Diguetia canities
Diguetia canities est une espèce d'araignées aranéomorphes de la famille des Diguetidae[1].
Règne | Animalia |
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Embranchement | Arthropoda |
Sous-embr. | Chelicerata |
Classe | Arachnida |
Ordre | Araneae |
Sous-ordre | Araneomorphae |
Famille | Diguetidae |
Genre | Diguetia |
- Segestria canities McCook, 1890
- Diguetia dialectica Chamberlin, 1924
Distribution
La sous-espèce Diguetia canities canities se rencontre aux États-Unis en Californie, au Nevada, en Utah, en Arizona, au Nouveau-Mexique, au Texas et en Oklahoma et au Mexique au Chihuahua, au Coahuila et au Durango[1],[2]. La sous-espèce Diguetia canities mulaiki est endémique du Texas. La sous-espèce Diguetia canities dialectica est endémique de Basse-Californie du Sud.
Comportement
Diguetia canities vit dans des lieux semi-arides où, du moins dans l'Utah, elle établit volontiers sa toile sur des Opuntia ("chollas" et "prickly pears cactus"). Cet édifice, décrit par Gertsch (1935,1958) puis par Cazier et Mortenson (1962), est composite car il associe une retraite, un réseau irrégulier et une nappe.
Description
Les mâles mesurent de 5 à 9 mm et les femelles de 5,5 à 10 mm. Le mâle de Diguetia canities canities décrit par Gertsch en 1958 mesure 6,8 mm et la femelle 8 mm ; le mâle de Diguetia canities mulaiki 5,3 mm et la femelle 5,25 mm et le mâle de Diguetia canities dialectica 6,8 mm et la femelle 5,7 mm[2].
Anatomie interne
D'après une étude histologique générale réalisée par Lopez en 1984[3] sur des exemplaires de Diguetia canities de l'Utah, qu'il a récoltés près de Zion National Park, l'anatomie interne montre un ensemble de particularités dont une glande rostrale dédoublée, une glande venimeuse arborescente et la présence d'un organe supra-anal qui pourrait être nouveau[3].
Glande rostrale
La glande rostrale se présente, comme chez les autres araignées, sous la forme d'une invagination épidermique de la face antérieure du rostre (Fig.1). Cependant, il ne s'agit pas d'un simple récessus, mais d'une poche double formée par deux tubes parallèles bien visibles en coupe transversale (Fig.2) et se terminant en cul de sac. Chacun d'eux est formé par une chambre aboutissant à une partie canalaire s'ouvrant extérieurement sous une languette en auvent (Fig.1).
Glande à venin.
Elle est remarquable par sa grande taille, un caractère particulièrement frappant de cette espèce et qui ne se retrouve rarement chez les autres araignées. Elle occupe au moins la moitié du prosoma, (Fig.3), y entourant une grande partie du système nerveux (Fig.5). Se ramifiant dans de nombreuses directions, la glande constitue en effet des diverticules ou lobes en forme de poches s'étendant dans le rostre (fig.4),descendant le long du pharynx et son prétendu "organe du goût", en fait l'une des glandes segmentaires, et, vers l'arrière, donc le pédicule, s'étendant jusqu'à la cauda equina, entre les ganglions sous-œsophagiens et l'épiderme sternal (Fig.5).
Exception faite pour sa partie intra-chélicérienne, la paroi glandulaire, épaisse d'environ 30 µm, est constituée uniformément dans toutes ses parties par une gaine conjonctive, une membrane basale et un épithélium sécréteur très plissé entourant une lumière assez étroite. Les hautes cellules glandulaires (adénocytes) prismatiques constituant cet épithélium montrent des noyaux basaux à coloration sombre et un cytoplasme clair contenant une petite quantité de sécrétion en grains acidophiles grossiers. Il ne semble pas exister de fibres musculaires sous la basale. En revanche, la portion intra-chélicérienne de la glande venimeuse est caractérisée par une lumière plus large et un épithélium cuboïdal visible juste au-dessus d'un court canal excréteur. Ses cellules sont remplies par une sécrétion acidophile uniformément granuleuse.
Commentaires
Le grand développement de la glande venimeuse se retrouve, en coupes histologiques, chez Plectreurys tristis (Plectreuridae) également américain où il a été mis en évidence par Millot et retrouvé par Lopez (Fig.6 ) ainsi d'ailleurs que chez Filistata insidiatrix (Filistatidae).
Sur le plan fonctionnel, un tel organe produirait un venin dont la grande abondance pourrait permettre à l' araignée de maîtriser d'emblée ses proies par morsure sans avoir recours à un enveloppement préalable avec des fils de soie.
Au point de vue systématique, elle confirme l'opinion de Gertsch (1949) rattachant les Diguetidae et les Plectreuridae à la section des Plectruroidea non plus d'après l' anatomie interne mais sur la distribution géographique, les yeux et les genitalia
Liste des sous-espèces
Selon World Spider Catalog (version 21.0, 04/04/2020)[4] :
- Diguetia canities canities (McCook, 1890)
- Diguetia canities dialectica Chamberlin, 1924
- Diguetia canities mulaiki Gertsch, 1958
Publications originales
- McCook, 1890 : American spiders and their spinningwork. Philadelphia, vol. 2, p. 1-373 (texte intégral).
- Chamberlin, 1924 : The spider fauna of the shores and islands of the Gulf of California. Proceedings of the California Academy of Sciences, vol. 12, p. 561-694 (texte intégral).
- Gertsch, 1958 : The spider family Diguetidae. American Museum Novitates, no 1904, p. 1-24 (texte intégral).
Liens externes
- (en) Référence Animal Diversity Web : Diguetia canities (consulté le )
- (en) Référence BioLib : Diguetia canities (McCook, 1889) (consulté le )
- (en) Référence Catalogue of Life : Diguetia canities (McCook, 1890) (consulté le )
- (fr+en) Référence ITIS : Diguetia canities (McCook, 1889) (consulté le )
- (en) Référence NCBI : Diguetia canities (McCook, 1889) (taxons inclus) (consulté le )
- (en) Référence uBio : Diguetia canities Simon, 1895 (consulté le )
- (en) Référence World Spider Catalog : Diguetia canities (McCook, 1890) dans la famille Diguetidae +base de données (consulté le )
Notes et références
- WSC, consulté lors d'une mise à jour du lien externe
- Gertsch, 1958 : The spider family Diguetidae. American Museum Novitates, no 1904, p. 1-24 (texte intégral).
- Lopez, 1984 : Some observations on the internal anatomy of Diguetia canities (McCook,1890) (Araneae,Diguetidae). Journal of Arachnology, vol. 11, no 3, p. 377-384 (texte intégral).
- WSC, consulté le version 21.0, 04/04/2020
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