Edmé Nicolas Fiteau
Edmé Nicolas Fiteau, né le à Saint-Léger-le-Petit dans le Cher et mort le à Genève (à l'époque chef-lieu du département du Léman, en France), est un général français de la Révolution et de l’Empire.
Edmé Nicolas Fiteau | |
Naissance | Saint-Léger-le-Petit, Cher |
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Décès | (à 38 ans) Genève, France |
Origine | France |
Allégeance | Royaume de France Royaume de France République française Empire français |
Arme | Cavalerie |
Grade | Général de brigade |
Années de service | 1789 – 1810 |
Conflits | Guerres de la Révolution française Guerres napoléoniennes |
Faits d'armes | Canope Wagram |
Distinctions | Commandeur de la Légion d'honneur Comte de l'Empire |
Biographie
Des chasseurs à cheval aux dragons, 1789-1801
Il entre au service comme enrôlé volontaire dans le chasseurs de Franche-Comté le [1]. Il fait en cette qualité, la campagne de 1792 à l'armée des Alpes, est nommé brigadier-fourrier le et passe avec ce grade dans les partisans de l'armée du Rhin. Il participe aux campagnes de 1793, 1794 et 1795. Promu maréchal des logis le , il est nommé lieutenant-quartier-maître le [2]. Le , à la tête de quatre hommes, dans les bois de Kaiserslautern, il se fraie un passage à travers quinze cavaliers qui ferment le défilé et les met en fuite. Incorporé comme lieutenant dans le 7e régiment bis de hussards le de la même année, il sert avec distinction à l'armée d'Italie. Le , près de Valeggio, il met en déroute deux escadrons napolitains avec un peloton de 25 hommes et fait prisonnier le prince Cutto qui les commande[1].
Le , Fiteau est nommé capitaine, avant de s'embarquer avec l'armée expéditionnaire d'Orient le suivant. Il prend part aux opérations de l'armée en Égypte et en Syrie de 1798 à 1801[2]. Il se distingue surtout dans une expédition dirigée par le général Joseph Lagrange, dans laquelle il fait preuve de résolution en se lançant avec vingt-cinq hussards sur un camp de mamelouks qu'il met en désordre et auxquels il enlève tous leurs bagages[1]. Nommé chef d'escadron provisoire le , il se fait encore remarquer le suivant à Samanhout et dans diverses rencontres avec les Arabes et les mamelouks. Le général en chef le promeut au grade de chef de brigade provisoire du 3e régiment de dragons le . Le , il rallie un peloton de tirailleurs en train de battre en retraite et le ramène au combat, faisant à sa tête plusieurs charges vigoureuses qui lui livre quelques prisonniers. Le 21, il soutient la retraite de l'armée et charge les tirailleurs jusque dans le camp ennemi[2]. Enfin, le 30 du même mois, à la bataille de Canope, il mène la charge de son régiment avec lequel il culbute la première ligne avant d'être blessé de deux coups de feu au bras droit[1].
Aux côtés de Napoléon, 1801-1810
Rentré en France après la capitulation d'Alexandrie, le 3e régiment de dragons vient tenir garnison à Versailles de 1801 à 1803. L'unité fait ensuite partie de la deuxième réserve de l'armée des côtes de l'Océan de 1803 à 1805. Confirmé dans ses deux derniers grades par arrêté du Premier consul le , puis maintenu comme colonel à la tête du 3e dragons, Fiteau est créé membre et officier de la Légion d'honneur les et . Il fait les campagnes de 1805 et 1806, en Autriche et en Prusse à la tête de la 1re brigade de la 2e division de dragons, appartenant à la réserve de cavalerie de la Grande Armée. Il se trouve au passage du Lech, à la prise de Wels, au passage de la Traunn et à la bataille d'Austerlitz[3].
Fait commandeur de la Légion d'honneur le , en récompense de ses services, Fiteau est nommé colonel-major des dragons de la Garde impériale le , peu de temps après la création de ce corps d'élite, dans lequel il sert jusqu'au . Le , il est élevé au grade de général de brigade et commandant de la 2e brigade de la 2e division de cuirassiers (général Saint-Sulpice), à la réserve de cavalerie de l'armée d'Allemagne. Blessé grièvement le suivant à la bataille de Wagram, l'Empereur lui confère le titre de comte de Saint-Étienne avec une dotation. À peine convalescent, il est appelé au commandement du département du Léman (7e division militaire) le . Toutefois, sa santé fragile et les souffrances que lui occasionnent ses blessures altèrent gravement ses facultés intellectuelles ; dans un moment d'aliénation, Fiteau se tue d'un coup de pistolet dans son appartement à Genève le [3].
Notes et références
- Prévost et Bourgeot 2009, p. 28.
- Mullié 1852, p. 528.
- Mullié 1852, p. 529.
Bibliographie
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- « Edmé Nicolas Fiteau », dans Charles Mullié, Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, [détail de l’édition]
- Jean-Jacques Prévost et Vincent Bourgeot, « Les Dragons de la Garde impériale : ou Dragons de l'Impératrice de 1806 à 1815 », Soldats Napoléoniens, Éditions de la Revue Napoléon, no 22 « Les Dragons de l'Impératrice », , p. 3-41 (ISSN 1770-085X).
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