Didelphis marsupialis

L'Opossum commun[1],[2] (Didelphis marsupialis) est une espèce parmi les opossums de la famille des Didelphidae.

Pour les articles homonymes, voir Pian.

Didelphis marsupialis
Opossum commun
Manicou ou Pian
Classification
Règne Animalia
Classe Mammalia
Sous-classe Marsupialia
Ordre Didelphimorphia
Famille Didelphidae
Genre Didelphis

Espèce

Didelphis marsupialis
Linnaeus, 1753

Répartition géographique

Statut de conservation UICN


LC  : Préoccupation mineure

Il est aussi appelé Opossum australe[1], Pian ou Pyan (en Guyane)[3], Manicou[4] ou Manikou (en Martinique)[3], ou encore Sarigue à oreilles noires[3] ou Opossum à oreilles noires[5].

Description

Cet opossum est à peu près aussi gros qu'un chat. Sa queue mince et lisse peut atteindre la même taille que le corps proprement dit (50 cm). Il pèse entre 500 et 1 500 grammes.
Ses gros yeux sont habitués à l'obscurité.
Il possède des crocs acérés, ses prémolaires sont coupantes et ses molaires broyeuses. Sa bouche est remplie de 50 dents.
Les poils ou vibrisses de son museau sont très sensibles et font office d'organe tactile.
Les quatre pieds du manicou ont des pouces inversés.

Répartition

Cette espèce se rencontre dans les Antilles et entre autres en Martinique, en Amérique centrale et en Amérique du Sud, en Amérique du Nord seulement dans le Sud du Mexique. Ses zones d'habitat sont les forêts primaires et secondaires et les savanes mais aussi sur les terres agricoles. De temps en temps, certains égarés se retrouvent dans les villes.

Mode de vie et alimentation

Cet opossum est un animal nocturne qui passe la majeure partie du jour à dormir dans des arbres creux, la tête placée en dessous du reste de son corps. À l'aurore, il descend au sol chercher sa nourriture.
Il mange aussi bien des fruits (des mangues, par exemple), que des vers, des grenouilles, des insectes et parfois aussi des oiseaux et des œufs.
Sa lenteur peut parfois avoir comme conséquence la collision avec des voitures sur les routes, donc la mort.
Lorsqu'il se sent en danger, il émet une odeur désagréable et si le danger se rapproche, il fait le mort pour déstabiliser l'adversaire.

Le domaine vital de l'espèce est très grand : entre 20 et 140 hectares selon les individus. Le territoire n'est pas exclusif, c’est-à-dire que certaines étendues sont partagées entre plusieurs animaux.

Reproduction et développement

Jusqu'à trois fois par an, la femelle met au monde 5 à 9 petits, après une gestation de 2 semaines passée dans un nid de feuillages. Les nouveau-nés sont ensuite portés dans la poche ventrale (ou marsupium) de la mère pendant 60 à 70 jours car ils sont très faibles et ne pèsent que 0,2 grammes. À la fin de cette période, ils pèsent 50 grammes. Ils passeront encore 8 à 12 jours dans un nid rudimentaire. Après quoi, pesant entre 80 et 120 grammes, les petits quittent leur mère.
La longévité en milieu naturel est estimée à deux ans et demi.
Le mâle vit seul.

Relations avec les humains

Dans les Antilles, il était, historiquement, chassé pendant la nuit avec une lampe torche. Cela aveugle l'animal, ce qui permet de le capturer plus facilement. Cette pratique est interdite (et passible d'amendes) car ce n'est pas un animal chassable.

Étymologie

Son nom, qui peut aussi s'écrire « manikou », vient probablement d'une langue amérindienne.

Liste des sous-espèces

Selon Mammal Species of the World (version 3, 2005) (25 septembre 2014)[6] et Catalogue of Life (25 septembre 2014)[7] :

  • sous-espèce Didelphis marsupialis caucae J. A. Allen, 1900
  • sous-espèce Didelphis marsupialis marsupialis Linnaeus, 1758

Notes et références

  1. (en) Murray Wrobel, 2007. Elsevier's dictionary of mammals: in Latin, English, German, French and Italian. Elsevier, 2007. (ISBN 0-444-51877-0), 9780444518774. 857 pages. Rechercher dans le document numérisé
  2. Meyer C., ed. sc., 2009, Dictionnaire des Sciences Animales. consulter en ligne. Montpellier, France, Cirad.
  3. Le Manikou, patrimoine de la Martinique. Document réalisé par Jean-François Maillard, Office National de le Chasse et de la Faune Sauvage. Manikou.pdf Lire le document pdf
  4. Nom verncaulaire attesté par exemple dans l'Arrêté fixant des mesures de protection des mammifères représentés dans le département de la Martinique. J.O du 24/03/1989. Lire le document pdf
  5. Opossum sur l'Encyclopédie contributive Larousse en ligne, consultée en novembre 2010.
  6. Mammal Species of the World (version 3, 2005), consulté le 25 septembre 2014
  7. Catalogue of Life Checklist, consulté le 25 septembre 2014

Liens externes

Bases de référence

Autre lien externe

  • Portail des mammifères
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.