Elfriede Scholz

Elfriede Maria Scholz née Remarque (née le 25 mars 1933 à Osnabrück, décédée le 16 décembre 1943 à Berlin-Plotzensee) était une couturière et une résistante, qui tomba victime du nazisme, condamnée à mort et décapitée dans la prison de Plötzensee.

Elfriede Scholz
Plaque commémorative pour Elfriede Scholz à Berlin
Nom de naissance Elfriede Remarque
Naissance
Osnabrück
Décès
prison de Plötzensee
Nationalité Allemande
Pays de résidence Allemagne
Profession
Couturière
Conjoint
Heinz Scholz (de) (musicien)
Famille

Biographie

Elfriede Remarque vint au monde – cinq ans après son frère, ce dernier étant le mondialement célèbre écrivain Eric Maria Remarque – la plus jeune des quatre enfants du relieur de livres Peter Franz Remarque (1867-1954) et d’Anna Maria Remarque. Dans son enfance, elle est souvent malade. Elle fut paralysée pendant 2 ans à cause d’une insuffisance de globules rouges et de faiblesses osseuses. Néanmoins, elle mena un apprentissage de de tailleur. Une sœur née hors-mariage en 1923 mourut d’une défaillance cardiaque après quelques mois. Par Leipzig et Berlin elle arriva finalement à Dresde où elle s’installa comme couturière et en 1941 épousa le musicien Heinz Scholz.

Résistance au nazisme

Comme son frère, elle fut une opposante résolue et farouche au National-Socialisme. Une déclaration à une cliente sur le fait que la guerre était perdue entraîna une dénonciation à la Gestapo pour « propos subversifs ». Elle fut arrêtée par le capitaine Hans-Jurgen Riezel. En octobre 1943, elle fut condamnée à mort devant la Cour de Justice du Peuple (nazis) à Berlin présidée par Roland Freisler pour atteinte au moral de l’armée. Dans son jugement, Freisler est censé avoir fait référence à son pacifiste de frère absent du procès « Votre frère s’est mis hors de notre atteinte, vous ne nous échapperez pas. ».

Condamnation

Le jugement eut lieu le 16 décembre 1943 sur le lieu de l’exécution du pénitencier-prison de Berlin-Plötzensee à Charlottenbourg. Elfriede Scholz est exécutée par décapitation à la guillotine.

Suites

Les nouvelles de la mort de sa sœur, avec laquelle le contact avait été rompu, incitèrent son frère Erich Maria Remarque à traiter du National-Socialisme dans son œuvre. Le roman « Der Funke Leben » (1952) est dédié à sa sœur. Il avait seulement trouvé sa trace le 11 juin 1946.

En République fédérale d’Allemagne, le juriste Robert W. Kempner essaya au nom de la famille Remarque, devant le Bureau du Procureur public, de poursuivre ceux qui étaient encore en vie. À la mort de Remarque le 25 septembre 1970, Kempner fut informé d’une décision de non-lieu prise par la Kammer Gericht de Berlin. En accord avec Kempner, le bureau du Procureur, n’a pas entendu l’assesseur de l’époque Kurt Lasch. Selon les normes et les lois, Elfriede Scholz demeure légalement condamnée. La sentence de mort fut seulement cassée en 1998 par la loi statuant sur les jugements injustes d’un système de justice criminel.

Honneurs posthumes

  • en 1968 sa ville natale Osnabrück donna son nom à une rue.
  • Depuis septembre 2013, une pierre d'achoppement rappelle le souvenir d'Elfried Scholz à Dresde.
  • Pour le 70e anniversaire de la mort d'Elfriede Scholz, le 16 décembre 2013, une plaque commémorative a été dévoilée à Berlin-Charlottenbourg.

Références

Sources

Notes


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