Emelia Russell Gurney

Emelia Russell Gurney née Batten le et morte le ) est une activiste sociale et philanthrope britannique.

Emelia Gurney
Biographie
Naissance
Décès
(à 73 ans)
Orme Square (en)
Nationalité
Activité
Père
Samuel Ellis Batten (d)
Mère
Caroline Venn (d)
Conjoint

Biographie

Emelia Batten est la fille aînée de Samuel Ellis Batten (1792-1830), master (c'est-à-dire principal) adjoint à Harrow School, et Caroline Venn[1]. Son père meurt lorsqu'elle a 7 ans et la famille s'installe d'abord à Pinner, puis à Hereford, et fait de fréquents séjours à l'étranger[1]. Elle est amie des enfants de John William Cunningham, et cousine germaine par sa mère de James Fitzjames Stephen[2]. Elle épouse Russell Gurney en 1852[3],[4].

Le couple s'installe à Londres au 8 Kensington Palace Gardens, vers 1854. Russell Gurney fait une carrière de conseiller de la reine et de parlementaire, siégeant comme député de Southampton de 1865 à 1878[4]. Elle fait partie des premiers membres de la Kensington Society un groupe de suffragistes, féministes et réformatrices sociales, actif de 1865 à 1868[5],[6],[7].

Elle devient en 1860 présidente du comité créé l'année précédente par Elizabeth Blackwell, pour obtenir l'accès des femmes aux études de médecine[1]. Elle soutient l'activité d'Elizabeth Garrett Anderson, et le dispensaire que celle-ci crée en 1866[8],[9].

En 1865, elle accompagne son mari en Jamaïque, alors qu'il enquête sur la gestion de la rébellion de Morant Bay, et évoque les conditions de vie dans un journal rédigé à l'attention de sa mère.

Gurney est l'une des premiers membres du comité exécutif d'Emily Davies, qui recueillit des fonds pour le Girton College, en [10]. Elle participe, avec Maria Georgina Grey et Emily Shirreff, à la fondation de la Girls' Public Day School Company.

Fresque de la chapelle de l'Ascension

Les Gurney accueillent à leur domicile les réunions de la Ladies' Sanitary Association, une organisation de santé fondée en 1857 par Mathias Roth[11],[12],[13]. Ses partisans étaient un mélange éclectique de féministes, épouses de politiciens, épouses de médecins[14]. Emelia Russell organise également une série de conférences données par l'écrivain et théologien George MacDonald, en 1858[15],[16].

Russell Gurney meurt en 1878. Emelia Gurney fait édifier, en mémoire de son mari, la chapelle de l'Ascension, inaugurée en 1896 à Hyde Park Place, Bayswater, Londres, pour laquelle elle commande des peintures murales à l'artiste Frederic Shields[17]. Elle a également financé la construction de la chapelle en briques rouges, qui a remplacé la chapelle de l'ancien cimetière St George's Fields, Westminster[18].

Elle prend froid à l'inauguration de la chapelle de l'Ascension et meurt à son domicile d'Orme Square, le [1].

Elle lègue à Octavia Hill des bâtiments à Westbourne, utilisés pour créer des logements sociaux[19].

Publications

  • Dante's Pilgrim's Progress (1897), dédié à Robert Bickersteth[20]
  • The Chapel of the Ascension: a descriptive handbook (1897), publié sous le pseudonyme de de Frederic Shields[21]

Références

  1. Elizabeth J. Morse, « Gurney [née Batten], Emelia Russell (1823–1896) », dans Oxford Dictionary of National Biography, (lire en ligne).
  2. Leslie Stephen, « The Life of Sir James Fitzjames Stephen, bart., K.C.S.I., a judge of the High court of justice », London, Smith, Elder & Co, (consulté le ), p. 129
  3. Timothy D. Whelan, Baptist Autographs in the John Rylands University Library of Manchester, 1741-1845, Mercer University Press, (ISBN 978-0-88146-144-2), p. 394
  4. M. C. Curthoys, « Gurney, Russell (1804–1878) », dans Oxford Dictionary of National Biography, (lire en ligne).
  5. Emilia Russell Gurney, Letters of Emilia Russell Gurney, , p. 4
  6. James Gregory, Reformers, Patrons and Philanthropists: The Cowper-temples and High Politics in Victorian England, I.B.Tauris, coll. « Library of Victorian studies 3 », (ISBN 978-0-85771-625-5), p. 94-95
  7. History of the New England Company, from Its Incorporation, in the Seventeenth Century to the Present Time: Including a Detailed Report of the Company's Proceedings for the Civilization and Conversion of Indians, Blacks, and Pagans in the Dominion of Canada, British Columbia, the West Indies, and S. Africa, During the Two Years 1869-1870, Taylor, (lire en ligne), xiv
  8. Josephine Kamm, Rapiers & Battleaxes: The Women's Movement and Its Aftermath, Allen & Unwin, , p. 66
  9. Jenifer Glynn, The Pioneering Garretts: Breaking the Barriers for Women, Bloomsbury Academic, (ISBN 978-1-84725-207-4), p. 28
  10. Sara Delamont, « Davies, (Sarah) Emily (1830–1921) », dans Oxford Dictionary of National Biography, (lire en ligne).
  11. James Gregory, Reformers, Patrons and Philanthropists: The Cowper-temples and High Politics in Victorian England, I.B.Tauris, (ISBN 978-0-85771-625-5), p. 94
  12. James C. Whorton, The Arsenic Century: How Victorian Britain was Poisoned at Home, Work, and Play, OUP Oxford, (ISBN 978-0-19-162343-1), p. 204
  13. Judit Brody, « Roth, Mathias (1818–1891) », dans Oxford Dictionary of National Biography, (lire en ligne).
  14. Zuzanna Shonfield, The Precariously Privileged: A Medical Man's Family in Victorian London, Oxford University Press, (ISBN 978-0-19-212265-0), p. 19
  15. William Raeper, George MacDonald, Tring, UK; Batavia, Illinois, Lion Publishing, (ISBN 0745911234), p. 156 Raeper calls Emelia "Ellen".
  16. Dante Gabriel Rossetti, The correspondence of Dante Gabriel Rossetti. 2 : The formative years, 1835 - 1862: Charlotte street to Cheyne walk. 1855 - 1862, Brewer, , 215, 475 (ISBN 978-0-85991-638-7)
  17. Benezit Dictionary of British Graphic Artists and Illustrators, Oxford University Press, (ISBN 978-0-19-992305-2), p. 356
  18. T. F. T. Baker, Diane K. Bolton et Patricia E. C. Croot, A History of the County of Middlesex, vol. Volume 9: Hampstead, Paddington, London, Victoria County History, , 252–259 p., « Paddington: Churches »
  19. Gillian Darley, Octavia Hill, Constable, (ISBN 978-0-09-469380-7), p. 247
  20. Anne Isba, Gladstone and Dante: Victorian Statesman, Medieval Poet, Boydell & Brewer Ltd, (ISBN 978-0-86193-277-1), p. 101
  21. Samuel Halkett, John Laing, James Kennedy et Dennis E. Rhodes, Dictionary of Anonymous and Pseudonymous English Literature: A-C, Ardent Media, , p. 314

Voir aussi

Bibliographie

Liens externes

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