Epsilon Aurigae

Epsilon Aurigae (ε Aur / ε Aurigae) est une étoile de la constellation du Cocher. Elle porte également les noms traditionnels Haldus, Almaaz ou Al Anz.

Pour les articles homonymes, voir Epsilon (homonymie).

Epsilon Aurigae A
Données d'observation
(époque J2000.0)
Ascension droite 05h 01m 58,1s
Déclinaison +43° 49 24
Constellation Cocher
Magnitude apparente 3,04

Localisation dans la constellation : Cocher

Caractéristiques
Type spectral A8 Iab
Indice U-B 0,30
Indice B-V 0,54
Variabilité Binaire à éclipses
Astrométrie
Vitesse radiale −2,5 km/s
Mouvement propre μα = 0,18 mas/a
μδ = −2,31 mas/a
Parallaxe 1,60 ± 1,16 mas
Distance 2 000 a.l. (613 pc)
Magnitude absolue −5,95
Caractéristiques physiques
Masse 15–19 M
Rayon 100 R
Luminosité 47 000 L
Température 7 800 K

Autres désignations

Almaaz, ε Aur, 7 Aur (Flamsteed), HR 1605, BD+43°1166, HD 31964, SAO 39955, FK5 183, ADS 3605, CCDM 05020 +4350, HIP 23416, GC 6123[1]

Epsilon Aurigae est une binaire à éclipses, dont la luminosité varie entre les magnitudes +3,0 et +3,8 sur une période d'environ 9890 jours (~27,1 ans). Elle est distante d'environ 2000 années-lumière.

Observation

Trouver l'étoile n'est pas difficile : elle constitue l'apex du triangle isocèle constituant le « nez » de la constellation du Cocher, et elle est visible tout l'hiver dans l'hémisphère Nord, à proximité de l'étoile jaune et brillante Capella.

Désignations

ε Aurigae est la désignation de Bayer de l'étoile binaire. La lettre grecque minuscule ε (epsilon) lui a été assignée par Johann Bayer (1572-1625) lui-même dans son Uranometria, atlas céleste paru à Augsbourg en 1603.

Sa désignation de Flamsteed est 7 Aurigae.

Ses noms traditionnels sont Haldus ainsi que Almaaz ou Al Anz. Almaaz et Al Anz proviennent de l'arabe اَلْمَاعَزْ (al-māʿaz) qui signifie « le Bouc » (litt. « la Chèvre mâle »).

En astronomie chinoise, ε Aurigae est connue comme 柱 一[2].

Système

Étoile binaire à éclipses

La composante visible est une supergéante de type spectral A8 et est parmi les étoiles les plus brillantes à moins de 1000 parsecs du Soleil. Son diamètre est égal à environ 100 diamètres solaires. L'autre composante (éclipsante) n'est pas visible. Un des phénomènes observés durant l'éclipse est que le niveau d'obscurcissement de l'étoile A par la compagne diminue brièvement, comme s'il existait un trou dans cette dernière.

  • L'hypothèse 1 était qu'elle soit constituée d'une ou deux petites étoiles avec un anneau de poussière opaque à proximité immédiate, produisant les éclipses observées d'une durée de 18 mois.
  • L'hypothèse 2 était qu'elle soit immense, mais de faible densité et donc semi-transparente, ce qui en aurait fait le plus grand objet connu de l'univers.
  • Hypothèse 3 : ce système a été un candidat précoce susceptible de contenir un trou noir mais ce modèle a été écarté. Voir et

L'éclipse de 2009-2010 a permis à l'équipe de Brian Kloppenborg, de l'université de Denver, d'étudier Epsilon Aurigae avec l'interféromètre californien CHARA Array. Les images révèlent un disque de poussière de 1,5 milliard de kilomètres de diamètre, vu par la tranche, et contenant une petite étoile massive. Cela confirme l'hypothèse 1 : Epsilon Aurigae est donc un système binaire atypique.

Composantes optiques

Les catalogues d'étoiles doubles et multiples recensent un grand nombre d'étoiles accompagnant Epsilon Aurigae, mais Eggleton & Tokovinin (2008) ne recensent que la binaire à éclipses dans le système[3], toutes les autres étoiles semblant être des doubles optiques. Dans le Catalogue des composantes d'étoiles doubles et multiples[4] de Jean Dommanget et Omer Nys, ε Aurigae (CCDM J05020+4350 A) est accompagnée par quatre autres étoiles, à savoir : BD+43 1166 B, C et D ainsi que BD+43 1168[5] (ε Aur E).

Le Catalogue d'étoiles doubles de Washington recense au sein du système (WDS J05020+4349) de ε Aurigae (WDS J05020+4349 A) six étoiles supplémentaires, désignées ε Aur F à K[6].

Notes et références

  1. (en) * eps Aur -- Eclipsing binary of Algol type sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
  2. (zh) Entrée « Al Anz (ε Aur) », dans Hong Kong Space Museum, « English-chinese glossary of bright stars (A-Al) » [html], sur Leisure and Cultural Services Department, mis à jour le 25 août 2014 (consulté le ).
  3. (en) P. P. Eggleton et A. A. Tokovinin, « A catalogue of multiplicity among bright stellar systems », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 389, no 2, , p. 869–879 (DOI 10.1111/j.1365-2966.2008.13596.x, Bibcode 2008MNRAS.389..869E, arXiv 0806.2878, lire en ligne)
  4. (en) « CCDM J05020+4350 » [html], sur VizieR (consulté le )
  5. (en) BD+43 1168 sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
  6. (en) « WDS J05020+4349 » [html], sur VizieR (consulté le ).

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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