Eisenia andrei
Eisenia andrei est une espèce de ver de terre, proche parent du Ver du fumier (Eisenia fetida). Comme son espèce sœur, c'est un ver épigé, c'est-à-dire qu'il vit dans le compost ou la litière de feuilles et les tas de fumier, plutôt que dans les sols minéraux.
Règne | Animalia |
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Embranchement | Annelida |
Classe | Clitellata |
Sous-classe | Oligochaeta |
Ordre | Haplotaxida |
Sous-ordre | Lumbricina |
Famille | Lumbricidae |
Genre | Eisenia |
Présentation
Il est plus foncé qu’E. fetida et ses anneaux caractéristiques sont moins prononcés. Bien que son statut d'espèce distincte ait été pleinement confirmé dans le milieu des années 1980 par des analyses moléculaires (basée sur l'électrophorèse des protéines isoformes), E. andrei est encore souvent mal identifié et confondu avec le Ver du fumier[1].
Répartition
On le retrouve spontanément en Europe, excepté en Europe de l'Est[2].
Utilisation
Comme Eisenia Fetida, il est utilisée principalement pour ses performances dans le lombricompostage et la lombriculture ainsi que dans les laboratoires d'essais écotoxicologiques. Il est également utilisé comme modèle afin de comprendre le processus de régénération chez un métazoaire complexe.[3]
Utilisation pour étudier la régénération
E. andrei est un modèle prometteur pour la médecine régénérative, c'est en effet un invertébré possédant une structure phénotypique complexe, un système nerveux avancé capable de mémoire, un système vasculaire fermé, un cœlome et une segmentation spécialisée du corps.[3]
Par une analyse notamment transcriptomique, il lui est suspecté d'avoir certains mécanismes de transcription de familles de gène en commun avec la planaire permettant la régénération.[3]
Il a aussi permis de théoriser sur une possible implication des Long interspersed nuclear element 2 (LINE2) dans la régulation des gènes au cours de la régénération. Cette hypothèse reste toutefois à prouver.[3]
Notes et références
- Voua Otomo, L., Voua Otomo, P., Bezuidenhout, C.C. & Maboeta, M.S. 2013.
- « Eisenia andrei (Bouché, 1972) », sur www.gbif.org (consulté le )
- (en) Yong Shao, Xiao-Bo Wang, Jin-Jin Zhang et Ming-Li Li, « Genome and single-cell RNA-sequencing of the earthworm Eisenia andrei identifies cellular mechanisms underlying regeneration », Nature Communications, vol. 11, no 1, , p. 2656 (ISSN 2041-1723, PMID 32461609, PMCID PMC7253469, DOI 10.1038/s41467-020-16454-8, lire en ligne, consulté le )
Liens externes
- (fr+en) Référence GBIF : "Eisenia andrei" Bouché, 1972
- (fr) Référence INPN : "Eisenia andrei" Bouché, 1972
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