Eauripik

L'atoll d'Eauripik est situé dans les îles Carolines dans l'océan Pacifique. Il appartient aux îles extérieures de Yap. Il constitue une municipalité de l'État de Yap des États fédérés de Micronésie. Dans le cadre des élections législatives internes à l'État de Yap, la municipalité appartient avec celles d'Ifalik et de Faraulep au quatrième district électoral. Ce district élit pour quatre ans un sénateur au scrutin uninominal majoritaire à un tour[1],[2]. L'atoll est localisé à environ 108 km au sud-ouest de Woleai. La population est de 114 personnes en 2010.

Atoll d'Eauripik

Image satellite de l'atoll d'Eauripik
Géographie
Pays États fédérés de Micronésie
Archipel Îles Carolines
Localisation Océan Pacifique
Coordonnées 6° 41′ 30″ N, 143° 02′ 30″ E
Superficie 0,236 km2
Nombre d'îles 4
Île(s) principale(s) Oao, Eauripik
Point culminant m
Géologie Atoll
Administration
Statut Municipalité

État Yap
District Îles extérieures de Yap
Démographie
Population 114 hab. (2010)
Densité 483,05 hab./km2
Autres informations
Fuseau horaire UTC+10
Géolocalisation sur la carte : Micronésie
Atoll d'Eauripik
Îles dans les États fédérés de Micronésie

Géographie

Topographie

L'atoll corallien d'Eauripik est constitué de trois îles couvrant une superficie de 0,256 km2. Il s'étend sur 11 km de long et 3 km de large et comprend un lagon de 5,921 km2. Il y avait originellement six îles mais deux d'entre elles ont été emportées par les vagues d'un typhon dans les années 1970. Les îles restantes sont d'ouest en est : Edarepe (Yaetalhiipiy), une plage de sable à l'ouest de l'atoll, Oao (Oau) au centre-nord, Eauripik (Aurepik) et Siteng (Sitiing) à l'extrémité est. Ces trois dernières sont couvertes de cocotiers. Les îles ayant disparu, Elangkileku (Aelangakiit) et Bekefas (Pigefash), étaient situées au sud-est de Oao, sur la frange sud de l'atoll.

Démographie

Évolution démographique
1925 1930 1935 1958 1967 1973
103 (est.)110 (est.)102 (est.)141149 (est.)127
1980 1987 1994 2000 2010 -
121101118113114-
Chiffres de population des recensements de 1925 à 1935 et de 1967 estimés d'après un tableau récapitulatif dans le rapport de recensement de 2000[3].
(Sources : Recensements officiels des populations de l'État de Yap jusqu'en 2000[4] et en 2010[5])
Évolution démographique de la municipalité d'Eauripik depuis 1925

Histoire

Les îles Carolines sont sous domination espagnole du XVIe siècle jusqu'à la fin du XIXe siècle, mais la plupart des communautés des îles de l'actuel État de Yap n'ont que peu de contacts avec les Européens et vivent en toute indépendance. En 1885, à la suite d'un conflit entre l'Espagne et l'Allemagne, l'arbitrage de Léon XIII en confirme la possession à l'Espagne contre des avantages commerciaux pour l'Allemagne[6]. Celle-ci acquiert ces îles en 1899 et les intègre à la Nouvelle-guinée allemande[7]. Au début de la première guerre mondiale, en 1914, l'empire du Japon occupe la zone[8]. Cette occupation est légalisée dans le cadre du mandat des îles du Pacifique créé en 1919 par la Société des Nations[9]. Les îles Carolines passent en 1944 sous le contrôle des États-Unis, qui les administrent en tant que Territoire sous tutelle des îles du Pacifique dans le cadre d'un mandat de l'ONU reçu en 1947. Les États fédérés de Micronésie accèdent à l'indépendance en 1986[10].

Toponymie

L'atoll d'Eauripik a été dénommé Auripik, Aurupig, Aurupik, Eourypyg, Eurupig, Iuripik, Jaurepik, Juripik, Kama, Low Islands, Yaurwpiig, Yoropie , Yorupikku, Yroupikku To ou Yuripik[C 1]. Son île principale a parfois été individualisée sous le nom de Aurepik[C 2].

Annexes

Références

  • (en) Toni L. Carell, Don Boyer, Richard Davis, Marjorie G. Driver, Kevin Foster, Daniel J. Lenihan, David. T. Lotz, Fr. Thomas B. McGrath, James E. Miculka, Tim Rock, Ros S. N. Manibusan, Dennis Blackenbaker, William Cooper, Edward Hood et Suzanne Hendricks, Micronesia, submerged cultural resources assessment of Micronesia, Santa Fe, Southwest cultural resources center, , 624 p. (lire en ligne).
  1. Carell et al. 1991, p. 584, 586, 588, 590.
  2. Modèle:Référence Harvard sans parenthèsesid=Carell1991.
  • Autres sources
  1. (en) « Constitution, article V, The Legislature », fsmsupremecourt.org (consulté le ).
  2. (en) « Yap State Releases List Of Election Candidates », pidp.org, (consulté le ).
  3. (en) « Recensement de 2000 », pacificweb.org (consulté le )
  4. (en) « Recensement jusqu'en 2000 », pacificweb.org (consulté le )
  5. (en) « Recensement de 2010 », pacificweb.org (consulté le )
  6. E. Lefebvre de Behaine, « Léon XIII et le prince de Bismarck », Revue des Deux Mondes, vol. 142, , p. 49-70 (lire en ligne).
  7. Charles Stienon, « La campagne coloniale des Alliés en 1914 et 1915 », Revue des Deux Mondes, vol. 30, , p. 666 (lire en ligne).
  8. Sylvette Boudin-Boyer, 1914-1915 : De Nouméa à Apia... vers un nouvel ordre colonial dans le Pacifique sud dans Angleviel Frédéric et Levine Stephen I. (dir.), La Nouvelle-Zélande et la Nouvelle-Calédonie, voisins, amis et partenaires, Wellington, Victoria University Press, (lire en ligne), p. 171.
  9. Pierre Montagnon, Dictionnaire de la Grande Guerre, Paris, Flammarion, (lire en ligne).
  10. Dirk Anthony Ballendorf, États fédérés de Micronésie dans Griffiths Anne (dir.) Guide des pays fédéraux, 2005, Montréal, McGill-Queen'S University Press, (lire en ligne).

Articles connexes

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