Epiphane Zoro Bi Ballo

Marié et père de six enfants, Epiphane Zoro Bi Ballo commence sa carrière professionnelle dans la magistrature en 1996, en tant que juge de section adjoint. Il cofonde ensuite le Mouvement Ivoirien des Droits Humains (MIDH) qu’il va diriger de 2000 à 2004[2]. Titulaire d’une Maitrise en Droit public[3]^,[4], et diplômé en 2002 d’un DES (Diplôme d’Etudes Spécialisées) en Droits de l’Homme à l’Université Catholique de Louvain, il part pour la République Démocratique du Congo où il travaille comme coordonnateur du projet «Restauration progressive du système judiciaire pénal» dans le cadre d’un programme de l’Union Européenne, ainsi que comme Représentant de l’organisation américaine «Carter Center» pour la mise en œuvre du programme Droits de l’Homme et coopération technique judiciaire[2]. Il travaille ensuite à l’ONU pour le Bureau Conjoint des Nations unies aux Droits de l’Homme en qualité de Coordonnateur de l’Unité Justice Transitionnelle et Lutte contre l’Impunité[5]; avant d’occuper successivement les fonctions de Directeur General de l’Agence Ivoirienne de la Coopération Francophone (AICF), puis de Directeur général du Comité national des Jeux de la Francophonie, de 2012 à 2015[6].

Il intègre en 2016 le Ministère des affaires étrangères de Côte d’Ivoire, où il prend fonction, d’abord en qualité de Directeur des affaires Juridiques Consulaires et Humanitaires, puis en tant que Secrétaire National en charge du Renforcement des Capacités auprès du Premier Ministre en 2017[6]^,[1].

Epiphane Zoro Bi Ballo commence sa carrière politique au Rassemblement des Républicains (RDR) en 2013[4]. Lors des élections législatives de 2016, il est élu député se Sinfra, puis reconduit à ce poste pendant les échanges électorales de 2021. Intègre le gouvernement Ivoirien en qualité de Secrétaire d'Etat au renforcement des capacités en septembre 2019, avant d'être nommé à la tête du Ministère de la promotion de la bonne gouvernance, du renforcement des capacités et de la lutte contre la corruption le 06 avril 2021[2]. Il est le coordonnateur régional du Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratique et la paix (RHDP) dans la région de la Marahoué[7]^,[8].

C’est dans l’exercice de sa fonction de magistrat à Dimbokro, qu’Epihane Zoro Bi Ballo est contraint à l’exil. En effet, dans une période socio-politique tendue en Côte d’Ivoire,  il défie le régime du Président Henri Konan Bédié en délivrant en septembre 1999, un certificat de nationalité à Alassane Ouattara[9]. Cela lui attire des ennuis, allant même jusqu’à des menaces de mort [4]. Il est radié de l’Ordre des magistrats et recherché par des tueurs à gages du pouvoir en place[9]. Il quitte alors le pays pour Bamako, puis s’envole pour Paris le 10 novembre 1999 sur invitation de la Fédération internationale des droits de l’homme pour «participer aux préparatifs du 51^e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme». Entre juin et juillet 2001, il s’installe définitivement à Bruxelles en Belgique[3].

Après l’arrivée au pouvoir du Président Alassane Ouattara à la magistrature suprême de Côte d’Ivoire, Epiphane Zoro Bi Ballo retourne au pays et s’y installe définitivement en décembre 2011[9]^,[10].

Epiphane Zoro Bi Ballo est l'auteur des œuvres « Juge en Côte d'Ivoire, désarmer la violence » parue aux éditions Karthala en 2004[1] et « Adieri la prisonnière : récit d'un itinéraire » publiée en 2016 aux éditions Talaba[11].