Dragey-Ronthon
Dragey-Ronthon est une commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 805 habitants[Note 1].
Dragey-Ronthon | |
Le manoir de Potrel par Jan Griffier, en 1650. | |
Administration | |
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Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Manche |
Arrondissement | Avranches |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération Mont-Saint-Michel-Normandie |
Maire Mandat |
David Guerlavais 2020-2026 |
Code postal | 50530 |
Code commune | 50167 |
Démographie | |
Population municipale |
805 hab. (2019 ) |
Densité | 53 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 42′ 42″ nord, 1° 29′ 50″ ouest |
Altitude | Min. 6 m Max. 115 m |
Superficie | 15,17 km2 |
Élections | |
Départementales | Canton d'Avranches |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
Géographie
La commune est à l'ouest de l'Avranchin et dispose d'une plage qui donne sur la baie du mont Saint-Michel. Le bourg de Dragey est à 6,5 km au sud-ouest de Sartilly, à 13 km à l'ouest d'Avranches et à 19 km au sud de Granville. Le bourg de Ronthon est à 3 km au nord-est de celui de Dragey et à 4 km au sud-ouest de Sartilly[1].
Le point culminant (115 m) se situe en limite nord.
Toponymie
Nom créé en 1979 par la fusion des toponymes Dragey et Ronthon.
Le toponyme Dragey est attesté sous la forme Drageiun en 1027-1035[4]. Son origine est incertaine. Elle pourrait être liée à un anthroponyme roman tel que Dravius[4].
Ernest Nègre part dans une tout autre direction, et voit dans le nom de Dragey une variante masculine (non attestée) de dragée, au sens agricole de « dravière, fourrage constitué d'un mélange de vesce et d'avoine »[5].
Ronthon est composé de l'élément -thon qui semble dérivé de l'anglo-saxon tun qui a donné l'anglais town[6], et de l'élément ron dont Ernest Nègre attribue l'origine à l'anthroponyme germanique Raganus[7]. Ce toponyme est attesté sous les formes Ransthun en 1158, Ronthon en 1212 et Ronton en 1254[7].
Histoire
Philippe Auguste avait fait construire, près du Mont-Saint-Michel, une place forte qui pendant la guerre de Cent Ans profita aux Anglais. Elle fut détruite en 1591 par Gabriel II de Montgomery (1560-1635)[8].
En 1973, les communes de Dragey, Genêts, Ronthon et Saint-Jean-le-Thomas ont formé Dragey-Tombelaine. Genêts, Ronthon et Saint-Jean-le-Thomas gardaient un statut de communes associées. En 1979, Genêts et Saint-Jean-le-Thomas ont repris leur indépendance, et la commune a finalement pris le nom de Dragey-Ronthon.
Politique et administration
Le conseil municipal est composé de quinze membres dont le maire et quatre adjoints[10]. L'un de ces conseillers est maire délégué de la commune associée de Ronthon[10].
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[11]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[12].
En 2019, la commune comptait 805 habitants[Note 2], en diminution de 0,25 % par rapport à 2013 (Manche : −0,97 %, France hors Mayotte : +2,17 %). Dragey a compté jusqu'à 942 habitants en 1836, Ronthon 563 en 1821.
Économie
Commune rurale dont l'activité économique repose essentiellement sur l'élevage (de chevaux et de vaches laitières) et le tourisme estival.
Lieux et monuments
Les églises
- L'église Saint-Médard (ou Saint-Marc, du nom de son hameau) de Dragey de style roman, construite à partir du XIe siècle[16], inscrite aux Monuments historiques[17], dans laquelle on peut voir un vitrail rappelant la tragédie (noyade) du fils du propriétaire d'alors du manoir de Brion, Monsieur Isselin avec un de ses amis. Sa tour Saint-Médard servait de point de repère (amer) aux pêcheurs, pèlerins ou navigateurs qui se trouvaient en baie. Elle abrite deux ensembles autel-retable et une chaire (XVIIe), classés à titre d'objets[18].
- L'église Saint-Nicolas de Ronthon (en partie du XIIe siècle) avec son haut clocher et son absence de transept. Un ensemble autel-retable-tabernacle-statues-reliquaires ainsi qu'une Vierge à l'Enfant du XIIIe sont classés à titre d'objets.
Ces églises dépendent de la paroisse Saint-Auguste-Chapdeleine du doyenné du Pays de Granville-Villedieu[19].
Les manoirs
- Le manoir de Potrel (XVIIe siècle), inscrit partiellement aux monuments historiques[20].
- Le manoir de Brion, ancien prieuré, construit dès le XIVe siècle.
Personnalités liées à la commune
- Vincent Cronin (1924-2011), homme de lettres, biographe et historien britannique, a résidé à la fin de sa vie au manoir de Brion.
Voir aussi
Notes et références
Notes
- Population municipale 2019.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
Références
- Altitudes, coordonnées, superficie : répertoire géographique des communes 2012 (site de l'IGN, téléchargement du 24 octobre 2013)
- Distances routières les plus courtes selon Viamichelin.fr
- « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée »
- « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée »
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Larousse,
- Ernest Nègre, Toponymie Générale de la France, Droz, Genève, t. III, 1991, p. 1310, § 24357.
- René Lepelley, Noms de lieux de Normandie et des îles Anglo-Normandes, Paris, Bonneton, , 223 p. (ISBN 2-86253-247-9), p. 134
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, t. 2 : Formations non romanes ; formations dialectales, Genève, (lire en ligne), p. 1010
- Guy Le Hallé, Châteaux forts de Basse-Normandie, t. II, Louviers, Ysec Éditions, , 160 p. (ISBN 978-284673-215-4), p. 89.
- Réélection 2014 : « Dragey-Ronthon (50530) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
- « Municipales à Dragey-Ronthon. David Guerlavais est le nouveau maire », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Ronthon », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
- Église de Dragey - Site études françaises
- « Église Saint-Médard », notice no PA00135508, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Œuvres mobilières à Dragey-Ronthon », base Palissy, ministère français de la Culture.
- Site du diocèse
- « Manoir de Potrel et ses dépendances », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
Bibliographie
- Édouard Le Héricher, Avranchin monumental et historique, t. 2, Avranches, Tostain, (lire en ligne), « Dragey », p. 604-610
- Édouard Le Héricher, Avranchin monumental et historique, t. 2, Avranches, Tostain, (lire en ligne), « Ronthon », p. 665-667
- Michel Le Moussu, Dragey, Histoire et patrimoine.
Liens externes
- Dragey-Ronthon sur le site de la communauté de communes
- Résumé statistique de Dragey-Ronthon sur le site de l'Insee
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