Dorstenia brasiliensis

Dorstenia brasiliensis est une de plante herbacée géophyte de la famille des Moraceae (famille des figuiers) et de l'ordre des Rosales, appelée contrayerba en espagnol (attention, cette appellation vernaculaire générique recouvre une cinquantaine d'espèces différentes dont Flaveria bidentis et Trixis antimenorrhoea).

Dorstenia brasiliensis
Dorstenia brasiliensis Lam. dessiné en 1828 par W.J. Hooker [1]
Classification APG III (2009)
Règne Plantae
Clade Angiospermes
Clade Dicotylédones vraies
Clade Noyau des Dicotylédones vraies
Clade Rosidées
Ordre Rosales
Famille Moraceae
Genre Dorstenia

Espèce

Dorstenia brasiliensis
Lam., 1786

Synonymes

  • Dorstenia amazonica Carauta, C. Valente & Barth
  • Dorstenia brasiliensis fo. balansae Chodat
  • Dorstenia brasiliensis var. guaranitica Chodat & Vischer
  • Dorstenia brasiliensis var. major Chodat & Hassl.
  • Dorstenia brasiliensis var. palustris Hassl.
  • Dorstenia brasiliensis var. tomentosa (Fisch. & C.A. Mey.) Hassl.
  • Dorstenia brasiliensis var. tubicina (Ruiz & Pav.) Chodat & Vischer
  • Dorstenia brasiliensis var. typica Hassl.
  • Dorstenia heringeri Carauta & C. Valente
  • Dorstenia infundibuliformis Lodd.
  • Dorstenia montana Herzog
  • Dorstenia montevidensis Miq.
  • Dorstenia pernambucana Arruda
  • Dorstenia sabanensis Cuatrec.
  • Dorstenia schulzii Carauta, C. Valente & Dunn de Araujo
  • Dorstenia tomentosa Fisch. & C.A. Mey.
  • Dorstenia tubicina fo. major (Chodat & Hassl.) Hassl.
  • Dorstenia tubicina fo. subexcentrica Hassl.
  • Dorstenia tubicina fo. typica Hassl.
  • Dorstenia tubicina Ruiz & Pav.
  • Dorstenia tubicina var. genuina Hassl.
  • Dorstenia tubicina var. opifera (Mart.) Hassl.[2]

Elle a été décrite en 1786 par le botaniste Jean-Baptiste Lamarck, dans l'Encyclopédie Méthodique (sect. Botanique, vol. 2, no 317).

Le genre Dorstenia a été nommé en honneur du botaniste allemand Theodor Dorsten (1492 - 1552), tandis que l'épithète spécifique brasiliensis fait bien entendu référence au Brésil[3].

Répartition

Cette plante est originaire du nord-est et du centre de l'Amérique du Sud (du sud du Brésil, du Paraguay, et du nord-est de l'Argentine au Venezuela)[4],[5],[6].

Son aire de répartition recouvre les écorégions de l'Amazonie, du Plateau des Guyanes, de la Forêt Atlantique, et du Cerrado, ainsi que la côte nord-est de Trinidad-et-Tobago.

Utilisations

On utilise ses feuilles, sa tige, son écorce, son tubercule et ses racines en infusion (à raison de 1 à 2 g par tasse d'eau bouillante), entre autres comme emménagogue, contre les fièvres intermittentes, ou comme tonique, stimulant et diurétique[réf. nécessaire].

Elle serait aussi tonicardiaque et améliorerait la circulation sanguine[réf. nécessaire].

Dans certaines communautés traditionnelles d'Amérique, cette espèce est considérée comme sacrée. Elle sert à la fabrication d'amulettes et de talismans (payé) pour ses propriétés curatives et spirituelles. Il existe un tabou concernant ses propriétés magiques. Elle est très utilisée contre les maladies et contre le “mal”, le “daño”, ou "gualicho", mais aussi pour dominer la volonté de l'être aimé (philtre d'amour)[réf. nécessaire].

Références

  1. William Jackson Hooker, « n°2804 - Dorstenia tubicina Ruiz & Pavon », Curtis’s Botanical Magazine, 2 (2), vol. 55, t. 2791-2875,
  2. (en-US) « Name - Dorstenia brasiliensis Lam. - synonyms », Tropicos, Saint Louis, Missouri, Missouri Botanical Garden (consulté le )
  3. Helmut Genaust, Etymologisches Wörterbuch der botanischen Pflanzennamen, Basel; Stuttgart; Birkhäuser Verlag, , 390 p. (ISBN 3-7643-0755-2)
  4. GBIF.org: Checklist View for Dorstenia brasiliensis, with distribution map.
  5. GBIF.org: Naturalis Biodiversity Center — Occurrence Search Results for Dorstenia brasiliensis
  6. Cornelis C. Berg, « Moreae, Artocarpeae, and Dorstenia (Moraceae), with Introductions to the Family and Ficus and with Additions and Corrections to Flora Neotropica Monograph 7 », Flora Neotropica, vol. 83, , p. 1–346
  • Berg, C. C. et Hijman, M. E. E., The genus Dorstenia (Moraceae), vol. 2, Botanisk institutt, Universitetet i Bergen, coll. « Ilicifolia », , 1–211 p.
  • Luis Brako et James L. Zarucchi, Catalogue of the Flowering Plants and Gymnosperms of Peru, vol. 45, coll. « Monogr. Syst. Bot. Missouri Bot. Gard. / i–xl », , 1286 p. (ISBN 978-0-915279-19-7)
  • Forzza, R. C., Lista de espécies Flora do Brasil, Rio de Janeiro., Jardim Botânico do Rio de Janeiro, (lire en ligne)
  • Foster, R. C., A catalogue of the ferns and flowering plants of Bolivia, vol. 184, coll. « Contr. Gray Herb. », , 1–223 p. (DOI https://www.jstor.org/stable/41764644)
  • V. A. Funk, P. E. Berry, S. Alexander, T. H. Hollowell et C. L. Kelloff, Checklist of the Plants of the Guiana Shield (Venezuela : Amazonas, Bolivar, Delta Amacuro; Guyana, Surinam, French Guiana), vol. 55, coll. « Contr. U.S. Natl. Herb. », , 1–584 p. (lire en ligne)
  • O. Hokche, P. E. Berry et O. Huber (dir.), Nuevo Catálogo de la Flora Vascular de Venezuela, Caracas., Fundación Instituto Botánico de Venezuela, , 1–860 p. (lire en ligne)
  • M. H. Nee, Fl. Reg. Parque Nac. Amboró Bolivia : Magnoliidae, Hamamelidae y Caryophyllidae, vol. 2, Santa Cruz, Fundación Amigos de la Naturaleza, , 1–209 p. (ISBN 99905-66-36-4)
  • A. E. Burkart, N. S. Troncoso et N. M. Bacigalupo, Flora ilustrada de Entre Ríos (Argentina) : Moraceae, Droseraceae, vol. 6 (3a), Buenos Aires., Instituto Nacional de Tecnología Agropecuaria, , 22–31 p.
  • Edwin F. Saravia Miranda, Estudio de la vegetación de las partes altas de las provincias Campero y Mizque (Cochabamba), vol. i–v, Cochabamba, Universidad Mayor de San Simón, coll. « Tesis », , 1–92 p. (lire en ligne)
  • J. A. Steyermark, Flora of the Venezuelan Guayana Project,
  • F. O. Zuloaga et O. Morrone, Catálogo de las plantas vasculares de la Argentina, vol. 74(1–2), coll. « Monogr. Syst. Bot. Missouri Bot. Gard. », , 1–1331 p.

Liens externes

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