Erethizontidae

Éréthizontidés, Porcs-épics du Nouveau Monde

Les Éréthizontidés (Erethizontidae) forment une famille de gros rongeurs du continent américain. Ce sont les porcs-épics du Nouveau Monde[1] par analogie avec les porcs-épics de l'Ancien Monde, les Hystricidés.

Les épines du porc-épic

Les épines ont un rôle défensif efficace. Elles sont particulièrement difficiles à retirer de la peau, car couvertes d'écailles microscopiques faisant que leur mouvement naturel est de s'enfoncer dans la chair sans pouvoir en ressortir[2], ce qui a été expérimentalement démontré par des épines artificielles sur de la peau de poulet[3].

Une étude[4] publiée en 2015 dans The Wilson Journal of Ornithology, basée sur la bibliographie et des vidéos faites par des caméras disposées dans la nature a montré que divers animaux (ex : au moins neuf espèces d'oiseaux - dont aigle royal, pygargue à tête blanche, faucons dont faucon pèlerin, grands-ducs d'Amérique, faucons, gélinotte huppée - sont cités dans 17 études publiées de 1909 à 2009 d'oiseaux) peuvent conserver sur ou dans leur corps des morceaux d'épines, et que ce type de blessure est souvent fatal (dans 7 cas sur 17 pour les exemples cités ci-dessus)[5]. Des chiens ayant tenté d'attaquer des porcs-épics sont couramment trouvés gravement blessés par ces épines, y compris dans la bouche[6].

Le porc-épic peut accidentellement être blessé par l'une de ses propres épines ou celle d'un autre porc-épic.

Une hypothèse évoquée par Uldis Roze[7] est que ces dards sont recouverts d'une substance antimicrobienne. Il l'a formulé après avoir été piqué par une épine de la queue d'un porc-épic et avoir constaté que l'un des fragments d'épines qui avait disparu dans son bras-droit, s'est mise en mouvement alors qu'il construisait sa maison, avec une forte douleur ; Selon lui, « il pouvait sentir l'épine se déplaçant dans son corps. Parce que les piquants ont des barbes, ils bougent quand les muscles se contractent autour d'eux ». Quelques jours plus tard, le piquant a émergé de son bras, curieusement sans aucun signe d'infection. Il s'est donc demandé si ces piquants pouvaient être enduit d'une substance antibiotiques ou en contenir. Les piquants sont recouverts d'un enduit gras riche en acides gras libres qui ont des vertus antibiotiques, susceptibles selon lui de protéger les porcs-épics de leurs propres piqures accidentelles par des épines[5]

Classification

Cette famille a été décrite pour la première fois en 1845 par le zoologiste Charles-Lucien Bonaparte (1803-1857), l'un des neveux de Napoléon Bonaparte.

Synonymes : Coendidae Trouessart, 1897 et Erithizontidae Corbet and Hill, 1980:189 [8]

Liste des sous-familles et genres

Selon Mammal Species of the World (version 3, 2005) (27 septembre 2013)[8] et ITIS (27 septembre 2013)[9] :

Genres actuels ou éteints

Selon Paleobiology Database (27 septembre 2013)[10] :

  • genre Branisamyopsis
  • genre Coendou
  • genre Disteiromys
  • genre Eopululo
  • genre Eosteiromys
  • genre Erethizon
  • genre Hyposteiromys
  • genre Hypsosteiromys
  • genre Microsteiromys
  • genre Neosteiromys
  • genre Paradoxomys
  • genre Parasteiromys
  • genre Protacaremys
  • genre Protosteiromys
  • genre Sphiggurus
  • genre Steiromys

Noms vernaculaires

Liste alphabétique de noms vulgaires ou de noms vernaculaires attestés en français[11].

Note : certaines espèces ont plusieurs noms et, les classifications évoluant encore, certains noms scientifiques ont peut-être un autre synonyme valide.

Notes et références

  1. Meyer C., ed. sc., 2009, Dictionnaire des Sciences Animales. consulter en ligne. Montpellier, France, Cirad.
  2. Cho, Ankrum, Guo, Chester, Yang, Kashyap, Campbell, Wood, Rijal, Karnik, Langer & Karp. 2012. Microstructured barbs on the North American porcupine quill enable easy tissue penetration and difficult removal. PNAS https://dx.doi.org/10.1073/pnas.1216441109
  3. Why porcupine quills slide in with ease but come out with difficulty, Discover, science for the curious
  4. Todd Katzner, Tricia A. Miller, Jane Rodrigue & Steven Shaffer (2015) A Most Dangerous Game: Death and Injury to Birds from Porcupine Quills. The Wilson Journal of Ornithology: March 2015, Vol. 127, No. 1, pp. 102-108. (résumé)
  5. Eagle versus porcupine: Camera snaps a painful face-off ; Science ; DOI:10.1126 /science.aab2502
  6. Porcupines will be out with the warmer weather. How to prevent pets getting quilled, and what to do if it happens., article web de mississippivet.ca
  7. professeur émérite au Queens College de la City University de New York
  8. Mammal Species of the World (version 3, 2005), consulté le 27 septembre 2013
  9. Integrated Taxonomic Information System (ITIS), www.itis.gov, CC0 https://doi.org/10.5066/F7KH0KBK, consulté le 27 septembre 2013
  10. Fossilworks Paleobiology Database, consulté le 27 septembre 2013
  11. Attention aux appellations et traductions fantaisistes circulant sur l'Internet
  12. Annexes au Journal officiel des Communautés européennes du 18 décembre 2000. Lire en ligne.
  13. Voir cette espèce sur le site Inventaire National du Patrimoine Naturel (INPN)
  14. Nom vernaculaire en français d’après Termium plus, la banque de données terminologiques et linguistiques du gouvernement du Canada
  15. Voir définition donnée par le Grand dictionnaire terminologique de l’Office québécois de la langue française.
  16. (en) Murray Wrobel, 2007. Elsevier's dictionary of mammals: in Latin, English, German, French and Italian. Elsevier, 2007. (ISBN 0444518770), 9780444518774. 857 pageRechercher dans le document numérisé
  17. Coendou prehensilis sur le site idRef, consulté le 14 janvier 2014

Liens externes

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