Elizabeth Storrs Mead
Elizabeth Storrs Mead, née le à Conway dans l'État du Massachusetts et morte le à Coconut Grove dans l'État de la Floride, est une enseignante américaine, connue pour être la première présidente du Mount Holyoke College lors du passage du statut de séminaire pour femmes à celui de collège universitaire du Mount Holyoke Female Seminary fondé en 1837 par Mary Lyon.
Naissance | |
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Décès |
(à 84 ans) Coconut Grove |
Sépulture |
Phillips Academy Cemetery (d) |
Nom de naissance |
Elizabeth Storrs Billings |
Nationalité |
américaine |
Formation |
séminaire pour femmes d'Ipswich |
Activité |
professeure, directrice d'établissement d'enseignement secondaire, présidente d'université |
Conjoint |
Hiram Mead |
Enfant |
Alice Edwards Mead, George Herbert Mead |
A travaillé pour |
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Biographie
Jeunesse et formation
Elizabeth Storrs Mead née Elizabeth Storrs Billings est la fille du colonel Charles Eugene Billings et de Sally Williston Billings, elle et sa sœur jumelle, Harriet Billings, sont les derniers des onze enfants du couple Billings. Charles Eugene Billings est un riche fermier, descendant de la famille Billings, premiers colons de Hartford, il a été élu plusieurs fois représentant à la Cour générale du Massachusetts. Sally Williston Billings fait partie d'une famille éminente du congrégationalisme de la Nouvelle-Angleterre[1],[2],[3]
En 1837, la famille Billings, part pour Trenton dans l'État de New York pour se fixer à Andover dans le Massachusetts[1],[2].
Après ses études secondaires, Elizabeth Storrs Billings est acceptée au séminaire pour femmes d'Ipswich[4],[5] dans le Massachusetts[3].
La direction d'établissements d'enseignement secondaire
Une fois diplômée, Elizabeth Storrs Billings enseigne à la Northampton High School (Massachusetts) (en), un établissement d'enseignement secondaire pour filles avant de devenir une année après, avec sa sœur aînée, Jerusha Roberts, la directrice d'une école pour filles à Andover dans le Massachusetts[1].
Elle quitte sa fonction au bout de six ans, après avoir épousé le révérend Hiram Mead en 1858[3].
Hiram et Elizabeth Storrs Mead emménagent à South Hadley dans l'État du Massachusetts, où Hiram Mead est nommé membre de conseil d'administration du Mount Holyoke Female Seminary. Puis, après un bref passage à Nashua dans l'État du New Hampshire, ils s'installent à Oberlin (Ohio), après que Hiram Mead soit recruté comme professeur de théologie à l'Oberlin College. Il y enseignera jusqu'à son décès en 1881. Veuve, Elizabeth Storrs Mead enseigne à son tour au collège Oberlin comme assistante en littérature anglaise pendant deux années. En 1883, elle retourne à Andover avec ses deux enfants, où durant six ans elle occupe le poste de principale-adjointe de l'Abbot Academy (en) d'Andover, un séminaire pour femmes[6],[7],[5].
La présidence du Mount Holyoke College
En 1888, le Mount Holyoke Female Seminary obtient l'university charter (en), un agrément qui l'autorise à changer de statut, passer de celui de séminaire pour femmes à celui de collège universitaire et d'aménager des cursus conduisant à l'obtention de Bachelor of Arts (licence). En 1889, pour assurer la transition, le conseil d'administration élit comme présidente, une ancienne élève, Mary A. Brigham (en)[8], mais cette dernière décède dans un accident ferroviaire juste avant de prendre ses fonctions. Le conseil se tourne alors vers Elizabeth Storrs Mead, dont l'expérience d'enseignante, de direction d'établissement d'enseignement supérieur et sa connaissance des enjeux de l'accès des femmes à l'enseignement universitaire, font d'elle la meilleure candidate. Ce choix lui est communiqué en avril 1890, alors qu'elle voyage en Europe. Elle donne son accord devenant ainsi la première présidente en fonction du Mount Holyoke College[9],[10],[7],[3].
Quand Elizabeth Storrs Mead prend ses fonctions, elle découvre un personnel attristé par la mort de Mary A. Brigham. Le corps des enseignantes est vieillissant, les professeures qui se sont battues pour obtenir l'agrément du statut de collège sont en âge de prendre leur retraite. Elle se lance alors dans un programme de réformes. Elle augmente le salaire des professeurs, les dispense de participer aux tâches d'entretien de l'établissement, ce qui permet d'embaucher des personnes plus qualifiées, libéralise le règlement intérieur des étudiantes, met à niveau les cursus d'enseignement pour qu'il conduise à l'obtention du Bachelor of Arts (licence), crée un département d'enseignement musical, introduit des cours d'histoire des États-Unis, d'hébreu, instaure des équipes sportives. En 1893, Elizabeth Storrs Mead a fini la phase de transition, l'établissement répond à toutes exigences de l'university charter[6],[11],[7].
En 1896, un incendie ravage le bâtiment principal du collège. Elizabeth Storrs Mead, avec l'aide du trésorier et d'étudiantes, se lance dans une campagne pour récolter des fonds, rapidement le montant des dons se monte à la somme de 50 000 $. Avec l'argent collecté, elle rénove les bâtiments, en profite pour faire construire un gymnase et de nouvelles résidences pour les étudiantes de style cottage[6],[7].
Durant sa présidence le nombre des admissions est passé de 272 à 600[6],[7].
Elizabeth Storrs Mead prend sa retraite en 1899, mais assure la transition jusqu'en janvier 1901, date de la prise de fonction de Mary E. Woolley qui prend sa succession à la tête du Mount Holyoke College et continuera son programme de réforme[1],[12],[13].
Vie privée
Elizabeth Storrs Billings épouse le professeur et pasteur Hiram Mead le et prend le nom d'Elizabeth Storrs Mead[14]. Le couple donne naissance à deux enfants : Alice Edwards et George Herbert, l'un des fondateurs du pragmatisme avec Charles Sanders Peirce, William James, et John Dewey[2],[15].
Elizabeth Storrs Mead passe ses derniers jours à Oberlin ; elle meurt dans la résidence d'hiver de sa sœur le à Coconut Grove dans l'État de la Floride[12].
Après ses funérailles, la dépouille de Elizabeth Storrs Mead est inhumée au Phillips Academy Cemetery d'Andover dans le Massachusetts, où elle repose aux côtés de son époux et de sa sœur jumelle[16],[7].
Archives
Les archives d'Elizabeth Storrs Mead sont déposées et consultables à la bibliothèque du Mount Holyoke College[17].
Notes et références
- (en-US) « Mead, Elizabeth Storrs (1832–1917) | Encyclopedia.com », sur www.encyclopedia.com (consulté le )
- (en-US) Notable American Women: A Biographical Dictionary, Volume II : G-O, p. 519
- (en-US) American National Biography, Volume 15, p. 202
- Les séminaires pour jeunes femmes, à une époque opposée à l'entrée des femmes à l'université, sont des établissements exclusivement féminins d'enseignement supérieur qui occupent une place intermédiaire entre les High Schools et les Colleges qui conduisent au baccalauréat universitaire (licence) au bout de quatre années d'études. Les jeunes femmes, qui sortaient de ces établissements, représentaient l'élite des étudiantes ayant reçu une instruction secondaire
- (en-US) Leonard I. Sweet, « The Female Seminary Movement and Woman's Mission in Antebellum America », Church History, Vol. 54, No. 1, , p. 41-55 (lire en ligne)
- (en-US) Women in World History, Volume 10, p. 804
- (en-US) Notable American Women: A Biographical Dictionary, Volume II: G-O, p. 520
- (en-US) « Presidents | LITS », sur lits.mtholyoke.edu (consulté le )
- (en-US) « Elizabeth Storrs Mead – History's Women » (consulté le )
- (en) « Mount Holyoke College | college, South Hadley, Massachusetts, United States », sur Encyclopedia Britannica (consulté le )
- (en-US) American National Biography, Volume 15, p. 202-203
- (en-US) American National Biography, Volume 15, p. 203
- (en) « Mary Emma Woolley | Biography & Facts », sur Encyclopedia Britannica (consulté le )
- (en-US) Women in World History, Volume 10, p. 803
- (en-US) « Mead, George Herbert | Internet Encyclopedia of Philosophy » (consulté le )
- « Phillips Academy Cemetery dans Andover, Massachusetts - Cimetière Find a Grave », sur fr.findagrave.com (consulté le )
- « Collection: Elizabeth Storrs Mead papers | Mount Holyoke and Hampshire College archives », sur aspace.fivecolleges.edu (consulté le )
Bibliographie
Le symbole indique les ouvrages qui ont servi pour la rédaction de l'article.
- (en-US) William C. King, Woman; her position, influence, and achievement throughout the civilized world, The King-Richardson co., , 680 p. (lire en ligne), p. 455,
- (en-US) Notable American Women: A Biographical Dictionary, Volume II : G-O, Belknap Press, , 659 p. (ISBN 9780674288355, lire en ligne), p. 519-520. ,
- (en-US) Famous American Women: A Biographical Dictionary from Colonial Times to the Present, New York, Dover Publications, , 482 p. (ISBN 9780486245232, lire en ligne), p. 276.
- (en-US) American National Biography, Volume 15, New York, Oxford University Press, USA, , 980 p. (ISBN 9780195127942, lire en ligne), p. 202-203. ,
- (en-US) Women in World History, Volume 10, Waterford, Connecticut, Yorkin Publications / Gale Press, , 871 p. (ISBN 9780787640699, lire en ligne), p. 803-804. ,
Liens externes
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