Dominique Dubarle

Dominique Dubarle ( à Biviers - à Paris)[1] est un religieux et philosophe français. Dominicain, professeur au Saulchoir, il a été expert au concile Vatican II et doyen de la faculté de philosophie de l'Institut catholique de Paris de 1967 à 1973.

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Dominique Dubarle
Fonctions
Doyen
Faculté de philosophie de l'Institut catholique de Paris (d)
-
Jean Châtillon (d)
Directeur
Éditions du Cerf
-
Pierre Boisselot (d)
Pierre Boisselot (d)
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Pierre Léon Marie Louis Dubarle
Nationalité
Formation
Activités
Père
André Dubarle (d)
Fratrie
Autres informations
A travaillé pour
Religion
Ordre religieux

Biographie

Il est le fils du capitaine André Dubarle[2].

Lycéen au Collège Stanislas, sa vocation fut influencée par l'enseignement religieux de l'aumônier de l'établissement, l'abbé Beaussart (futur évêque auxiliaire de Paris) ainsi que par son amitié avec son condisciple Jean Riondet (1907-1929), décédé avant d'avoir pu entrer dans l'ordre des Dominicains. Le père Dubarle collabora avec Louis Leprince-Ringuet à résoudre des problèmes de physique nucléaire. Il contribua à faire connaître la cybernétique en France dès 1948 et écrivit un essai sur Norbert Wiener.

Son enthousiasme pour la cybernétique le conduit même à un utopisme technologique dont il tire les conséquences politiques. Ainsi, il écrit dans un article du Monde daté du 28 décembre 1948 : "l'une des perspectives les plus fascinantes ainsi ouvertes est celle de la conduite rationnelle des processus humains, de ceux en particulier qui intéressent les collectivités" . Le prêtre dominicain se plaît même à "concevoir un appareillage d'Etat couvrant tout le système de décisions politiques, soit dans un régime de pluralités d'Etats se distribuant la Terre, soit dans le régime, apparemment beaucoup plus simple, d'un gouvernement unique de la planète" . En résumé, Dominique Dubarle, à la suite de Norbert Wiener, se prend à "rêver à un temps où une machine à gouverner viendrait suppléer - pour le bien ou pour le mal, qui sait ? - l'insuffisance aujourd'hui patente des têtes et des appareils coutumiers de la politique"[3]. Ces thèses, relatées par le spécialiste des théories de la communication Philippe Breton[4], souligne les dérives possibles d'un rationalisme platonisant selon lequel la politique serait un sujet trop sérieux pour être laissé aux hommes, incapables de s'élever au dessus de la matière.

La pensée de Dominique Dubarle, doyen de la Faculté de philosophie de l'Institut catholique de Paris (1967-1973), se révèle d'une exceptionnelle profondeur. Formé à la logique mathématique et à l'épistémologie des sciences, travaillant suivant la voie tracée par Aristote et saint Thomas d'Aquin, sur le front de l'ontologie, nouant un incessant dialogue avec la pensée hégélienne, réfléchissant inlassablement sur les données et les enjeux de la culture contemporaine, il a repensé fondamentalement les liens entre vérité et acte philosophique, métaphysique et liberté, théologie et philosophie.

En 1964, il participe en tant que religieux à la Semaine de la pensée marxiste et publie Pour un dialogue avec le marxisme, qui est vivement critiqué par le père Philippe de la Trinité au Vatican[5].

Il est le frère d'André-Marie Dubarle (1910-2002), également dominicain et professeur au Saulchoir.

Ouvrages

Apparition cinématographique

Notes et références

  1. État civil sur le fichier des personnes décédées en France depuis 1970
  2. https://gw.geneanet.org/pierfit?lang=en&p=andre&n=dubarle&oc=1.
  3. « La manipulation mécanique des réactions humaines créera-t-elle un jour " le meilleur des mondes " ? Les premiers grands relais du cerveau humain - Le dépassement du système nerveux - Les processus de la pensée probabilité - Un prodigieux " jeu de l'homme " - Vers le bonheur (?) statistique des masses. », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
  4. Philippe Breton, « Informatique et utopie », sur Le Monde diplomatique, (consulté le )
  5. Philippe de la Trinité, « Progressisme doctrinal 'catholico-marxiste' Vol. 15, Nº. 2, », Teresianum Vol. 15, n°2, , p. 374-383 (ISSN 0392-4556, lire en ligne)

Liens externes

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