Emmanuel Maignan

Emmanuel Maignan (Emanuel), né à Toulouse le , mort à Toulouse le , est un théologien catholique minime et un physicien français du XVIIe siècle.

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Emmanuel Maignan
Emmanuel Maignan par Marc Arcis
Capitole de Toulouse
Biographie
Naissance
Décès
(à 75 ans)
Toulouse
Activités
Autres informations
Religion
Ordre religieux

Ses écrits eurent un écho particulièrement important en Espagne, où ils furent combattus par le minime Francisco Palanco[1],[2].

Biographie

Son père était doyen de la chancellerie de Toulouse, et le père de sa mère était professeur de médecine à l'université de Toulouse. Il étudie les humanités au collège des Jésuites. À l'âge de dix-huit ans, il rejoint l'ordre des Minimes. Son professeur de philosophie était un disciple d'Aristote, mais Maignan ne tarde pas à s'opposer à tout ce qui lui semblait faux dans les enseignements d'Aristote, en particulier concernant la physique. Il préférait Platon à Aristote.

Il parvint à maîtriser l'ensemble des connaissances mathématiques de l'époque, pratiquement sans l'aide de quiconque. Au bout de quelques années, sa capacité est reconnue par ses supérieurs et il est chargé de l'instruction des novices. En 1636, il est appelé à Rome par le supérieur général de l'ordre afin qu'il enseigne les mathématiques au couvent de la Trinité-des-Monts. Il y vécut pendant quatorze ans, engagés en mathématiques et en expériences de physique, et la publication de son travail sur la gnomonique et la perspective. Il y peint une deuxième grande anamorphose (m. L. 20 x l. 3,5), après celle de Niceron, sur les murs et voûte d’une galerie, en 1642. La vision latérale montre Saint-François de Paule (fondateur de l’ordre des Minimes), priant à genoux au pied d’un arbre, qui se transforme en vue de face en un paysage inspiré de la Calabre d’où il était issu (de Paola), et, selon un autre angle en une troisième représentation, Saint-François de Paule au milieu des bateaux marche sur les eaux du détroit de Messine, porté par son manteau[3]. En 1650, il rentre à Toulouse et est nommé supérieur provincial. À l'issue de ses trois ans comme supérieur provincial, il put se consacrer entièrement à ses études. Il est protégé par le premier président du parlement de Toulouse, Gaspard de Fieubet. Lorsque le roi Louis XIV l'invite à Paris en 1669, après avoir vu ses machines et curiosités à Toulouse, par l'intermédiaire du cardinal Mazarin, il demanda à être autorisé à passer sa vie dans la solitude du couvent.

Il correspondra avec les grands mathématiciens de son temps, parmi lesquels Fermat.

Travaux

Il publia plusieurs ouvrages, traitant de mathématiques, de philosophie et de théologie:

  • Perspectiva horaria, sive de horologiographia, tum teorica, tum practica, 4 vols., Rome, 1648
  • Perspectiva Horaria sive de Horographia gnomonica tum theoretica, Rome, Filippo de Rossi, (lire en ligne)
  • Cursus philosophicus 1re éd., 4 vols., Toulouse, 1652; 2de éd. revue et améliorée, Lyon, 1673
  • Sacra philosophia entis supernaturalis, Lyon, 1662, 1er vol., et 1672, 2d vol.
  • Dissertatio theologica de usu licito pecuniæ, Lyon, 1673

Cette dissertation semblait autoriser l'usure et fut donc censurée par un certain nombre d'évêques.

Notes et références

  • (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Emmanuel Maignan » (voir la liste des auteurs).
  • Saguens, De Vita, moribus et scriptis R. P. E. Maignani et elogium, Toulouse, 1697
  • Jean-Pierre Niceron, Mémoires pour servir à l'histoire des hommes illustres, de la république des lettres, avec un catalogue raisonné de leurs ouvrages,, XXXI, Paris, 1735, p. 346-353.
  • Chanoine Henri Louyat, Emmanuel Maignan, de l'Ordre des Minines, Académie des Sciences, Inscriptions et Belles Lettres de Toulouse, 1977.
  1. Francisco Palanco sur le site Scholasticon
  2. (en) Jonathan Israel, Radical Enlightenment: Philosophy and the Making of Modernity, 1650-1750, 2001, p. 331.
  3. (it) Giulio Fratini et Francesco Moriconi, « Datazione e attribuzione dell’anamorfosi di San Giovanni a Pathmos presso il Convento della Trinità dei Monti a Roma », Mélanges de l’École française de Rome - Italie et Méditerranée modernes et contemporaines, , p. 123-135 (DOI 10.4000/mefrim.563, lire en ligne )

Liens externes

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