Distroff

Distroff est une commune française située dans le département de la Moselle en région Grand Est.

Distroff

L’église paroissiale Sainte-Catherine.

Blason
Administration
Pays France
Région Grand Est
Département Moselle
Arrondissement Thionville
Intercommunalité Communauté de communes de l'Arc mosellan
Maire
Mandat
Manu Turquia
2020-2026
Code postal 57925
Code commune 57179
Démographie
Gentilé Distroffois
Population
municipale
1 828 hab. (2019 )
Densité 231 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 19′ 58″ nord, 6° 16′ 02″ est
Altitude Min. 163 m
Max. 257 m
Superficie 7,93 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Luxembourg (partie française)
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Metzervisse
Législatives Neuvième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Distroff
Géolocalisation sur la carte : France
Distroff
Géolocalisation sur la carte : Moselle
Distroff
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Distroff
Liens
Site web mairie-distroff.fr

    Géographie

    Distroff est un petit village situé au nord-ouest du département de la Moselle, à plus ou moins 5-10 min. de Thionville et 20 min. de Metz.

    Communes limitrophes de Distroff
    Kuntzig Valmestroff Elzange
    Yutz Inglange
    Stuckange Metzervisse

    Hydrographie

    La commune est située dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par la Bibiche[Carte 1].

    La Bibiche, d'une longueur totale de 22,6 km, prend sa source dans la commune de Bettelainville et se jette dans la Moselle à Basse-Ham, après avoir traversé dix communes[1].

    Réseaux hydrographique et routier de Distroff.

    La qualité du ruisseau la Bibiche peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité[Carte 2].

    Urbanisme

    Typologie

    Distroff est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Luxembourg (partie française), dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 115 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[5],[6].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (59,6 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (63,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (38,9 %), forêts (18,2 %), prairies (14,9 %), zones urbanisées (12,2 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (10 %), zones agricoles hétérogènes (5,8 %)[7].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].

    Toponymie

    • Ancien noms[9]: Thiesdorf (1224), Dickesdorf (XIIIe siècle), Tiekestorf (1310), Diestorf (1371), Dickelstrof (XVe siècle), Diestorff (1471 et 1801), Distorffz (1485), Distorff (1511), Diestroff et Diestorff (1698), Distroff (1793), Diesdorf (1871-1918).
    • Dischdrëf et Dischtrof en francique lorrain.

    Histoire

    Commune du canton de Metzervisse, Distroff apparaît dans les textes dès 1224 sous le nom de Thiesdorf[9], d'un nom d'homme germanique Thieko et du germanique dorf (village).

    Il est établi que Distroff existait dès l'époque romaine.

    En 936, l'église de Trèves céda le domaine de Distroff, villa Théodorica, à Ada, fille de Folrad, nièce de Roger, évêque de Trèves mais dû abandonner le domaine qu'elle possédait à Marienthal près de Sierck-les-Bains.

    La famille portant le nom de Distroff apparaît pour la première fois en 1224 avec Eustache de Distroff.

    La seigneurie de Distroff s'étendait au sud du comté de Luxembourg et comprenait de vastes domaines s'étendant sur les communes de Kuntzig, Stuckange, Heckling (détruit en 1631 à la guerre de Trente Ans), Metzervisse et Volstroff. Situés de part et d'autre de la Bibiche, ces villages constituaient le centre de la seigneurie avec des propriétés excentrées telles Rurange, Direval (village disparu sur le ban d'Ennery), Kœnigsmacker vendue aux comtes de Luxembourg en 1370, Mancy près de Luttange, Mondelange et Ay.

    Les armoiries de couleur rouge, symboles du blason des Hollenfels, furent créées en souvenir du mariage de Nicolas de Distroff avec Elisabeth de Hollenfels en l'an de grâce 1230.

    Le château de la seigneurie est mentionné pour la première fois en 1309, près de la vigne et de la parcelle appelée encore aujourd'hui "derrière le château". Il était donc déjà situé en lieu et place de celui qui fut rasé en 1985.

    En 1495 Georges de Schiffeldange, sous-prévost de Thionville acquit la seigneurie après la disparition de la famille Distroff. Le domaine fut rapidement morcelé.

    En 1659, le Luxembourg céda Distroff à la France (traité des Pyrénées).

    Jean-Baptiste Pantaléon Durand, avocat au parlement de Metz, décida de reconstituer l'intégralité du domaine. Sous son règne le château fut relevé en conservant trois des quatre tours initiales.

    Après la Révolution, le village se développa tout au long du XIXe siècle.

    Après l'annexion allemande en 1871 et l'effort d'industrialisation de l'occupant, le visage de la commune se transforma radicalement.

    Une usine de ciment fut créée en 1891 ainsi qu'un site moderne de fabrication de chaux en 1893 (usine Lothringer Portland-Cement-Werke, société Dingler und Schweister de Cologne).

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    mars 1959 mars 1989 François Putz    
    mars 1989 mars 2014 Yves Aschbacher   Président de la Communauté de Communes
    mars 2014 En cours Salvatore La Rocca ECO Cadre[10]
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[11]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[12].

    En 2019, la commune comptait 1 828 habitants[Note 3], en augmentation de 10,05 % par rapport à 2013 (Moselle : −0,03 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1836 1841 1861 1866 1871
    2333863718451 1231 058978954961
    1875 1880 1885 1890 1895 1900 1905 1910 1921
    8691 042950990650809903861772
    1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975 1982
    8548867767268041 0681 0161 3461 436
    1990 1999 2004 2006 2009 2014 2019 - -
    1 4211 4811 4411 4701 5761 6841 828--
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[13] puis Insee à partir de 2006[14].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Tour clocher de l'ancienne chapelle.
    • Découverte d'une tête de bélier en bronze.
    • Calvaire Saint-Hubert érigé en 1617, érigée pour Jean Klop ; emblèmes professionnels de paysans : coutre, soc. (sainte Anne, sainte Catherine, saint Hubert équestre et saint Nicolas).
    • Calvaire de la Grand Rue.
    • Grotte. L'inauguration de la grotte de Distroff a eu lieu le 22 août 1971. Celle-ci se situe sur un terrain communal, au carrefour de la rue des Anciens-Fours-à-Chaux et de la rue du Château-d'Eau.Sa reconstruction a été rendue possible grâce à une opération menée de pair par la communauté paroissiale et la municipalité, avec le concours de nombreux dons et l'aide d'industriels et entrepreneurs locaux.
    • Château[15] : du château primitif construit au XVe siècle, seules subsistent les tours Nord-Ouest et Sud-Ouest. Au milieu du XVIIIe siècle François Benoît Durand fait reconstruire le château. La chapelle castrale est reconstruite en 1736, (date portée par le fronton du portail). Le portail d'accès à la cour du château est construit en 1771 (date portée sur les clefs intérieure et extérieure). François Michel Durand ajoute en 1771 un grand bâtiment au sud-est de la cour destiné à abriter la bibliothèque et à loger les employés. Ce bâtiment est reconstruit au milieu du XIXe siècle en même temps que la plupart des dépendances. La ferme occupant l'aile Ouest de ces dépendances est reconstruite en 1846 (date portée sur le linteau de la porte piétonne). La chapelle castrale fait office d'église paroissiale jusqu'en 1910 et est démolie en 1956, à l'exception de la tour clocher.
    • Le vieux château[16],[17] : édifice classé, de style Renaissance, et en attente de restauration. Malgré le mauvais état actuel on devine ce que devait être l'édifice construit en 1615 par Adam de Sybricht de Neuerbourg, co-seigneur de Distroff. Les armoiries du fronton ont aujourd'hui malheureusement disparu.
    • La porterie de la cour du château avant qu'elle soit dépouillée de son arche et de son fronton.
    • Le calvaire du Voos (1619). Cette croix se dresse sur un terrain appartenant à la commune. Son état est intact, quoique son aspect trahisse son âge. Pour le protéger, le maire de Distroff l'a fait entourer d'une grille, et pour lui donner un air plus majestueux, il l'a flanquée de deux marronniers. Cette croix occupait jadis une autre place : au tournant du « Lohweg », en venant du village. Pendant la Révolution française, elle avait été enterrée dans un champ appartenant actuellement à M. Scheitzer. Cela sans doute pour la soustraire à la fureur révolutionnaire.En 1908, elle fut dressée à la place qu'elle occupe aujourd'hui. Au temps de nos pères, les fidèles de Distroff venaient le jour de la Saint-Hubert prier devant cette croix pour être préservés de la morsure des chiens enragés.

    Aujourd'hui, on oublie ce jour, et on ne vient plus prier. C'est déjà beaucoup si on salue en passant. Texte de Pierre Vohl (30 août 1929).

    Édifice religieux

    • Église paroissiale Sainte-Catherine date de 1910 et remplace l'ancienne chapelle castrale XVIIIe siècle devenue trop exiguë.

    Héraldique

    Blason
    De gueules au chef d'argent chargé de trois fusées accolées de sable[18].
    Détails
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Voir aussi

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
    • Cartes
    1. « Réseau hydrographique de Distroff » sur Géoportail (consulté le 29 juillet 2022).
    2. « Qualité des eaux de rivière et de baignade. », sur qualite-riviere.lesagencesdeleau.fr/ (consulté le ) - Pour recentrer la carte sur les cours d'eau de la commune, entrer son nom ou son code postal dans la fenêtre "Rechercher".

    Références

    1. Sandre, « la Bibiche »
    2. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    3. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Luxembourg (partie française) », sur insee.fr (consulté le ).
    6. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    8. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    9. Bouteiller - Dictionnaire topographique de l'ancien département de la Moselle, rédigé en 1868.
    10. http://direct2.actu.lemonde.fr/alsace-champagne-ardenne-lorraine/moselle,57/distroff,57179/
    11. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    12. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    13. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    14. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    15. Charles Hiegel, Le guide des châteaux de France : Moselle, éditions Hermé, Paris, 1985, p. 57 (ISBN 978-2-86665-013-1).
    16. Château Renaissance
    17. Charles Hiegel, Le guide des châteaux de France : Moselle, éditions Hermé, Paris, 1985, p. 56-57 (ISBN 978-2-86665-013-1).
    18. http://armorialdefrance.fr/page_blason.php?ville=9064
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