Deuxième République (Tchécoslovaquie)
En Tchécoslovaquie, la Deuxième République (Druhá republika ou Druhá československá republika), officiellement nommée République tchécoslovaque, est le régime ayant dirigé le pays pendant la brève période qui suit les accords de Munich et précède l'invasion et la séparation, par le Troisième Reich, du reste du territoire tchécoslovaque. Bien que la Tchécoslovaquie continue d'appliquer la constitution de 1920, l'amputation territoriale du pays constitue un changement de facto. Le nom de Deuxième République est donc un nom d'usage.
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(5 mois et 14 jours)
Drapeau de la République tchécoslovaque. |
Armoiries de la République tchécoslovaque (en). |
Devise |
en tchèque : Pravda vítězí (« La vérité vaincra ») |
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Hymne |
Kde domov můj? (tchèque) |
Statut | République fédérale. |
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Capitale | Prague |
Langue(s) | Tchèque et Slovaque. |
Monnaie | Couronne tchécoslovaque |
Amputation territoriale à la suite des accords de Munich. | |
Entrée des troupes allemandes. |
30 sept. – 5 oct. 1938 | Edvard Beneš |
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5 oct. – 30 nov. 1938 | Jan Syrový (intérim) |
30 nov. 1938 – 21 mars 1939 | Emil Hácha |
22 sept. 1938 – 1er déc. 1938 | Jan Syrový |
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1er déc. 1938 – 15 mars 1939 | Rudolf Beran |
Chambre haute | Sénat (cs) |
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Chambre basse | Chambre des députés |
Entités précédentes :
Entités suivantes :
- Gouvernement provisoire tchécoslovaque
- Protectorat de Bohême-Moravie
- République slovaque
- Ukraine subcarpathique (en)
Les accords de Munich et la mise en place du nouveau régime
L'amputation du territoire du pays, qui perd notamment la région des Sudètes, le laisse pris en tenaille par le Troisième Reich, et pratiquement indéfendable.
Le président de la République Edvard Beneš démissionne le et choisit l'exil ; après un intérim exercé par le général Jan Syrový, Emil Hácha est élu chef de l'État le .
Pertes territoriales
La Bohême et la Moravie ont perdu environ 38 % de leur superficie.
La Hongrie a annexé 11 882 kilomètres carrés à la lisière de la Slovaquie et sur le territoire de la Ruthénie.
Le gouvernement doit gérer l'afflux de réfugiés tchèques ou slovaques et transfère des unités militaires en Slovaquie pour contrer les manœuvres sécessionnistes des nationalistes.
Séparatisme slovaque
Le , un accord est conclu pour former au sein d'une République fédérale un gouvernement autonome slovaque, dont Jozef Tiso prend la tête. Le , les premières élections en Slovaquie donnent 98 % des voix au Parti du peuple slovaque de Tiso. En février, Vojtech Tuka, allié de Tiso, rencontre Adolf Hitler à Berlin et reçoit son soutien pour la formation d'un État slovaque indépendant.
Le , Jozef Tiso en fait la proposition devant l'assemblée slovaque. Emil Hácha finit par déclarer la loi martiale : le une intervention armée à Bratislava aboutit à la destitution de Tiso.
Reçu par Hitler, Tiso reçoit le soutien du Troisième Reich et proclame le l'indépendance de la République slovaque.
Disparition
Convoqué à Berlin par Hitler et Göring, le président tchécoslovaque Emil Hácha est alors informé de la prochaine intervention militaire du Reich et lui intime l'ordre de signer la capitulation de la Tchécoslovaquie, sous peine de bombardements sur Prague.
N'ayant pas le choix face à la disproportion des forces et ne pouvant compter sur aucun soutien international, Hácha signe la capitulation dans les premières heures de la matinée du . Les troupes allemandes pénètrent dans Prague sans rencontrer de résistance et l'armée tchécoslovaque est désarmée et démobilisée, mais de nombreux militaires, notamment de l'aviation, rejoignent Londres par la Pologne et le Danemark ou par la Roumanie et les Balkans. La partie tchèque devient le Protectorat de Bohême-Moravie, territoire autonome du Troisième Reich, dont Hácha demeure le président, mais soumis à l'autorité d'un commissaire du Reich.
En , Edvard Beneš, en exil, fonde le Gouvernement provisoire tchécoslovaque, appuyé sur les restes de l'armée tchécoslovaque, engagée dans la guerre mondiale aux côtés des Alliés.
Voir aussi
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