Dominique Grima

Dominique Grima, appelé aussi Grenier ou Grinia, est un frère prêcheur, professeur de théologie, prélat français, évêque de Pamiers de 1326 à 1347, né à Toulouse.

Dominique Grima
Biographie
Naissance Toulouse
Décès
Évêque de l'Église catholique
Évêque de Pamiers

(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org

Biographie

Dominique Grima naît à Toulouse. Il rejoint l'ordre des frères prêcheurs - les dominicains. Il étudie d'abord la philosophie au couvent des frères prêcheurs de Brive en 1290-1291, sous le lectorat de Bérenger de Landorre qui a été maître général des dominicains. Il continue ses études au couvent de Carcassonne, en 1291-1292, puis à celui de Toulouse, en 1292-1293. En 1301-1302, il est sous-lecteur au couvent de Toulouse, et l'année suivante, il est lecteur au couvent de Périgueux. Il est assigné à poursuivre des études au couvent de Paris, entre 1304 et 1308. Il est ensuite nommé lecteur conventuel à Bordeaux, en 1308-1310. Il enseigne de nouveau à Toulouse de 1311 jusque, probablement, en 1321. Il y remplit aussi la fonction de prédicateur général, en 1312. Il y seconde l'inquisiteur Bernard Gui, en 1320. En 1319, il dédie au pape Jean XXII un ouvrage qui lui vaut la maîtrise en théologie, « mandante domini Johanne papa », vers 1320-1321.

Probablement dès l'automne 1321, il succède à Guillaume de Laudun, après son élection à l'archevêché de Vienne, comme lecteur à la cour pontificale. Il est nommé magister sacri palatii, maître du palais apostolique d'Avignon, en 1324, après la nomination de Raymond Béguin comme patriarche latin de Jérusalem. D'après la continuation du De Quatuor de Bernard Gui, il a été maître en théologie en Avignon sur ordre du pape. Après 1322, il est souvent désigné magister theologie en précisant in curia Romana lector. Dès son élection, en 1316, le pape Jean XXII l'aurait encouragé à entreprendre l'enseignement biblique.

Il est nommé évêque de Pamiers, le . Il a occupé ce siège jusqu'à sa mort, en 1347.

En 1326, il est un des six maîtres de théologie[1] qui envoient au pape Jean XXII leur avis sur 51 articles de Guillaume d'Ockham.

Entre 1335 et 1341, il fait construire à ses frais la chapelle Saint-Antonin, au couvent des Jacobins de Toulouse, où se trouve sa sépulture[2],[3],[4],[5].

Publications

Notes et références

  1. Les autres maîtes sont John Lutterell, chancelier de l'université d'Oxford, Guillaume Durand de Saint-Pourçain, évêque de Meaux, deux ermites de Saint-Augustin, Grégoire, évêque de Belluno-Feltre, Giovanni Pagnotta, évêque d'Agnani en 1330, Raymond Béguin, patriarche latin de Jérusalem, qui a été évêque d'Agnani que le pape Jean XXII a demandé d'examiner les 51 articles de Guillaume d'Ockham. Ces articles concernent l'enseignement de Guillaume d'Ockham à l'université d'Oxford, notamment dans son explication du Maître des Sentences (Auguste Pelzer, « Les 51 articles de Guillaume Occam censurés, en Avignon, en 1326 », dans Études d'histoire littéraire sur la scolastique médiévale, t. VIII, Louvain, Publications universitaires, coll. « Philosophes médiévaux », (lire en ligne), p. 508-519)
  2. Ph. E., « Toulouse. Une bande dessinée du XIVe siècle aux Jacobins », La Dépêche du midi, (lire en ligne)
  3. Jacobins de Toulouse : Chapelle Saint-Antonin
  4. Lahondès 1882, p. 162
  5. Jules de Lahondès, « Chapelle Saint-Antonin du couvent des Jacobins de Toulouse », Bulletin de la Société archéologique du Midi de la France, t. 34, , p. 233-235 (lire en ligne)
  6. BnF, Archives et manuscrits : Ms 28, Dominique Grenier, évêque de Pamiers. Lecture sur la Bible. — Première partie ou Volumen legale, tome I
  7. Mirador BVMM : Ms 0029
  8. Mirador BVMM : Ms 0030
  9. Mirador BVMM : Ms 0031

Annexes

Bibliographie

  • Congrégation de Saint-Maur, Gallia Christiana in provincias ecclesiasticas : Ubi de Provinciis Tolosana & Trevirensi agitur, t. XIII, Paris, Typographia Regia, (lire en ligne), p. 161-162
  • [Lahondès] Jules de Lahondès, Annales de Pamiers, t. 1, Toulouse, Édouard Privat libraire-éditeur, (lire en ligne), p. 82, 119, 120, 122, 161-166, 225
  • Célestin Douais, Essai sur l'organisation des études dans l'ordre des Frères prêcheurs au treizième et au quatorzième siècle (1216-1342) : première province de Provence, province de Toulouse, Paris, Alphonse Picard, (lire en ligne), p. 102-104, 117, 119, 124, 128, 148
  • Célestin Douais, Les frères prêcheurs en Gascogne au XIIIe et au XIVe siècle : chapitres, couvents et notices, t. Première partie : chapitres, Paris, Honoré Champion, (lire en ligne), p. 401-402
  • Charles-Victor Langlois, « Dominique Grima, frère prêcheur », dans Histoire littéraire de la France, Paris, Imprimerie nationale, (lire en ligne), chap. XXXVI, p. 254-265
  • Martin Morard, « Dominique Grima, o.p., un exégète thomiste à Toulouse au début du XIVe siècle », dans Église et culture en France méridionale (XIIe-XIVe siècle), Toulouse, Éditions Privat, coll. « Cahier de Fanjeaux, no 35 », (ISBN 2-7089-3436-8, lire en ligne), p. 325-374

Articles connexes

Liens externes

  • Portail du christianisme
  • Portail du Moyen Âge tardif
  • Portail de l’Ariège
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.