Domaine de Peyroutet-Vadier

Le domaine de Peyroutet-Vadier, situé sur le territoire de la commune française de Montaut (Ariège), à moins de 15 km au nord de Pamiers, est un vaste ensemble datant principalement du XVIIe siècle, enchâssé dans un parc tricentenaire aux essences rares.

Domaine de Peyroutet-Vadier
Fin construction 1810
Propriétaire initial Marc-Guillaume-Alexis Vadier
Destination initiale Résidence
Propriétaire actuel Gilles Dussert
Protection  Inscrit MH (1993)[1]
Coordonnées 43° 12′ 10″ nord, 1° 37′ 10″ est[2]
Pays France
Région historique Occitanie
Département Ariège
Commune Montaut
Géolocalisation sur la carte : Ariège
Géolocalisation sur la carte : Occitanie
Géolocalisation sur la carte : France

Localisation

Le domaine se trouve à 2,5 km au nord-ouest du village de Montaut, au-delà de l'autoroute A66. C'est une propriété privée qui ne se visite pas.

Histoire

Le domaine de Peyroutet était un ancien prieuré dépendant de l'évêché de Pamiers, édifié, selon de fortes vraisemblances, sur les reliefs d’une villa gallo-romaine.

C'est la demeure rurale du Constituant puis Conventionnel Marc-Guillaume-Alexis Vadier (1736-1828). Ancien officier d’infanterie, il occupa des fonctions judiciaires au présidial de Pamiers. Député du Tiers état du Pays de Foix aux États généraux, il fut du Serment du Jeu de paume, de la Déclaration des droits de l'homme, de l’Abolition des Privilèges (). On lui reconnaît la paternité de la création du département de l’Ariège.

En 1988, à l’occasion de l’édition de sa biographie de Vadier, Gilles Dussert se porta acquéreur du domaine. À sa demande, il fut intégralement inscrit au titre des Monuments historiques par arrêté du [1].

Comme le président Valéry Giscard d’Estaing l’écrivit à l’auteur  : « j’avoue avoir découvert l’homme en vous lisant. Curieuse destinée que la sienne et qui donne à réfléchir sur le hasard des carrières… »

Sur démarche conjointe de Gilles Dussert et du Conseil général de l’Ariège alors sous la présidence de Robert Naudi, il fut convenu du retour à Peÿroutet des cendres du Révolutionnaire (1990) mort en exil à Bruxelles[3]. Le site est donc doublement protégé, comme monument et lieu exceptionnel d’inhumation. C’est au sens le plus exact un lieu de mémoire.

Description

Plusieurs campagnes de travaux ont été conduites : réfection de la chapelle et des écuries, reprise et couverture de la tour-pigeonnier, toitures des parties basses, du bâtiment principal et de la maison dite du régisseur.

Références

  1. Notice no PA00093942, base Mérimée, ministère français de la Culture
  2. « Carte IGN classique » sur Géoportail.
  3. « Marc Guillaume Vadier: de Pamiers à l'Assemblée, une carrière politique sous la Révolution », La Dépêche du midi, (lire en ligne)

Voir aussi

Bibliographie

  • Gilles Dussert, Vadier, le grand inquisiteur (1736-1828), Paris, Imprimerie nationale, , 274 p. (ISBN 2-11-080951-5, lire en ligne).
  • Jean-Clément Martin, La France en Révolution (1789-1799), Paris, Belin, 1990.
  • Timothy Tackett, Becoming a Revolutionary, Princeton University Press, 1996.
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