant réparti en masses arrondies. Les feuilles sont simples alternes et de taille moyenne. Son écorce est lisse avec une teinte de gris clair avec une épaisseur de mm environ lors d’une section. Le rhytidome a une épaisseur d’une fraction de millimètre et la tranche est dure, granuleuse de couleur jaune-ocre clair avec la couche interne qui reste blanche et fibreuse. Sous l’écorce l’aubier semble jaunâtre. Le fruit a l’aspect d’une feuille, entouré d’une aile membraneuse. Ils deviennent rouges en octobre, novembre et on reconnaît aisément la cime de par sa coloration rouge pâle voire rose[4].

Utilité

Cet arbre est surtout utilisé comme bois d’œuvre dont les caractéristiques sont les suivantes :

Description de la grume 

Le diamètre est de 90 à 100 cm avec une épaisseur de l’aubier de 5 à cm et une non flottabilité. Sa conservation en forêt est bonne.

Description du bois 

Sa couleur est brun-jaune avec un aubier bien distinct, un grain fin et un fil droit. Il n’a pas de contrefil. Il faut débiter rapidement les grumes après abattage. Le bois vire au brun foncé au contact de l’air et est plus ou moins veiné de sombre.

Durabilité naturelle et imprégnabilité[Quoi ?] du bois

Il est très résistant aux champignons (classe 1) ainsi qu’aux insectes de bois sec (classe D – aubier distinct, risque limité à l’aubier). De même il est résistant aux termites (classe D), est peu imprégnable (classe 3) et fait partie de la classe 4 concernant sa durabilité naturelle (en contact avec le sol ou l’eau douce).

Il ne nécessite d’aucun des traitements de préservation suivants : contre les attaques d’insectes de bois sec, en cas d’humidification temporaire, en cas d’humidification permanente.

Réaction au feu 

Selon le classement conventionnel français, avec une épaisseur > 14mm, ce bois est moyennement inflammable (M3). Pour une épaisseur < 14mm, l’alep est facilement inflammable (M4). Il est classé D-s2,d0 par euroclass, classement répondant aux exigences de la norme NF EN 14081-1 (avril 2016).

Principales utilisations

On utilise principalement ce bois en charpente lourde, fond de véhicule ou de conteneur, platelage/decking, pont (en contact et non en contact avec le sol ou l’eau), poteaux, travaux hydrauliques (en eau douce) et traverse. Concernant l’assemblage via clouage et vissage, le bois présente une bonne tenue les avant-trous étant nécessaires. Mais au vu de sa densité, la mise en œuvre du collage doit respecter les règles de l’art et les préconisations indiquées pour la colle utilisée.

Classements commerciaux 

L’Alep est classé selon le classement SATA (1996) parmi les produits sciés comme étant :

pour le « marché général » 
  • classements possibles avivés : choix I, II, III et IV
  • classement possibles coursons : choix I et II
  • classement possibles coursons de chevrons : choix I, II et III
pour les « marchés particuliers » 
  • classement possibles frises et planchettes : choix I, II et III
  • classement possibles chevrons : choix I, II et III

Notes et références

Bibliographie

  • J. Gérard, D. Guibal, S. Paradis, J-C. Cerre, I. Châlon, M. F. Thévenon,P. Langbour, Atlas des bois tropicaux[réf. incomplète]
  • D. Normand, J. Paquis, Manuel d’identification des bois commerciaux, Tome 2, Afrique guinéo-congolaise, Éditions Quae, 1976

Liens externes

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