Emmanuel Servais
Emmanuel Servais, né le à Mersch (France) et mort le à Bad Nauheim (Grand-duché de Hesse), est un homme d'État luxembourgeois, président du gouvernement du au .
Pour les articles homonymes, voir Servais (homonymie).
Emmanuel Servais | |
Portrait de Emmanuel Servais par Charles Bernhoeft (deuxième moitié du XIXe siècle). | |
Fonctions | |
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Bourgmestre de la ville de Luxembourg | |
– (14 ans, 6 mois et 16 jours) |
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Monarque | Guillaume III |
Prédécesseur | Charles Simonis |
Successeur | Dominique Brasseur |
Président du Conseil d'État | |
– (12 ans, 10 mois et 12 jours) |
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Monarque | Guillaume III |
Prédécesseur | Édouard Thilges |
Successeur | Henri Vannérus |
Président du gouvernement Directeur général des Affaires étrangères[N 1] | |
– (7 ans et 23 jours) |
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Monarque | Guillaume III |
Gouvernement | Servais |
Prédécesseur | Victor de Tornaco |
Successeur | Félix de Blochausen |
Conseiller d'État | |
– (15 ans, 5 mois et 21 jours) |
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Monarque | Guillaume III |
– (10 ans et 5 jours) |
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Monarque | Guillaume III |
Administrateur général des Finances | |
– (4 ans, 2 mois et 6 jours) |
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Président du Conseil | Charles-Mathias Simons |
Gouvernement | Simons |
Prédécesseur | Norbert Metz |
Successeur | Guillaume-Mathias Augustin |
Biographie | |
Nom de naissance | Lambert Joseph Emmanuel Servais |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Mersch (France) |
Date de décès | (à 79 ans) |
Lieu de décès | Bad Nauheim (Grand-duché de Hesse) |
Nationalité | Luxembourgeois |
Diplômé de | Athénée de Luxembourg Université de Paris |
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Présidents du gouvernement du Luxembourg | |
À la suite de son départ de la présidence du gouvernement, il demeure bourgmestre de la ville de Luxembourg, exerçant ses fonctions depuis 1875 jusqu'à sa mort en 1890. Il est également président du Conseil d'État (1874-1887) et président de la Chambre des députés (1887-1890).
Biographie
Formation
Emmanuel Servais fait ses études à l'Athénée de Luxembourg, où il excelle sur le plan académique, terminant premier de sa classe dans les deux dernières années de sa scolarité[1]. Après avoir quitté l'Athénée, en 1828, il commence à étudier le droit à l'université de Gand. Mais les bouleversements de la Révolution belge l'obligent à quitter l'université un an plus tard, en 1830[1], pour rejoindre Paris, où il obtient son diplôme en 1831.
Vie privée
Emmanuel Servais épouse sa cousine Anne-Justine-Elisa Boch (1819-1860) le [2]. Par l'intermédiaire des Boch et de la famille de la mère d'Anne (les Richards), il parvient à s'engager dans un réseau politique qui comprend également les familles Thilges, Pescatore, Northomb, d'Huart et de Prémorel[3].
Son fils, Émile Servais (en), mène une révolte communiste sans succès le .
Avant la partition
Du jusqu'à la troisième partition du Luxembourg, en 1839, Emmanuel Servais représente son canton d'origine, le canton de Mersch au conseil provincial du Luxembourg. La même année, il crée, avec Victor Tesch, L'Écho du Luxembourg, dont la première édition paraît le [4]. Il utilise ce journal pour promouvoir ses intérêts politiques, notamment l'amélioration des liaisons de transport avec pour exemple, la construction d'une route permanente entre Ettelbruck et Bastogne[4]. ' Emmanuel Servais fait partie du groupe qui, le , fonde la Société centrale patriotique du Luxembourg, qui s'oppose au premier traité de Londres[5], lequel accorde les deux tiers du grand-duché à la Belgique, séparant Mersch d'Arlon et de Bastogne, et divisant ainsi en deux sa clientèle et le noyau de l'Écho. Cependant, ses efforts sont vains, le traité est ratifié par la Chambre des représentants et le Sénat. Il décide alors de s'établir définitivement au grand-duché avant d'être admis au barreau en août 1839[5].
Membre de l'Assemblée des États
Lors de la partition et de la dissolution du royaume-Uni des Pays-Bas, la Constitution est modifiée pour permettre l'autonomie gouvernementale. Le , Emmanuel Servais est nommé parmi l'un des neuf représentants du Luxembourg qui se réunissent à La Haye pour conseiller le roi grand-duc sur sa formulation[6]. Pour son travail, il reçoit le grade de commandeur de l'ordre de la Couronne de chêne[7]. En vertu du nouvel arrangement, le pouvoir législatif revient à l'Assemblée des États, qui tient sa première session en 1842. Il représente à nouveau le canton de Mersch, avec Théodore Pescatore et Michel Clement (lb)[6], et se distingue par son caractère libéral relativement extrême et révolutionnaire[7].
Il joue un rôle de premier plan dans la promotion des restrictions budgétaires et mène une campagne infructueuse visant à réduire d'un tiers la liste civile[7]. L'enseignement primaire est réglementé par l'État pour la première fois en 1843, et la portée de l'Église catholique dans l'enseignement est un anathème pour un radical comme lui[8]. De même, lorsque la question de l'enseignement secondaire est débattue, il soutient que le concordat de 1801 et les articles organiques sont rendus caducs par la Constitution belge de 1831, et que le gouvernement luxembourgeois n'a donc aucune obligation envers l'Église catholique[9].
Assemblée constituante de 1848
- 1848 : Membre de l’Assemblée nationale constituante
Député au Parlement de Francfort
- -1849 Député au Parlement de Francfort (le G.-D. de Luxembourg, État-membre de la Confédération germanique depuis 1815, avait été entraîné dans la tourmente révolutionnaire allemande)
Administrateur général des Finances
- 23 septembre 1853 – 29 novembre 1857 : Administrateur général (= ministre) des Finances dans le gouvernement Simons
Président du gouvernement
- 3 décembre 1867 – 26 décembre 1874 : Ministre d’État et président du Gouvernement
Président du Conseil d'Etat
- 1857–1867 : Membre du Conseil d’État
- 1874–1887 : Président du Conseil d’État
Bourgmestre de la ville de Luxembourg
- 1875–1890 : Bourgmestre de la Ville de Luxembourg
Publication
- Emmanuel Servais, Autobiographie de feu M. Emmanuel Servais, ancien Ministre d'État., Luxembourg, Imprimerie Victor Bück, coll. « Publications de la Section Historique de l'Institut Royal Grand-Ducal de Luxembourg » (no 43), , 120 p. (OCLC 1067522032, lire en ligne).
Décorations
- Chevalier Grand-croix de l'ordre du Lion néerlandais[10] (Pays-Bas, promotion 1855)
- Grand-croix de l'ordre de la Couronne de chêne[10] (Luxembourg, promotion 1867)
- Grand cordon de l'ordre de Léopold de Belgique[10] (Belgique, promotion 1869)
- Grand-croix de l'ordre du Lion d'Or de la Maison de Nassau[10] (Luxembourg et Pays-Bas, promotion 1875)
- Grand-croix de l'ordre d'Adolphe de Nassau[10] (Luxembourg, 1889)
- Commandeur de la Légion d'honneur[10] (France, promotion 1868)
- Chevalier de 2e classe avec étoile de l'ordre de l'Aigle Rouge[10] (Prusse, promotion 1865)
- Détenteur de la Médaille de la Croix-Rouge française[10] (1870/1871).
Notes et références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Emmanuel Servais » (voir la liste des auteurs).
- (lb) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en luxembourgeois intitulé « Emmanuel Servais » (voir la liste des auteurs).
Notes
- Du au , Emmanuel Servais est chargé provisoirement du portefeuille des Finances.
Références
- Mersch 1972, p. 473.
- Mersch 1972, p. 478.
- Mersch 1972, p. 477-478.
- Mersch 1972, p. 474.
- Mersch 1972, p. 475.
- Mersch 1972, p. 477.
- Mersch 1972, p. 479.
- Mersch 1972, p. 479-480.
- Mersch 1972, p. 480.
- Mersch 1972, p. 587.
Voir aussi
Bibliographie
- Jules Mersch, Les familles Servais, vol. 10, Luxembourg, Imprimerie de la Cour Victor Buck, coll. « Biographie nationale du pays de Luxembourg depuis ses origines jusqu'à nos jours » (no 20), , 334-678 p. (lire en ligne), chap. IX (« Lambert Joseph Emmanuel Servais (1811-1890) »), p. 473-588.
- Guy Thewes, Les gouvernements du Grand-Duché de Luxembourg depuis 1848, Imprimerie centrale, Luxembourg, Service information et presse du gouvernement luxembourgeois, Département édition, (réimpr. 2003, 2006 et 2007) (1re éd. 1989), 271 p. [détail des éditions] (ISBN 978-2-87999-212-9, OCLC 830021082, lire en ligne )
Liens externes
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